"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

vendredi 29 novembre 2013

Clivage, euro-libéralisme et vaseline

Pour de plus en plus de consciences, la dichotomie droite gauche est clairement stérile.
A l’instar de la fuite des capitaux autorisée par l’UE, de plus en plus de têtes fuient vers le FN ou le FDG.

Le contre-engouement pour la bureaucratie Bruxelloise taboue ne fait que croître, et je me risque à affirmer que sa chute est inscrite dans la course du temps.
Car c’est bien à cause de cette Désunion Européenne que plus aucun candidat ne tient ses promesses.

Je m’amuse souvent sur les pages Facebook de l’UMP ou du PS.
Quand l’une critique l’autre (le jeu de la baballe dont une majorité de Français semble ne pas se lasser), je prend, il est vrai, plaisir à demander à ces gens si pleins d’énergie envers ceux "qui ne pensent qu’aux riches" ou ceux "qui sont trop laxistes" en quoi les politiques de gauche ou de droite seraient différentes actuellement.

Ce n’est même pas une question rhétorique d’un quelconque frontiste convaincu, c’est une démarche intellectuelle logique, mature et pacifiste, visant à démêler le vrai du faux, à confronter des points de vues.

Fi du bénéfice du doute que je me trouve souvent bien seul à leur accorder, je me vois, vous l’auriez deviné, qualifié de fasciste, de LePeniste.
En ces temps de technocratie, on le sait, s’émanciper de la pensée dominante revient à être partisan de feu le régime Mussoliniste.
Mais ne nous éparpillons pas.

Les différences entre la droite et la gauche sont-elles réellement visibles ?
Sont-elles visibles sur des sujets importants ou des sujets secondaires ?
La croissance de la dette a-t-elle été stoppée ces 40 dernières années par les gouvernements successivement de droite ou de gauche ?

Ma grand-mère m’a avoué il y a peu avoir été déçu par François Mitterand.
Il y a trente ans, en effet, en 1983, la gauche basculait à droite. En dix jours, au mois de mars, se déroule un thriller politique : le 13 mars encore, François Mitterrand souhaite une «autre politique». Le 23 mars, c’est plié : ce sera le «tournant de la rigueur» et l’Europe de l’austérité. 
S’ouvre alors la «parenthèse libérale».
Cet abandon, François Hollande ne le subit pas : il en tire une fierté. D’une oraison à Pierre Mauroy à un hommage à Pierre Bérégovoy, en passant par une génuflexion à Jacques Delors, l’actuel président glorifie les héros de ce virage gestionnaire. Se veut leur continuateur dans le reniement des espérances. Et il y parvient.

1. Similitudes droite-gauche.

Hollande et Sarkozy ne critiquent pas le pouvoir technocratique en place. Tout comme les privatisations des services publics, le dumping social ou les délocalisations qui sont autorisées par les articles 32, 63 et 106 du traité de Lisbonne, dont ils se sont aussi faits les apôtres.

Mais s’ils sont du même avis tout les deux, j’imagine que leur politique n’a pas été très différente, si ?

Etudions.

La différence du clivage droite-gauche aujourd’hui se résume à des questions dont on se lustre allègrement l’asperge, comme la mariage gay par exemple, un des sujets où seul le peuple devrait avoir son mot à dire via référendums d’ailleurs; sujets où l’UE a daigné laisser du pouvoir aux "dirigeants".
Hollande n’a pas modifié d’un yota le traité Merkozy. Il n’a pas empeché de voter la règle d’or. Il n’a pas dépoussiéré le Pacte Budgétaire.
En ne tenant pas ses promesses, il poursuit donc la politique sarkozyste. Une politique de droite, une politique libérale, une politique européiste.
Attention à jouer le jeu des médias, il n’y a de différence que si l’on veut en voir une.
Je rappelle que l’euro est adossé à la luthérienne Allemagne et que l’UE est un copié collé du modèle capitaliste américain sur bien des domaines. Que la libre circulation du tout est reine, ainsi que la décentralisation. Que l’UE prohibe tout protectionnisme.
On peut donc poser :

UE = capitalisme libéral
Tout parti politique non-hostile à la construction européenne est donc un parti libéraliste. Et par parti, j’entends tête dirigeante. Pas les crédules militants que nous sommes.
Je ris donc assez souvent des Mélenchonnistes (pour citer les plus récurrents) me prétendant que la sortie de l’UE serait une idée d’extrême droite, quand je la considère comme principalement anarcho-communiste.
Ces gens sont des purs non-sens à eux-seuls.
Et j’attends qu’on me déclare que l’UE favorise le protectionnisme ou l’interventionnisme.
La gauche française sera morte tant qu’elle ne s’opposera pas à l’euro-libéralisme, tant qu’elle ne dénoncera pas le traité de Lisbonne qui a violé le référendum du 29 mai 2005, tant qu’elle ne dénoncera pas les délocalisations ou la décentralisation dû à l’UE et ses traités.

