"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

jeudi 17 mai 2012

LE MYTHE DU "GOUVERNEMENT D'ÉNARQUES"

LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS COMPTE PLUS DE MEMBRES DU "SIÈCLE" ET DE LA "FRENCH AMERICAN FOUNDATION" QUE D'ÉNARQUES

Selon une première et rapide investigation, le nouveau gouvernement français (en y incluant le Président Hollande et le Premier ministre Ayrault) compte :

a) 7 membres du Siècle
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- M. François HOLLANDE, Président de la République
- M. Laurent FABIUS, ministre des affaires étrangères
- M. Pierre MOSCOVICI, ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur
- Mme Marisol TOURAINE : ministre des affaires sociales et de la santé
- M. Manuel VALLS : ministre de l'intérieur
- Mme Aurélie FILIPETTI : ministre de la culture et de la communication
- Mme Yamina BENGUIGUI : ministre des Français de l'étranger et de la francophonie
[sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle#Personnalit.C3.A9s_politiques
et http://fr.wikipedia.org/wiki/Marisol_Touraine]

b) 5 membres de la FAF (+ 1 parmi les conseillers de l'Elysée)
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- M. François HOLLANDE, Président de la République
- M. Pierre MOSCOVICI, ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur
- Mme Marisol TOURAINE : ministre des affaires sociales et de la santé
- M. Arnaud MONTEBOURG : ministre du redressement productif
- Mme Najat VALLAUD-BELKACEM : ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement
Auxquels il convient d'ajouter :
- M. David KESSLER, qui sera nommé dans les heures qui viennent au poste de conseiller médias et culture du Président de la République.
[source : http://www.scribd.com/doc/57471741/Young-Leaders-FAF]

c) 5 anciens élèves de l'ENA
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- M. François HOLLANDE, Président de la République
- M. Laurent FABIUS, ministre des affaires étrangères
- M. Pierre MOSCOVICI, ministre de l'économie, des finances et du commerce extérieur
- M. Michel SAPIN : ministre du travail, de l'emploi et du dialogue social
- Mme Fleur PELLERIN : ministre des PME, de l'innovation et de l'économie numérique
[sources : leurs notices sur Wikipedia]

CONCLUSION
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La formation du nouveau gouvernement a au moins pour mérite de clarifier les influences respectives des formations et des affinités. Ceux qui croient encore que la France serait "dirigée par les énarques" ont une vision singulièrement erronée de la situation.

FA

SACRÉ CHANGEMENT !


IL FAUT QUE TOUT CHANGE POUR QUE TOUT RESTE IDENTIQUE
En prenant aujourd'hui ses fonctions, le nouveau ministre de l'économie et des finances Pierre Moscovici a affirmé que « la dette publique est un ennemi » pour la France.
En conséquence, il a souligné que la tâche du nouveau gouvernement serait de...... «réduire les déficits». 

Il a par ailleurs déclaré que « l'Europe sera son objectif prioritaire », avec comme principaux dossiers : la réorientation de la construction européenne et la crise grecque. Et il a précisé cette ritournelle habituelle des européistes qui consiste à affirmer que : « Nous sommes conscients qu'on ne peut rien faire seuls ». 

Au passage, il est dommage que les journalistes n'aient pas profité de l'occasion pour demander à M. Moscovici de nous expliquer comment font les Islandais, les Suisses, les Norvégiens, les Vénézuéliens, les Argentins, les Boliviens, etc., pour « faire seuls ».

Quoi qu'il en soit, le nouveau ministre "socialiste" a réaffirmé l'importance de voir la Grèce rester dans l'euro, comme l'avait d'ailleurs indiqué François Hollande lui-même, lors de sa rencontre avec la chancelière Angela Merkel, à Berlin avant-hier. «Nous le souhaitons fortement parce que la Grèce est membre de l'Union européenne, parce que la zone euro est une zone qui est unie, elle ne peut se défaire», a-t-il ajouté.

Tout cela se passait lors des passations de pouvoirs très cordiales avec le ministre de l'économie sortant François Baroin et avec la ministre du Budget sortante Valérie Pécresse.

Commentaires
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Les naïfs auraient pu imaginer qu'un nouveau ministre "socialiste" des finances désigne un autre ennemi de la France que la dette publique. 

