"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

vendredi 13 juin 2014

Réunion secrète du 11 juin 1965 au département d'état américain sur l'union monétaire européenne



Dans un article retentissant du 19 septembre 2000, le journaliste du très sérieux quotidien britannique Daily Telegraph, Ambrose Evans-Pritchard, a montré que les autorités américaines ont soutenu le processus dit de « construction européenne », ainsi que la mise en place, dès les années 1960, d’une union monétaire. L’UPR s’en est largement fait l’écho, à la fois dans plusieurs de mes conférences publiques et par une reprise directe de cet article sur notre site : « Des fédéralistes européens financés par des chefs de l’espionnage américain »
Reposant sur l’analyse d’archives du Département d’État des années 1950 et 1960, rendues publiques (« declassified ») à l’été 2000, cet article, bien que sensationnel, a été totalement passé sous silence par les médias et les partis politiques français.
De fait, en dehors de l’Union Populaire Républicaine, aucun parti politique – et notamment pas le FN, DLR ou le Front de Gauche – n’explique jamais à nos concitoyens le rôle déterminant des États-Unis d’Amérique dans la prétendue « construction européenne ». Il s’agit pourtant de la clé essentielle qui manque aux Français pour comprendre les origines réelles du désastre économique, social, agricole, industriel, diplomatique, militaire et géopolitique dans lequel leur pays ne cesse de s’enfoncer.
Au sein de la presse française, quelques très rares articles ont apporté au public des explications fouillées et sérieuses à ce sujet, essentiellement dans un numéro d’Historia de 2003, intitulé « La CIA finance la construction européenne ». (texte complet disponible sur cette page ).
Le contraste entre, d’un côté l’omission systématique de ce sujet stratégique dans les grands médias et les autres partis politiques français, et de l’autre côté son explicitation précise par l’UPR, est flagrant. L’UPR s’est en effet fait un devoir, depuis sa création, de présenter au public les preuves irréfutables que la « construction européenne » ne vise pas le bien-être des peuples d’Europe, mais au contraire leur asservissement à une puissance étrangère et à une oligarchie financière et industrielle prédatrice.
Faute de savoir quoi répondre sur le fond à notre démarche historique rigoureuse, qui bouleverse les schémas de pensée habituels et qui débouche sur des solutions totalement nouvelles, quelques adversaires politiques tentent de nous disqualifier avant tout débat, par le recours à la calomnie ou à la dérision. Ils appliquent la tactique du « Circulez, il n’y a rien à voir », en taxant tout bonnement l’UPR d’« antiaméricanisme primaire », voire de « complotisme ». Quelques officines se sont mêmes risquées à insinuer que l’article d’Ambrose Evans-Pritchard – qui n’est d’ailleurs pas la seule preuve que nous avançons, très loin s’en faut ! – serait fondé sur de fausses informations.
Seulement voilà. L’UPR est un mouvement honnête, courageux, responsable et tenace. En particulier, l’UPR ne se laisse jamais impressionner ni soumettre par des manœuvres d’intimidation. Pour nous, seules comptent la recherche de la vérité, sa présentation pédagogique et sereine au peuple français, et les conclusions logiques qu’il faut collectivement en tirer.
C’est dans cet esprit que l’un des responsables de notre mouvement, François-Xavier Grison, après avoir échangé directement avec les archives du Département d’État américain à Washington, est parvenu à obtenir un scan de la note rendue publique ou « déclassifiée » (« declassified ») en date du 11 juin 1965, mentionnée par Ambrose Evans-Pritchard dans son article. Je tiens à l’en remercier ici publiquement.
Lire la suite du dossier (pdf) 

>> http://www.upr.fr/wp-content/uploads/dossiers/DEPARTEMENT-D-ETAT-AMERICAIN-Note-du-11-juin-1965-V15.pdf

lundi 21 avril 2014

La place des idées - Francois Asselineau (UPR)


François Asselineau, président de l'Union Populaire Républicaine (UPR), était l'invité de "La Place des Idées".