Citons Wikipédia :

"Le tournant socio-démocrate entamé par des partis comme le PS ou le SPD a réduit le clivage droite/gauche sur les questions économiques et sociales autour de l’acceptation du capitalisme, l’Union européenne, l’insécurité ou le désendettement."
Traditionnellement, les valeurs suivantes sont considérées comme étant caractéristiques de la gauche : égalitarisme, fraternité, solidarité, progrès, insoumission.
Personnellement je ne retrouve aucune de ces valeurs en France et encore moins en Europe.
La future mesure égalitariste sera sûrement de réduire les salaires français au niveau hongrois, par soucis de compétitivité. Car le libéralisme, c’est le manque de règle.
Incarné par l’UE, le libre-échange planche donc vers la destruction des acquis sociaux français.
La prochaine vois que vous allez sur la tombe de papa ou de papy, oubliez pas de lui dire qu’il est mort au front pour rien. Il appréciera...

la suite ici >>> http://alexadjami.wordpress.com/2013/11/24/clivage-euro-liberalisme-et-vaseline/

mercredi 27 novembre 2013

Agir Réagir Accomplir Lol

Le Parlement Européen a publié sur son compte Youtube le 10 Septembre 2013 une nouvelle publicité. En fait c’est une vidéo qui a pour titre Agir, réagir, accomplir moi j'ai rajouté lol à la fin mais vous comprendrez après avoir lu l'article. L'Union Européenne, elle fait souvent de la pub pour elle-même mais ça j'en avais parlé dans un article déjà de toute la publicité que fait l'Europe alors là on va plutôt s'intéresser à la vidéo directement. Tout le long y'a une voix off et le début ça commence avec un bébé qui pleure puis des gymnastes qui font des pirouettes et enfin des enfants qui sortent de coffres de voitures pour se brosser les dents. Tout le long la voix elle dit des verbes et le contraire en mettant des images et elle finit par dire que les décisions du Parlement Européen c’est important pour nous et qu’on a le pouvoir de décider. Là j’ai du mettre pause à la vidéo tellement j’ai rigolé car la blague était vraiment trop énorme.

En fait le Parlement Européen justement il a aucun pouvoir. Lui il a que la permission de voter des lois qui sont faites par la Commission Européenne mais il a pas le droit d'en écrire. Et comme la Commission les gens ils peuvent pas voter pour elle, j’ai trouvé la chute de la vidéo super drôle. Vous pouvez la voir ici si vous voulez et après je vais vous parler encore un peu de la vidéo car il y a pleins de trucs à dire.

 la suite ici >>> http://lepetiteuropeiste.blogspot.fr/2013/11/agir-reagir-accomplir-lol.html

mardi 26 novembre 2013

Stratégie de communication de l'UE pour défendre le projet d'accord commercial transatlantique

1°) produire et diffuser du matériel de communication sur le récit des négociations dans leur ensemble, ainsi que du matériel plus ciblé sur des questions spécifiques,

2°) indiquer clairement que la transparence sera un élément clé de l’approche de l’UE pour les négociations en publiant des documents de position initiale de l’UE sur des aspects clés des négociations, la tenue de réunions de mobilisation des intervenants au début, en s’engageant à rapprocher les consultations habituelles avec le Parlement européen, en communiquant directement avec les membres du public à travers un compte Twitter dédié TTIP avec un effet de message multipliant considérable,

3°) garder la main sur le récit de médias grand public sur les négociations, là où il y a un large soutien à la logique et à la substance de l’accord,

4°) atteindre les médias nationaux, au moins dans certains États membres,

5°) tendre la main à des tiers influents pour obtenir leur soutien public pour les négociations.

"Je me trompe ou c'est la stricte définition de la propagande et de la manipulation des masses, en contravention totale avec l'information libre, éclairée, contradictoire et indépendante ?" YH

http://www.contrelacour.fr/ceo-communiquer-commission-marche-transatlantique-ttip/



vendredi 22 novembre 2013

L'Allemagne sera la première à sortir de l'euro

Les reproches de l'Union Européenne concernant l'excédent allemand qui dépasse les 6% de son PIB pourraient convaincre l'Allemagne de quitter la zone euro. cc/flickr/ILRI


Vous avez normalement entendu l’information concernant l’ouverture d’une enquête par la Commission européenne non pas contre la France et ses déficits excessifs mais contre l’Allemagne et ses excédents abusifs !


Le monde à l’envers où le bon élève se retrouve sanctionné par le maître dans la mesure où il donne des complexes à tous les cancres de la classe, et Dieu sait qu’ils sont nombreux !



Voilà pour la première lecture. Néanmoins, ce conflit et cette procédure initiée à l’encontre de l’Allemagne par la Commission cache en réalité une bataille diplomatique et économique majeure au sein d’une Europe divisée en deux camps.



D’un côté se trouvent les pays latins au sens large, dont la France (et l’Irlande), autrement dit l’ensemble des pays surendettés et en panne de croissance. De l’autre, les pays plus vertueux avec l’Allemagne en chef de file, suivie des Pays-Bas ou encore de l’Autriche.



Au cœur de ce combat et de ce conflit se trouve le mandat de la BCE figé dans le marbre par le Traité de Maastricht et qui enserre la politique monétaire de l’Europe dans le carcan de la rigueur.



L’objectif est donc de faire plier l’Allemagne d’Angela Merkel et de permettre à la BCE de se lancer à son tour dans une politique de quantitative easing avec l’achat massif d’obligations des États en quasi-faillite. Nous en revenons donc au point où nous en étions au début de la crise ou presque il y a cinq ans. Le choix entre sauver la monnaie au prix d’une immense déflation/récession, ou se lancer dans une politique d’impression monétaire à l’anglo-saxonne qui, à terme, détruira l’économie et la monnaie par l’hyperinflation.



Sauf que cette fois, les pays d’Europe du sud englués dans une crise sociale sans précédent et dans un marasme économique indéniable sont unis et la charge menée par les dirigeants français totalement dépassés et apeurés. La France flanche. La rigueur y est impossible. La baisse des dépenses improbable. L’augmentation de la fiscalité irréalisable… il ne reste donc pas beaucoup de choix. La France explose, ce qui pourrait déstabiliser l’Europe entière, ou alors on resolvabilise les États dont la France à grands coups d’impression monétaire ce qui va à l’encontre de tous les principes économiques jusqu’à présent défendus becs et ongles par Berlin.