Par exemple qu'il parle du poids démesuré pris par l'oligarchie financière sur les peuples. 

Ou qu'il dénonce l'article 123 du TFUE qui interdit aux banques centrales nationales de monétariser une partie du déficit public.

Ou qu'il annonce un audit pour savoir à quelles prestations réelles ont correspondu les 600 milliards d'euros supplémentaires d'endettement public que nous a légués Nicolas Sarkozy.

Ou qu'il diligente immédiatement une enquête sur la vente de près de 20% de l'or de la Banque de France décidée par Nicolas Sarkozy au moment où le métal jaune était au plus bas. 

Ou encore qu'il rappelle que l'avenir de la Grèce ne doit être déterminé que par le peuple grec seul, et que nulle puissance publique ou privée étrangère n'a le droit de s'immiscer dans ce choix souverain.

Etc.

Mais non. Rien de tout cela. 

M. Moscovici a certes annoncé que la France serait intransigeante pour ajouter un élément en faveur de la croissance dans le pacte budgétaire européen. 

Mais il s'agit de poudre aux yeux car tous les euro-atlantistes réclament la même chose, et brandissent à cette fin la nécessité des "réformes indispensables" : c'est-à-dire le démantèlement des acquis sociaux et le bradage du patrimoine public à des investisseurs privés internationaux, sur le modèle de ce qui est exigé en Grèce, en Italie et en Espagne.

Même le président américain Obama a repris cette rengaine "hollandiste", en recevant hier M. Mario Monti, ce président du Conseil italien élu par personne mais choisi par la Commission européenne et Goldman Sachs pour être le "dictateur" de l'Italie. 

La Maison Blanche a en effet précisé, dans rine moins qu'un communiqué officiel, que « MM. Obama et Monti ont discuté de la situation économique actuelle en Europe et se sont mis d'accord sur la nécessité d'intensifier les efforts destinés à promouvoir la croissance et la création d'emplois ». 

La preuve a ainsi été fournie publiquement que les coups de menton volontaristes de MM. Hollande et Moscovici sur la croissance correspondent en réalité pile-poil aux instructions venues de Washington. 

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CONCLUSION : TOUT CHANGER POUR QUE TOUT RESTE IDENTIQUE
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En conclusion, je reprends sans en changer une virgule la conclusion de l'article que j'ai publié après le scrutin du 22 avril dernier (http://www.u-p-r.fr/actualite/france/le-vrai-resultat-mme-le-pen-fait-baisser-le-score-de-l-extreme-droite-de-2002) :

On connaît cette formule célèbre du roman italien "Le guépard", que Tommaso di Lampedusa place dans la bouche du Prince Salina : « Si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut que tout change.. »

C'est exactement la maxime d'action du Système : pour que tout reste conforme à l'ordre euro-atlantiste établi, il faut faire semblant que tout change :

- en remplaçant à intervalles réguliers un comédien de la troupe de théâtre UMP par un acteur de la troupe de théâtre PS,

- et en faisant mousser, à intervalles aussi réguliers, une prétendue « poussée très inquiétante de l'extrême droite » (2002, 2012) ou une prétendue « poussée surprise de l'extrême gauche » (2007), afin de bien s'assurer que les spectateurs croient encore au scénario de la pièce.

François ASSELINEAU

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Sources :
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http://www.boursorama.com/actualites/moscovici-la-dette-publique-est-un-ennemi-pour-la-france-9a7497b4f0bd70901f8f57126f71a56c

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/17/20002-20120517ARTFIG00439-moscovici-la-grece-doit-rester-dans-la-zone-euro.php

http://www.lepoint.fr/bourse/obama-et-monti-pour-relancer-la-croissance-et-l-emploi-en-europe-maison-blanche-16-05-2012-1461898_81.php

GRÈCE : LANCEMENT DE LA STRATÉGIE DE LA TERREUR EN PERSPECTIVE DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE

Si mes lecteurs veulent avoir une idée de ce qui va probablement se passer en Grèce au cours du mois qui nous sépare des nouvelles élections prévues le 17 juin prochain, je leur suggère de (re)visionner ma conférence "Faut-il avoir peur de sortir de l'euro ?" enregistrée voici un peu plus d'un an, en avril 2011 : 

Dans cette conférence, j'avais expliqué comment les européistes avaient tout mis en œuvre pour terroriser les Suédois, tout au long de l'année 2003, afin de les contraindre psychologiquement à voter Oui au référendum sur l'entrée de la Suède organisé le 14 septembre 2003 par le gouvernement de Stockholm.