L’Allemagne bloque d’un côté l’union bancaire et empêche toute monétisation par la Banque centrale européenne. De l’autre côté, la Commission lance une procédure contre l’Allemagne afin ni plus ni moins de la mettre à l’amande et lui faire payer le prix de son refus au sens le plus strict du terme.



Deux articles sont parus récemment et sont à lier entre eux pour ce qu’ils sont, à savoir l’illustration du combat entre deux Europe et deux conceptions de la monnaie qui se joue actuellement dans les couloirs feutrés de Bruxelles et des chancelleries européennes.

Pourquoi l’Allemagne bloque l’union bancaire


Le premier est un article de La Tribune qui revient sur les raisons supposées du blocage allemand de l’union bancaire.



« Sur l’union bancaire les ministres des Finances se sont cependant empressés de ne rien décider sur le sujet. Pas de mécanisme de résolution unique, pas de garantie commune des dépôts. Rien d’autres qu’une énième déclaration de bonne volonté. Comment expliquer que cette union bancaire, jadis si impérieusement nécessaire, soient désormais si lente à naître ? La réponse est comme souvent à chercher du côté de Berlin. »



Là encore, accuser l’Allemagne est toujours la solution intellectuelle de facilité. Les Allemands ne sont pour rien dans notre endettement, notre manque de courage politique depuis 40 ans, la gabegie à la française d’élites pétochardes qui n’ont jamais voulu faire payer aux Français le véritable coût de leur système d’État-providence, ce qui nous revient aujourd’hui en boomerang, au moment où notre pays est évidemment le plus fragile et en pleine crise économique mondiale.



« Mais si Berlin a consenti – non sans limitations et sans réticences – à voir ses banques scrutées par la BCE, il en va autrement lorsqu’il s’agit de payer. Autrement dit lorsqu’il s’agit de mettre en place un mécanisme permettant au MES d’intervenir pour aider directement les banques. Pourtant, c’était là le seul objet de l’union bancaire : « briser le lien entre le risque souverain et le risque bancaire. » Mais c’est ici précisément que la discussion bloque.


L’élection allemande du 22 septembre, en confirmant Angela Merkel et en donnant près de 5 % des suffrages au parti anti-euro, a sans doute signé l’arrêt de mort de l’union bancaire telle qu’on l’imaginait. La mauvaise volonté allemande va conduire à une solution minimale, réduisant à rien l’action du MES. Le lien entre risque souverain et bancaire ne sera pas brisé.



Or, les stress tests de la BCE l’an prochain pourront peut-être mettre à jour des difficultés bancaires qu’il faudra alors vite résoudre. Les États devront alors le faire seuls, donc par des mesures d’austérité et un appel classique au MES. C’est sans doute cela la nouvelle solidarité européenne, telle qu’elle est perçue à Berlin. »



Comme nous l’avions dit et répété, la réélection d’Angela Merkel et les échéances électorales allemandes étaient très importantes pour l’évolution de la crise européenne. En redonnant un mandat clair à la chancelière et sans ambiguïté, les Allemands ont sans doute opté pour la voie d’une confrontation, tout en sachant qu’ils ne veulent pas être responsables une nouvelle fois d’un « massacre » qui serait économique cette fois de l’Europe en provoquant l’explosion de la monnaie unique.

BCE prête à imprimer, Allemagne prête à crier


Cela nous amène à notre deuxième article écrit il y a quelques jours par l’excellent journaliste Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph de Londres.



En gros, il nous explique qu’au sein de la BCE, les colombes pro planche à billets ont pris le pouvoir et sont majoritaires au sein du conseil des gouverneurs, et qu’elles ont mis en minorité les faucons menés par les Allemands, les membres de la BCE refusant désormais tout simplement d’accepter des instructions en provenance de la Bundesbank.



C’est donc une rupture qui est désormais actée au sein de la BCE et c’est la France qui a « gagné ». En réalité, notre gouvernement et nos mamamouchis ne sont pas restés inactifs, disons qu’ils raisonnent toujours comme des imbéciles et vont au plus facile, l’objectif étant de moins souffrir maintenant sans tenir comptes des souffrances que leurs décisions d’aujourd’hui risquent de nous faire subir demain. Dictature du court termisme mâtinée de couardise et d’incompétence… sans oublier un peu de « collusion » avec des intérêts financiers pas très moraux…

L’euro n’est plus viable


C’est bien l’idée qui ressort également de cette analyse et je la partage. La crise économique depuis 2007 nous a montré que les économies de la zone divergent et que les forces et dynamiques sont opposées. Dès lors, la conclusion est assez simple. Soit les « riches » paient pour les autres et les Allemands font un chèque, c’est ce que l’on appelle une union de transfert – comme nous le faisons naturellement en France où l’Île-de-France, région la plus riche, paie pour toutes les autres régions –, soit l’euro explose puisque la monnaie unique ne pourra pas continuer à être écartelée indéfiniment sans atteindre son point de rupture.

Voici la conclusion à laquelle arrive Ambrose Evans-Pritchard :


« Quant à la guerre civile qui se profile au sein de l’union économique et monétaire (comprendre l’euro) sur la politique monétaire, il y a une solution facile. L’Allemagne peut poliment se retirer de l’euro, et le Sud peut poliment être d’accord. Tout le monde faisant des efforts pour démontrer au monde que les choses sont sous contrôle. »



Ce qui nous ramène exactement à ce que j’écrivais il y a quelques années à savoir « Messieurs les Allemands, sortez les premiers », article que je vous joins en annexe tant il n’y a pas un mot à retrancher et tant il démontre l’incompétence de nos dirigeants qui n’ont toujours rien compris et ne voient strictement rien venir.



Depuis six ans nous tournons en rond… mais l’heure des véritables décisions approche et ces décisions seront politiques. Elles bouleverseront nos vies et seront sans doute les moins bonnes.


mercredi 20 novembre 2013

La société française au bord de l'insurrection, par François Asselineau

le quotidien Le Figaro du 13 novembre rend compte du dernier rapport de synthèse adressé daté du 25 octobre dernier adressé par le secrétariat général du ministère de l’Intérieur aux plus hautes autorités de l’État à partir des notes de synthèse établies par les 101 Préfets sur la situation de la France. 

Ce document est stupéfiant à deux égards :
- d’une part, par la gravité de la situation décrite : on y voit la société française en pleine déliquescence et dans une situation qu’il n’est pas exagéré de juger pré-insurrectionnelle. C’est ce que tout un chacun ressent d’ailleurs autour de soi et que je perçois, avec une acuité toute particulière, en m’entretenant avec le public, de plus en plus nombreux, qui vient à mes conférences à travers la France.
- d’autre part, par l’état de rébellion sourde qui commence à se faire jour dans toute la haute administration française et dont témoigne ce document.
La tradition veut en effet que les préfets, sans cacher la réalité des situations, pèsent et soupèsent néanmoins chaque mot avant de transmettre des rapports désagréables à leur ministre. Car celui-ci est aussi leur patron et dispose de leur évolution de carrière…
Or, les termes utilisés dans ce rapport sont franchement très surprenants pour quiconque est habitué au langage prudent et feutré des préfets. Cela témoigne non seulement de la gravité de la situation, mais aussi de l’exaspération qui monte dans les rangs de la haute fonction publique : ce sont par dizaines que les notes de synthèse préfectorales tirent vigoureusement la sonnette d’alarme. Les préfets, en somme, en ont marre eux aussi.

Du reste, c’est sans doute cette exaspération qui est à l’origine de la “fuite” de ce document confidentiel dans la presse.
Il serait intéressant de savoir qui a organisé la fuite, dans la mesure où ce document a normalement une diffusion extrêmement limitée aux cercles du pouvoir. Au sein même du gouvernement, ou parmi les directeurs de cabinet des ministres, y aurait-il des responsables qui en auraient aussi assez ?

Quoi qu’il en soit, les événements ne cessent de confirmer l’aggravation continuelle de la situation, selon un scénario que je n’ai pas cessé d’annoncer depuis que j’avais remis un rapport réellement prémonitoire de 110 pages à Nicolas Sarkozy, à l’époque ministre des finances, donc mon ministre de tutelle, le 18 juin 2004.
Le plus grave, c’est que rien ne permet d’espérer une embellie durable et que la course à l’abîme va se poursuivre, tant que la France restera dans l’UE et dans l’euro.
François ASSELINEAU

http://french.irib.ir/info/international/item/292869-la-soci%C3%A9t%C3%A9-fran%C3%A7aise-au-bord-de-l-insurrection,-par-fran%C3%A7ois-asselineau


dimanche 17 novembre 2013

Réforme des rythmes scolaires : l’arbre qui cache la forêt

l'analyse du MPEP >>>

Le sujet des rythmes scolaires est un vieux serpent de mer. Les communes sont sommées par le gouvernement de mettre en place la énième réforme avant la fin décembre. Une réforme qui cache ses réels objectifs derrière de beaux discours.

 Un vieux débat, [1]

1922 : les vacances d’été sont allongées. Elles durent 8 semaines pour permettre la participation des enfants aux travaux agricoles. 1939 : les vacances d’été sont à nouveau allongées. Elles durent désormais 2,5 mois. Un calendrier scolaire est fixé avec les vacances intermédiaires de Noël et de Pâques. 1959 : l’année scolaire est aménagée en 3 trimestres (soit 37 semaines de scolarité).
1968 : deux zones géographiques sont créées pour les vacances scolaires.
1969 : en primaire, l’horaire hebdomadaire passe de 30 à 27 heures (fermeture des écoles le samedi après-midi). 1972 : trois zones géographiques sont créées pour les vacances scolaires, sauf les vacances d’été. La coupure hebdomadaire est avancée du jeudi au mercredi. 1980  : un calendrier en zones pour les vacances d’été est essayé. 1986  : le principe de l’alternance sept semaines de classe/deux semaines de vacances est appliqué durant un an. 1989  : la loi d’orientation sur l’éducation (Lionel Jospin) fixe pour objectif le rééquilibrage de la journée, de la semaine et de l’année. 1990 : en primaire, la durée hebdomadaire de la scolarité passe de 27 à 26 heures. 2008  : en primaire, l’école le samedi matin est supprimée et l’horaire hebdomadaire est abaissé de 26 à 24 heures (+ 2 heures d’aide personnalisée pour une partie des élèves).
Cette succession de réformes interroge. Sans compter qu’une réforme a chassé l’autre sans qu’un bilan réel soit fait de la réforme précédente. Celle qui se met en place actuellement ne déroge pas à la règle. Tout au plus quelques pédagogues l’ont-ils fait de leur côté, pour constater d’ailleurs que les conséquences sur les « résultats attendus » des élèves ont été marginales [2]
Qui s’en étonnera ? Agir uniquement sur la durée du temps de classe sans agir sur le rythme de vie des enfants - pris dans son ensemble – a t-il un sens ? Parler du rythme de vie des enfants sans parler du rythme de vie de leurs parents paraît pour le moins absurde. A l’évidence, si le rythme et la qualité de vie des parents leur permet d’être suffisamment disponibles pour leurs enfants, la disponibilité des enfants pour apprendre sera bien plus palpable que n’importe quels bricolages apportés au découpage de la semaine de classe.