Huit procédés d'intimidation avaient été mis en œuvre :

1°) une débauche de moyens étatiques, politiques, médiatiques et financiers en faveur du Oui ;

2°) la menace de l’Apocalypse promise par les plus hautes autorités publiques en cas de victoire du Non ;

3°) une orchestration de l’épouvante menée conjointement par le patronat et les dirigeants syndicaux ;

4°) le chantage public à l’emploi, de très grandes entreprises ayant menacé les Suédois de cesser leurs activités en Suède en cas de rejet de l'euro (à commencer par la plus grande société du pays, Ericsson) ;

5°) les appels du pied et les clins d’œil aux extrémistes de droite et de gauche ;

6°) la "psychiatrisation" des opposants (médias et commentateurs insinuant que les opposants à l'euro étaient des malades mentaux) ;

7°) l’exploitation indécente du mystérieux assassinat de la principale porte-parole du camp du Oui ;

8°) un sondage truqué, publié in extremis, pour faire croire que le Oui allait triompher (le Non l'a emporté à 57% des suffrages exprimés hors votes blancs). 

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Il va nous falloir examiner de près comment la campagne électorale qui s'ouvre en Grèce va se dérouler mais les premiers événements donnent à penser que tout ou partie de ces procédés vont être utilisés pour placer le peuple grecque sous terreur.

Au cours des dernières heures, les événements suivants sont déjà intervenus : 
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1) EN ANNONÇANT SA DÉCISION DE NE PLUS FOURNIR DE LIQUIDITÉS À CERTAINES BANQUES GRECQUES, LA BCE A SCIEMMENT PROVOQUÉ UN DÉBUT DE PANIQUE
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Comme le très sérieux journal Les Échos vient de l'écrire sur son site, « la panique n'a pas encore totalement gagné la Grèce mais cela y ressemble ».

La Banque centrale européenne (BCE) a en effet confirmé avoir cessé de fournir des liquidités à certaines banques grecques sous-capitalisées. Du coup, des Grecs, de plus en plus nombreux, multiplient les retraits aux guichets des banques.

Bien entendu, le journal économique français y voit la preuve que les Grecs « sont de plus en plus nombreux à redouter une sortie de l'euro et un retour à la drachme ». Et il précise que « les Grecs souhaitent majoritairement rester dans la zone euro, même si 47,4% d'entre eux commencent à croire à l'éventualité d'une sortie, selon un sondage. » 


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2) DE FAÇON EXTRÊMEMENT INHABITUELLE, LE FMI A FAIT PUBLIQUEMENT SAVOIR QU'IL « SUSPEND SES CONTACTS
AVEC LA GRÈCE »
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Le motif invoqué est que le FMI ne souhaite pas travailler avec le nouveau gouvernement nommé de manière transitoire pour expédier les affaires courantes.

Il n'en demeure pas moins que cette annonce inhabituelle ne peut faire l'objet que de surinterprétations et de supputations. Si l'institution de Washington avait voulu préserver la sérénité de la campagne électorale, il se serait tout bonnement limité à ne rien dire. On imagine assez volontiers les fantasmes d'isolement et d'apocalypse avec lesquels cette "suspension des contacts" peut être commentée par les grands médias du système en Grèce et en Europe.


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3) LE PREMIER MINISTRE GREC SORTANT, M. PAPADEMOS, 
VIENT DE PUBLIER UNE LETTRE POUR PROMETTRE LE « DÉSASTRE » EN CAS DE SORTIE DE L'EURO
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Rappelons que M. Papademos, Premier ministre grec, n'a été élu par personne mais choisi par la Commission européenne et Goldman Sachs pour être le "dictateur" de la Grèce. 

Dans une lettre rendue publique aujourd'hui, il prophétise la même Apocalypse que celle que ses congénères avaient promise à la Suède il y a 9 ans. Il affirme que « le rejet unilatéral des obligations contractuelles serait désastreux pour la Grèce et conduirait inévitablement le pays hors de la zone euro et probablement hors de l'Union européenne (UE) ». 

Je ne suis évidemment pas d'accord avec le "désastre" promis mais je note avec intérêt que le Premier ministre grec souligne lui-même la corrélation entre "sortie de l'euro" et "sortie de l'UE'. 

Source : 



CONCLUSION : IL NE FAUT JAMAIS CÉDER À L'INTIMIDATION
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Si j'avais un conseil à donner à nos amis grecs, ce serait d'examiner très précisément ce qui s'est passé en Suède à partir du 15 septembre 2003, lendemain du jour où le fier peuple suédois, digne de son histoire, a refusé l'euro et a préféré conserver la couronne suédoise. Depuis lors, la Suède a connu un taux de croissance économique 60% supérieur à celui de la France et près de 80% supérieur à celui de la zone euro (cf. ma conférence en ligne précitée).

Il y a quelque 2 500 ans, la Grèce fut le premier pays d'Europe à inventer la démocratie. 

Il faut espérer qu'au XXIe siècle, la Grèce sera fidèle à son histoire et qu'elle sera en conséquence le premier pays d'Europe à quitter le pillage programmé de l'euro et à se libérer de cette prison des peuples qu'est la prétendue "Union européenne".


François ASSELINEAU


mercredi 16 mai 2012

LA ZONE EURO DE MAL EN PIS

LE DÉSARROI SE RÉPAND PARTOUT :
EN GRÈCE, DANS LES INSTANCES EUROPÉENNES, EN ESPAGNE, EN ITALIE...



La journée du 14 mai 2012 a marqué une nouvelle et forte dégradation de la situation globale en zone euro :


Alors que des rumeurs avaient circulé pendant le week-end sur un possible "gouvernement de technocrates" qui aurait permis de ne pas reconvoquer des élections, la Grèce n'est toujours pas parvenue, ce lundi, à se sortir du casse-tête politique, économique et social dans laquelle l'a plongée l'euro.

La probabilité que la toute nouvelle assemblée nationale soit dissoute dans l'espoir de voir émerger une coalition majoritaire s'est donc encore accrue.

Mais ce pourrait être un remède pire que le mal aux yeux des européistes, qui craignent que tout cela ne débouche sur une majorité plus écrasante encore en faveur d'un rejet des plans de destruction du pays concoctés par la Commission européenne, le FMI et les grands établissements bancaires.


Pour qui connaît les allées du pouvoir européiste, cette déclaration signifie exactement le contraire. Car M. Juncker n'aurait jamais affirmé pareille certitude si le problème, justement, ne se posait pas.


Notons au passage, pour les amateurs de précision, que M. Juncker parle bien de "monnaie commune" et non pas de "monnaie unique". Cela confirme ce que j'expose depuis des années dans mes interviews et dans mes conférences. Cela prouve aussi qu'à la différence de certaines de nos "vedettes" de l'élection présidentielle (qui croyaient malin de proposer de transformer l'euro en... une monnaie commune, ce qu'elle est déjà !!), M. Juncker sait au moins comment fonctionne l'euro.


Un malheur n'arrivant jamais seul, on a appris le même jour que l'Espagne peinait à emprunter les 3 milliards d'euros dont elle avait besoin. Elle est parvenue à lever tout juste 2,903 milliards d'euros à 12 et 18 mois et elle a dû concéder des taux en hausse sensible sur les deux échéances : à 2,985% pour les bons à 12 mois (contre 2,623% le 17 avril) et à 3,302% pour les bons à 18 mois, (contre 3,110% à la même date).




Cette dégradation des conditions d'emprunt signifie que les marchés financiers sont de nouveau inquiets sur l'Espagne, et en particulier sur son secteur bancaire, sur la crise de l'immobilier espagnol, et sur l'impact de tout cela sur la BCE et sur l'euro.