 Une évidence : l’école n’est pas en dehors de la société.

Mais parler de la qualité de vie des parents, c’est immanquablement parler d’un certain nombre d’autres choses qui la conditionnent, notamment de leur condition sociale et de leurs conditions de travail. Car comment ne pas penser que le chômage massif et les régressions sociales qui découlent de l’organisation libérale de l’économie impactent dramatiquement la vie d’un nombre grandissant de personnes, notamment leur vie de famille ?
On comprend bien qu’un gouvernement qui voudrait réellement modifier la qualité de vie des enfants – dans et en dehors du périmètre scolaire - devrait remettre en cause les règles de l’économie en vigueur.

 Un débat qui vise à en cacher d’autres, bien plus importants.

Les objectifs de cette réforme ne sont donc pas ceux qui sont annoncés sous la vague caution scientifique des « rythmes biologiques de l’enfant ». Par conséquent ils sont à chercher ailleurs.
Pour le M’PEP, cette réforme a deux objectifs :
  • la poursuite de la mise en œuvre du libéralisme telle qu’elle se fait de manière ininterrompue depuis trente ans ;
  • produire un rideau de fumée sur les conséquences pour l’école de cette politique.

 Une réforme conforme au libéralisme en vigueur.

Au niveau de l’école primaire, les enseignants sont jusqu’à présent encore rémunérés par l’État, mais les locaux, les équipements pédagogiques et les installations sportives, sont à la charge des communes, et ce depuis l’origine. Par conséquent, il existe d’importantes inégalités entre les communes en terme de qualité d’accueil des enfants. Inégalités qui ne sont que très peu atténuées par l’État.
La réforme Peillon - qui diminue le temps de classe quotidien des enfants - va encore accentuer ces inégalités. Car à moins que les familles aient la possibilité de récupérer leurs enfants, ce sont bien les structures municipales périscolaires qui devront les prendre en charge sur le temps ainsi « libéré ». Des moyens budgétaires ont été dégagés au niveau national pour aider les collectivités, mais ils sont loin d’être compensatoires, et surtout, ils ne sont pas pérennes [3]. Les collectivités devront donc faire face à l’essentiel des dépenses.
Conclusion : cette réforme ne changera rien au temps effectif de présence des enfants en collectivité (à moins d’une diminution conséquente du temps de travail de leurs parents) et fera dépendre encore davantage leurs conditions d’accueil aux moyens très inégaux des communes.
Cette logique est donc conforme à la doctrine à laquelle monsieur Peillon adhère ainsi que son parti, le PS : la doctrine libérale de « la saine concurrence ». En accentuant la nécessité pour les territoires de trouver des moyens pour financer les compétences toujours plus nombreuses que l’État leur délègue, cette politique accentue leur mise en concurrence pour attirer des entreprises et/ou une population ayant les moyens de payer des impôts élevés et/ou de payer un accès à des services de qualité.
Après trente ans de libéralisme, nous pouvons aisément prévoir les conséquences de cette logique puisque nous la vivons déjà dans une moindre mesure : les territoires les plus riches sont ceux qui ont déjà les moyens de financer des infrastructures pour se rendre encore plus attractifs. Il résultera donc de la mesure Peillon une ségrégation sociale accrue sur le territoire. En ce sens, on peut dire que cette réforme s’inscrit dans la logique de l’acte III de la décentralisation, ardemment défendue par le gouvernement PS-EELV.

 Vers une modification du rôle de l’école...

Les enfants qui fréquentent les structures périscolaires se voient proposer un certain nombre d’activités, essentiellement sportives et artistiques. Avec l’allongement du temps de fréquentation qu’induit pour les enfants la réforme Peillon, l’importance de ces activités se trouvera grandie, tant en terme de volume horaire que par le nombre d’enfants qui les pratiqueront.
Mais l’institution scolaire ayant particulièrement maltraité ces disciplines dans les derniers programmes et dans la formation des enseignants du premier degré, est-il totalement improbable qu’il s’opère peu-à-peu un glissement de ces disciplines, considérées comme « non-fondamentales », vers le temps périscolaire ? Non, car en réalité il restera peu à faire, surtout si des personnels hors-Éducation Nationale pratiquent des activités qui sont, dans l’esprit de monsieur et madame tout-le-monde, les mêmes qu’à l’école.
Quelle mission resterait t-il à l’école s’il s’opérait un tel glissement ? Probablement les disciplines « utiles » - ou plutôt réduites à un rôle utilitaire – pour répondre aux besoins des entreprises, comme c’est déjà le cas dans l’enseignement supérieur sur le modèle anglo-saxon. Monsieur Peillon ne se cache d’ailleurs pas de vouloir atteindre cet objectif puisqu’il déclare : « L’éducation nationale est capable de changer le contenu de ses diplômes (…) pour répondre rapidement aux besoins de l’économie de ses entreprises ? » [4]. Si l’école élémentaire doit s’en tenir aux « fondamentaux » désignés par cette logique mercantile, deux questions se posent alors immédiatement : quels citoyens se condamne t-elle à former ? Quelle couche de la population se verra (encore plus) défavorisée dans l’accès à la culture ?

 ...et une mise en concurrence des statuts des personnels.