On a en effet appris que la dette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne a atteint en avril un record historique, à 263,5 milliards d'euros. Ce montant témoigne de la difficulté extrême des banques espagnoles à recourir au marché (au lieu de la BCE) pour se financer. Le recours des banques espagnoles à la BCE, qui avait grimpé jusqu'à 131,9 milliards d'euros en juillet 2010, avait depuis régulièrement baissé, descendant jusqu'à 42,2 milliards en avril 2011.

Avec 263,5 milliards d'euros, il a donc été multiplié par 6 en un an !
C'est dire à quel point le climat de défiance des marchés financiers est général vis-à-vis de l'Espagne.

Pour tenter d'y porter remède, le gouvernement de M. Rajoy vient d'obliger les banques à provisionner dans leurs comptes encore 30 milliards d'euros supplémentaires en 2012. Les quatre plus grands établissements financiers espagnols (Santander, BBVA, CaixaBank et Bankia en voie de nationalisation partielle), devront à elles seules passer plus d'un tiers de ce montant (11,3 milliards d'euros).

Cette nouvelle exigence s'ajoute aux précédentes mesures introduites en février, qui imposaient déjà 53,8 milliards d'euros de provisions de plus en 2012 aux banques.

C'est dire que le gouvernement espagnol estime qu'il y a au moins 83,8 milliards d'euros de créances immobilières pourries dans le système bancaire du pays... La spéculation immobilière place ainsi notre voisin ibérique de plus en plus près du gouffre.



Enfin, cerise sur le gâteau immangeable de l'euro, on a appris ce 14 mai au soir que l'agence de notation Moody's a décidé d'abaisser immédiatement la note de crédit de long terme de... 26 banques italiennes.


Les abaissements vont d'un à quatre crans, avec un cran pour les deux plus grandes banques du pays UniCredit et Intesa Sanpaolo, toutes deux ramenées à A3.

Plus grandiose encore, la perspective est négative pour toutes les banques concernées. Ce qui signifie que Moody's envisage d'abaisser encore ces notes, si les problèmes de financement s'aggravent, en cas de récession prolongée ou encore en cas d'abaissement de la note de l'État italien.

Les notes des banques italiennes font maintenant partie des plus basses chez les pays européens avancés.


CONCLUSION

L'enfoncement de la Grèce dans le chaos a fait plonger toutes les bourses mondiales (Paris a perdu - 2,3 % et Wall Street près de - 1%) et a fait baisser l'euro par rapport au dollar.

On imagine à peine ce qu'il en serait si c'était ensuite au tour de l'Espagne et de l'Italie de sombrer à leur tour dans "l'euro-chaos".

Dans ce contexte d'effondrement général, la seule chose qui grimpe, c'est... le nombre des adhérents de l'UPR. Le flux d'adhésions à notre mouvement se poursuit de plus belle ; nous aurons l'occasion de faire le point prochainement pour nos lecteurs.

FA

mardi 15 mai 2012

FAIRE UNE "AUTRE EUROPE" ? MAIS AVEC QUI ?!?

BERLIN, ROME, MADRID, BRUXELLES ET LA BCE ENFONCENT LE CLOU SUR LE PACTE BUDGÉTAIRE ET LES RÉFORMES DE STRUCTURE

 




Le porte-parole de la chancelière allemande vient d'insister sur le fait qu'il est d'autant plus impossible de renégocier le pacte budgétaire, qu'il a déjà été signé par 25 des 27 États membres de l'UE.

C'est exactement le même message qu'ont fait passer, dans la nuit, les dirigeants de l'UE et des grands pays européens : MM. Barroso (Commission), Draghi (BCE), Monti (Italie), Rajoy (Espagne) etc.

Comme en un ballet parfaitement réglé d'avance, tous ont fait assaut d'amabilité en exigeant une meilleure "croissance"...
et tous en ont conclu que la croissance et l'emploi découleraient de l'application...
de ce qui a été décidé auparavant et dont les Français ne veulent pas : "réformes de structure" et "pacte budgétaire européen".

Or, la légitimité politique de M. Hollande pour demander des changements n'est en rien supérieure à la légitimité politique des autres dirigeants européens.

Elle n'est, par exemple, supérieure en rien à la légitimité de la Chancelière allemande qui exiger le statu quo.