Dans ce contexte de crise économique et de dérégulation, les personnels diplômés d’État et les fonctionnaires territoriaux ont du souci à se faire. Car la plupart des communes n’ont pas les moyens de recruter en nombre suffisant des éducateurs diplômés pour prendre en charge la nouvelle masse d’enfants susceptibles de fréquenter les structures périscolaires qu’induit la réforme. Elles recruteront donc des personnels moins qualifiés, sur la base de contrats plus précaires qui se formeront « sur le tas » et auxquels seront confiées des missions équivalentes à celles des personnels qualifiés.
On sait où mène ce type de dérive. Dans le milieu hospitalier par exemple, l’endettement des hôpitaux conduit ces derniers à recruter des personnels sous-qualifiés pour effectuer des tâches qui devraient normalement incomber à d’autres. Ainsi, le personnel d’entretien est amené à effectué des tâches qui relève des aides-soignantes, les aides-soignantes celles des infirmières et les infirmières, certaines tâches des médecins. Diplômes, qualifications, statuts : tout passe à la moulinette...

 Danger pour les services publics territoriaux.

Si les communes ne trouvent pas les ressources financières nécessaires pour proposer aux enfants des activités de qualité, il s’ouvrira alors un boulevard pour les activités périscolaires privées. Or, le droit européen, qui supplante le droit national en terme de commerce des services, impose aux collectivités territoriales une « égalité de traitement » entre les services publics locaux et les entreprises privées qui officient sur la même activité. Par conséquent, les collectivités pourraient avoir à indemniser financièrement ou matériellement des prestataires privés (écoles de sport, de musique, de cours particuliers en tout genre) au motif que les services publics sont subventionnés.
Non seulement cette disposition coûtera cher aux collectivité, mais elle sera fatale à leurs services publics. Chacun sait en effet que les services publics n’ont pas les mêmes obligations que les entreprises privées (continuité de service, accueil de tous les publics etc .)

 Ne plus laisser les libéraux réformer l’école.

Les réformes qu’on impose à l’école se font au gré des mutations de la société. Que l’école soit réformée pour s’adapter à ces mutations est compréhensible. Mais la question qui devrait faire débat est de savoir à quelle société elle doit s’adapter !
Les réformes importantes ne devraient pas tant s’intéresser aux rythmes scolaires qu’à faire apprendre la coopération et l’autonomie de l’individu et de sa pensée. Mais de telles réformes se feront-elles dans une société qui véhicule prioritairement l’individualisme, la compétition, la rentabilité, l’employabilité... ? Peut-on espérer de Monsieur Peillon, social-libéral, candidat à l’assemblée de l’ultra libérale Union européenne qu’il les fera ?
Utilisant le prétexte des « rythmes scolaires », le gouvernement PS-EELV poursuit la « dénationalisation » de l’éducation nationale engagée de longue date [5]. Une fois de plus, le pouvoir « socialiste » marche dans les pas des gouvernements précédents. A moyen terme, cette réforme s’avérera coûteuse pour les communes tout en creusant encore un peu plus les inégalités. Le M’PEP appelle les maires à faire acte de résistance en refusant de mettre en place le nouveau dispositif et en portant les vrais termes du débat auprès de la population.



lundi 11 novembre 2013

L'euro dans les médias grand public

En France l'idée de sortir de l'euro est diabolisée et apparentée à tort au Front National. Ainsi il est aisé de clore les débuts de débats au grand public laissant quelques idées nauséabondes imprégner au passage une réelle confrontation d'idées et ainsi en finir de se poser la question pour une majorité de personnes. C'est commode ! Et puisque personne n'en parle de façon critique sur les grands médias, il doit bien y avoir une raison, ce n'est certainement pas possible ou ce serait pire encore, que sais-je ..
Ce n'est pas le cas partout et notamment chez nos voisins italiens. Voici venue une émission eurocritique hebdomadaire en première partie de soirée sur La7 de 21 h à minuit le mercredi soir.



 
I/UNE EMISSION HEBDOMADAIRE EUROCRITIQUE EN ITALIE

Cette émission s'appelle La Gabbia c'est-à-dire la cage reflétant un sentiment qui progresse en Italie, celui d'être en prison et de ne pouvoir se libérer. Une émission presque similaire intitulée « L'ultima parola » c'est-à-dire le dernier mot existait jusqu'à la saison dernière sur Rai2 (2ème chaîne publique) mais qui débutait à minuit. Malgré son heure tardive, l'émission comptabilisait entre 800,000 et 1 million de téléspectateurs dans une période politique mouvementée (gouvernement technique Monti) et récoltait entre 8 et 14% de part d’audience. Mais apparemment la Rai (TV publique) eut des difficultés à assumer cette émission malgré son taux d’audience et ne voulut la programmer en début de soirée. Ainsi l'animateur décida de l'arrêter et reçut comme proposition de poursuivre son travail sur La7. Il admet se sentir plus libre à présent. L’audience est quasi égale en nombre de téléspectateurs même si la part de marché est plus faible, plus de téléviseurs étant allumés en première partie de soirée.
http://it.wikipedia.org/wiki/La_gabbia_%28programma_televisivo%29
La7 est la descendante de TV MonteCarlo, rachetée il y a peu par un nouvel acteur sur le marché italien, Cairo communication. De manière générale, on peut estimer que La7 est la première chaîne après les 3 grosses chaînes publiques et les 3 grosses chaînes de mediaset (Berlusconi). Par moment, elle dépasse même certaines de ces chaînes.
Ici nous allons donc voir ce que le service public ne pouvait cautionner en première partie de soirée mais qui a tout de même droit d'exister en Italie. Il faut néanmoins nuancer un peu, les sujets les plus''chauds'', les moins ''exclusivement nationaux'', sont plutôt en 2ème partie du programme. Notons également que ce n'est pas une position de la chaîne qui par ailleurs démontre bien le quiproquo politico-journalistique avec Lili Gruber qui présente son 20 heures. (Elle fut notamment députée européenne, ou encore invitée au Bilderberg 2012). La chaîne collectionne également nombre de programmes allant dans la droite ligne collaboratrice. Cette émission reste donc une exception.