Elle n'est, autre exemple, supérieure en rien non plus à celle de M. Rajoy, nouveau Premier ministre espagnol (conservateur européiste "de type UMP") ayant remplacé M. Zapatero en décembre dernier, (socialiste "de type PS"), chassé par les Espagnols de façon encore plus humiliante que vient de l'être Nicolas Sarkozy en France.

M. Hollande va administrer à la France entière une bonne leçon : proposer aux Français de bâtir , c'est très gentil ; mais AVEC QUI ? Demandes

FA

François Asselineau : bilan de l'élection présidentielle 2012

lundi 14 mai 2012

L’élection présidentielle n’est pas une élection à 2 tours ...


... Elle est devenue une mascarade à 4 tours.

Le 1er tour est réservé de facto à une trentaine de journalistes politiques, salariés de grands médias télévisuels, radiophoniques, ou de la presse écrite, qui décident souverainement de qui a le droit de se faire connaître pendant la recherche des 500 parrainages, et de qui n’en a pas le droit.


Le 2ème tour est réservé à quelque 40 000 détenteurs du pouvoir de parrainages.

Or 65 % des maires ont décidé de s’abstenir de parrainer un candidat.


SUIVONS LEUR EXEMPLE !



jeudi 10 mai 2012

L' ÉCHEC CINGLANT DE L'UTOPIE UE !

LA DIVERGENCE CROISSANTE DES TAUX APPLIQUÉS PAR LES MARCHÉS AUX DETTES DES DIFFÉRENTS PAYS DE LA ZONE EURO SIGNE L'ÉCHEC CINGLANT DE L'UTOPIE ET PRÉFIGURE L'ÉCLATEMENT MONÉTAIRE 


Les taux appliqués à la dette allemande par les marchés financiers sont de plus en plus bas, tandis que ceux appliqués à l'Italie et à l'Espagne, qui s'étaient récemment "détendus, sont de nouveau en forte hausse.

Ce phénomène est a priori incompréhensible pour tous les pseudo-experts et les politiciens professionnels (Mme Le Pen, M. Mélenchon et M. Dupont-Aignan en tête) qui ne connaissent rien à l'euro et qui croient encore que c'est "une monnaie unique".

Mais pour nos lecteurs, c'est parfaitement compréhensible : l'euro est une monnaie COMMUNE, et chaque euro est une créance sur la banque centrale respective d'un État de la zone.

Dès lors, tout s'éclaire : cette divergence croissante des taux de rémunération exigés par les marchés financiers est une bonne mesure du degré de confiance en chaque euro national. Plus la divergence des taux s'accroît, et plus c'est la preuve que les marchés financiers anticipent un éclatement à terme de l'euro.

Et ils préfèrent avoir un "euro allemand", créance sur la Bundesbank, qui redeviendra à terme un Deutsche Mark voué à s'apprécier sur les marchés des changes, qu'un "euro italien" ou un "euro espagnol", créances sur les banques centrales italienne ou espagnole, qui seront voués à une dépréciation sur les marchés des changes.


CONCLUSION

La question n'est pas de savoir s'il faut on non sortir de l'euro.

La question, c'est : puisque l'euro finira nécessairement par éclater, avec une probabilité de 100 % à terme, est-il malin de brader le patrimoine, le niveau de vie et les acquis sociaux des Français pour maintenir cette utopie monétaire en survie artificielle ou, vaut-il mieux en sortir au plus vite ?
Seul de tous les mouvements politiques français, l'UPR analyse et propose de sortir de l'euro le plus rapidement possible.

Seul de tous les candidats déclarés à l'élection présidentielle, je le proposais sans ambiguïté et de façon juridique et sereine, en application de l'article 50 du TUE.

Nous sommes non seulement les seuls à le dire mais aussi les seuls dont le mouvement s'est créé dans ce but, le seul qui considère que tous les autres sujets sont accessoires, le seul à n'avoir jamais varié d'un iota sur cette question depuis 5 ans.

En bref, les événements nous donnent raison, même si nous sommes seuls contre tous. C'est sans doute pour cela que de plus en plus de Français, lassés par l'incompétence et la félonie des autres mouvements politiques, se tournent vers nous : nous avons enregistré encore 11 adhésions nouvelles au cours des 48 dernières heures.