II/ LE PEUPLE ITALIEN SE MOBILISE DE PLUS EN PLUS

D'autre part, on nous dit souvent que le Français est politisé. Et bien nombreux sont les Italiens qui ont compris qu'ils devaient prendre leur destin en main et qu'ils ne pouvaient faire confiance aux politiques. Dans un premier temps, le système aussi l'avait compris et leur a donné le mouvement 5 étoiles. Mais alors que ce mouvement s’essouffle dans ses contradictions, nous pouvons noter qu'en Italie des mouvements civiques, des associations, des mouvements politiques se créent chaque jour. Il en est tant qu'il est impossible de les dénombrer. De temps en temps, un groupe découvre un autre qui pourtant avait déjà des mois d'existence. Des tentatives de rassemblement se font également les unes derrière les autres.  Chaque échec de rassemblement fait place à une nouvelle tentative. Et on y apprend qu'il est très compliqué de concilier des groupes quelques fois pour une virgule dans une phrase alors que 99% des arguments les rassemblent. Il faut également souligner que chacun de ces mouvements possède des critères précis d'alliance souvent basés sur une ligne économique très précise, une idée propre sur l'utilisation des bons du trésor, ou sur l'importance ou non de nationaliser la banque centrale. La plupart étant tout de même d'accord qu'un rattachement Trésor Public/Banque Centrale Nationale soit indispensable. Ils divergent aussi sur la manière de sortir de l'euro, la stratégie à adopter, que ce soit sur le plan juridique, économique,géopolitique voire même social. Ainsi c'est un travail titanesque auquel les coordinateurs doivent s'atteler afin de concilier toutes ces approches autour d'un programme commun.
De nombreux événements informatifs sont organisés sans cesse par ces non moins nombreuses associations comme par exemple ceux-ci  :
http://www.bottegapartigiana.org/show_article.aspx?ID=1383211972#.Un6rJFOOU0h



CONCLUSION :

La finalité de cet article est de témoigner de :
  • ce qui peut se dire en Italie en première partie de soirée sur une chaîne privée, dans un pays où on dit que les médias détiennent tout et serrent les verrous.
  • de montrer aussi sur quel ton on peut parler de politique et d'économie, et y faire participer le public.
  • de témoigner de la prise en main par le peuple de sujets 'réputés' pour les 'experts' (des interventions du public dans la vidéo en témoignent).
  • de montrer que des initiatives citoyennes se multiplient chez nos voisins pour sortir de cette prison.
  • de comparer tout cela avec ce qui se passe en France notamment à la télévision.

Ainsi pour tous ces motifs, je vous invite à regarder cet extrait de vidéo condensé en 28 minutes de l'émission du 18 septembre 2013 :

http://youtu.be/pMsxl_OG200

Gigi Houille




Nouveau traité transatlantique : une escroquerie pour l'Europe, un désastre social, économique et politique programmé à l’échelle de tout un continent

"Une fois de plus dans cette Union Européenne, soi-disant démocratique et populaire, les peuples seront mis devant le fait accomplis, en ce qui concerne le fameux traité transatlantique de libre-échange, entre le continent nord américain et le marché commun européen. Ce projet vise ni plus ni moins, à l’intégration définitive des pays d’Europe de l’ouest, sous le giron des Etats-Unis, par le biais de l’économie. Préparé secrètement depuis 1991, il est actuellement dans une phase de prétendues pré-négociations entre les états. Evidemment, aucun référendum ne sera proposé aux populations, à qui l’on ressort les mêmes arguments éculés que lors du référendum de Masstricht, en leur promettant des lendemains plus radieux. Cet accord commercial « historique » ouvrirait la plus vaste zone de libre-échange de la planète, puisque les deux blocs totalisent 40% du commerce mondial et la moitié du PIB mondial. Selon ses apologistes, ce nouveau marché gigantesque permettra comme d’habitude de retrouver la croissance, moins de chômeurs, moins d’impuissance et plus de sécurité, moins de bureaucratie et plus de démocratie.

20 ans après, il semble pourtant aux français que c’est précisément tout l’inverse qui leur est arrivé. La bureaucratie à Bruxelles est devenue pléthorique et entend régenter leur vie, leur travail et leur nourriture. Les « exceptions culturelles » sont tolérées mais considérées comme des freins, par cette pseudo-Europe libéralo-libertaire qui impose ses règlements, au détriment des traditions ou des lois locales.
La France, ou plutôt ce qu’il en reste, est officiellement favorable à ce traité imposé, à condition que les règles du jeu soient clairement affirmées. La bonne blague ! Elles ne le sont déjà pas, dans une Europe à 27, et cela malgré sa position historique au sein d’une Union Européenne qui peine à imposer quoi que ce soit au reste du Monde. Et elle voudrait imposer au premier investisseur dans l’hexagone sa conception ? Tout au plus a-t-elle été capable de faire-valoir ce qui reste de son « exception culturelle », au détriment de son agriculture ou de sa défense qui étaient exclues d’emblée du cadre des pré-négociations. Dommage pour les salariés et les ouvriers français des autres domaines, ils vont devoir s’aligner sur les conditions de travail Nord-Américaines, après la perte progressive de leurs soi-disant privilèges sociaux. Car le rêve de ce marché commun transatlantique qui se dessine sous leadership américain, c’est de se rapprocher du modèle chinois, pour tenter de le contrecarrer : une protection sociale infime, un coût du travail encore abaissé, une privatisation tous azimut, avec une réduction des services publics. L’exemple existe déjà et il sert de laboratoire en Europe : il suffit de suivre la voie de la Grèce.
A n’en pas douter, c’est un désastre social, économique et politique qui est programmé, mais cette fois, à l’échelle de tout un continent".
la vidéo >>> http://www.youtube.com/watch?v=aLDuW7kEMW4
 
 

LE VIEUX CORDELIER N°21 - Dépasser les clivages

8 Novembre 2013 , Rédigé par L'oeil de Brutus 

Le Vieux Cordelier se veut être le relais de toute pensée à même d’animer le débat sur la défense des valeurs républicaines de la France.
En dehors des articles de L’œil de Brutus, les liens donnés ci-après ne sauraient en aucun cas indiquer systématiquement une adhésion pleine et entière aux propos de l’auteur.
« Notre peuple porte de graves blessures, mais il suffit d’écouter battre son cœur malheureux pour connaître qu’il entend vivre, guérir, grandir. Le jour va venir où, rejetant les jeux stériles et réformant le cadre mal bâti où s’égare la nation et se disqualifie l’Etat, la masse immense des Français se rassemblera sur la France. »
Charles De Gaulle.
Editorial – Dépasser les clivages.
Si les appareils de partis, de cliques et de factions tentent, encore, de verrouiller le système politique pour que ne puisse émerger aucune alternative, ils apparaissent de plus en plus seuls. « Avant cent ans, ce que nous avons appelé la droite et la gauche aura rejoint les chimères, sera à peine intelligible. Avec raison » affirmait au crépuscule de sa vie le général de Gaulle. L’histoire serait-elle en train de connaître une accélération dont elle a le secret ? D’Henri Hude (19, 22) à Jean-Claude Michéa (16, 17) en passant par Jacques Sapir (1), nombreux sont ceux qui aspirent à un dépassement d’un clivage gauche-droite complètement dépassé, comme le démontre le pathétique spectacle de la majorité au pouvoir (12), collant aux mêmes dogmes que son prédécesseur. De l’UMP au PS, du PS à l’UMP, avec chacun leurs petits féodaux plus ou moins serviles, se servant de l'impasse FN pour justifier le "vote utile", la politicaillerie française n’est que simple alternance des vanités sur fond de prévarications, propagandes mensongères (2, 3, 5) et pillage du bien commun (8, 9, 11, 18, 23, 24, 25, 26).
Il est l’heure de dépasser les préjugés et les clivages pour qu’enfin « les Français se rassemblent sur la France ».

la suite ici >>> http://loeildebrutus.over-blog.com/2013/11/le-vieux-cordelier-n-21-d%C3%A9passer-les-clivages-8.html

dimanche 10 novembre 2013

Table ronde sur les origines et objectifs de la construction européenne - Université d'automne 2013 de l'UPR


la vidéo >>> http://www.upr.fr/videos/av/universite-dautomne-2013-de-lupr-table-ronde-sur-les-origines-et-objectifs-de-la-construction-europeenne

Les participants :

  • Annie Lacroix-Riz

Ancienne élève de l’école normale supérieure (Sèvres), élève de Pierre Vilar, agrégée d’histoire, docteur ès lettres, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII – Denis Diderot, Annie Lacroix-Riz est spécialiste des relations internationales dans la première moitié du XXe siècle. Ses travaux portent sur l’histoire politique, économique et sociale de la Troisième République et de Vichy, sur la période de la Collaboration dans l’Europe occupée par les nazis, sur les relations entre le Vatican et le Reich ainsi que la stratégie des élites politiques et économiques françaises avant et après la Seconde Guerre mondiale. Elle est également connue pour son engagement communiste au “Pôle de renaissance communiste en France” (PRCF), gardien de l’orthodoxie marxiste et en rupture complète avec le Parti communiste français.

Annie Lacroix-Riz a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs ont connu un certain retentissement et ont provoqué des polémiques, et notamment “Industriels et banquiers français sous l’Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy”, Paris, Armand Colin, coll. « Références » Histoire, 1999, “Le Choix de la défaite : les élites françaises dans les années 1930“, Paris, Armand Colin, 2006, ou encore “L’intégration européenne de la France : La tutelle de l’Allemagne et des États-Unis”, Paris, Le Temps des cerises, 2007.
Jean Bricmont, Professeur de physique théorique à l’université catholique de Louvain, membre de l’Académie royale de Belgique, est notamment l’auteur du livre Impérialisme humanitaire : Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?

  • John Laughland

Docteur en philosophie de l’Université d’Oxford, ancien lecteur à la Sorbonne et à l’Institut d’Études Politiques de Paris, John Laughland est un journaliste britannique eurocritique qui a publié des articles dans de nombreux journaux prestigieux du monde anglo-saxon comme le Guardian, le Mail on Sunday, le Sunday Telegraph, le Wall Street Journal, le National Review, etc. Parfaitement francophone, il est depuis 2008 le Directeur de l’Institut de la Démocratie et de la Coopération à Paris et chercheur au Centre pour l’Histoire de l’Europe centrale à la Sorbonne (Paris – IV).

En 1997, John Laughland a publié un livre retentissant au Royaume-Uni : The Tainted Source: The Undemocratic Origins of the European Idea” dans lequel il analyse les affinités idéologiques de l’Union européenne avec le fascisme, le nazisme et le communisme. Ce titre, dont la bonne traduction en français serait La Source Corrompue, ou Les Origines antidémocratiques de l’idée européenne a paru en France ches François-Xavier de Guibert sous un titre curieusement éloigné de la puissance du titre original : La Liberté des nations, essai sur les fondements de la société politique et sur leurs destruction par l’Europe.


Remarque : Les opinions et propos exprimés lors de ces tables rondes n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement l’opinion de l’Union Populaire Républicaine.