 >>> 1 heure 15 mn https://www.youtube.com/watch?v=0jWntNBS9bQ

lundi 14 avril 2014

Synthèse des plans d’austérité en Europe : la nouvelle grande dépression

Depuis l’année dernière et notre précédent panorama de l’austérité, les plans se sont succédé en Europe. La crise n’est pas prête de se terminer et des mesures toujours plus dures sont prises pour nous faire payer. On augmente par-ci par-là, on coupe là où ça dépasse, et on ponctionne là où on n’a pas encore piqué. Mais bien sûr il faut nous endormir un peu avant.
Il est presque impossible dans la presse bourgeoise de voir le détail de tous les plans d’austérité. On entend vaguement que nos revenus vont baisser, que nos aides vont être limitées… Les médias nous bassinent sur les quelques mesures symboliques prises pour taxer quelques riches afin de mieux nous faire avaler la pilule.
Flicage des chômeurs & mesures anti-pauvres.
Tandis que le taux de chômage explose (plus de 27% en Grèce pareil en Espagne où 57.6% des moins de 25 ans ne trouvent pas de job) dans la plupart des pays la tendance est à la criminalisation des chômeurs.
On a évité ça en France pour l’instant, mais en Hongrie, République Tchèque, Espagne, Allemagne, et aux Pays-Bas c’est déjà fait : les bénéficiaires des allocs sont forcés de faire du travail gratuit s’ils ne veulent pas être radiés. Les mesures anti-pauvres pleuvent, l’interdiction de squatter les espaces publics, de faire la manche ou de faire les poubelles, sont appliquées partout.
Le mécanisme est toujours le même. Pour pomper plus de thunes à ceux qui en ont peu mais qui sont nombreux, la méthode préconise la baisse des salaires directs (payes) et indirects (chômages, retraites…), l’invention et l’augmentation de taxes et impôts, ainsi que la privatisation et les licenciements dans les secteurs publics. Petit tour d’horizon :
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Salaires directs : La constante c’est la diminution…
Baisse du salaire minimum
A Chypre le salaire réel est diminué continuellement depuis 2010. La baisse du pouvoir d’achat devrait atteindre environ 10% pour la période 2010-2013. En Grèce le salaire minimum baisse encore, réduit de 22% pour l’ensemble de la population et de 32% pour les moins de 25 ans ce qui les place en dessous du seuil de pauvreté.
L’autre mot d’ordre c’est la flexibilité du travail. Ce qui veut dire faciliter les conditions de licenciement généraliser les contrats précaires type CDD, de faire faire des heures supp non majorées… En France, c’est le principe de l’ANI, loi dite de « sécurisation de l’emploi » qui donne les moyens aux patrons de faire encore plus pression sur leurs employés, leur permettant d’augmenter le temps de travail sans augmenter les salaires voire de directement baisser les salaires, de les envoyer bosser à l’autre bout du monde, et sinon c’est la porte… Les procédures de licenciements collectifs sont simplifiées, les recours juridiques pour les salariés limités dans le temps, et encore bien d’autres mesures qui permettent de faciliter les licenciements et de faire pression sur les salaires.
C’est à peu près pareil partout : Au Portugal la semaine de travail passe de 35 à 40h et bien sûr sans réévaluation salariale, dans tous les pays les congés et jours fériés sont réduits et  les primes supprimées; En République Tchèque l’indemnité maladie est diminuée de 60% ; En Roumanie les salaires sont immédiatement baissés de 25% ; En Hongrie, une réforme du statut des fonctionnaires permet désormais de virer n’importe qui après un préavis de deux mois sans aucun motif… etc.
Baisse des salaires dans la fonction publique
Dans certains pays ils sont gelés sur plusieurs années, dans d’autres la baisse est immédiate notamment en Grèce et toutes les primes sont sucrées. Au Portugal, une baisse de 27% des salaires des fonctionnaires avec la suppression des bonus et traitements de base. En République Tchèque, certains perdent jusqu’à 30% de leur salaire avec le basculement des primes d’ancienneté transformées en primes de productivité.
Salaires Indirects : (retraites, chômage et aides sociales)
Dans tous les pays l’âge de départ à la retraite passe à 66 ou 67 ans, les pensions sont gelées et parfois baissées. En Hongrie et au Portugal le 13e mois des retraités est supprimé. La privatisation du système des retraites est envisagée un peu partout, il sera mis en place partiellement en République Tchèque l’année prochaine.
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Le nombre de chômeurs augmente toujours et ils sont de plus en plus jeunes et de longue durée. Les critères d’éligibilité sont durcis, les allocations baissées et leur durée réduite, en gros on fait passer les chômeurs pour des branleurs et on les fout à la porte pour faire baisser les chiffres. L’allocation de chômage baisse et devient dégressive, en Hongrie elle passe de 120% à 90% du salaire minimum le 1er mois puis à 80% et 70% les mois suivants, et limitée à 90 jours contre 270 auparavant.
La plupart des aides spéciales sont baissées ou simplement supprimées. Aides au logement, pensions d’invalidité, allocations familiales… pas de petites économies. Les étudiants voient leurs bourses baissées, ou n’y ont plus droit et sont forcés d’abandonner leurs études (en Espagne 20% des étudiants ont déjà perdu leur bourse), et ceux qui ont une formation financée sont redevables aux yeux de l’état comme en Hongrie. Les revenus d’insertion sont baissés et leurs critères durcis, au Portugal c’est près de 100 000 personnes qui ont perdu leurs droits durant les trois premiers mois de l’année. En Espagne, en plus d’être forcés à bosser pour garder leur RSA, il faut maintenant pour y prétendre avoir d’abord réussi à décrocher un premier contrat de travail !
Cette logique pousse à accepter n’importe quel job à n’importe quel prix, ce qui tend à peser sur le marché et à faire baisser encore le prix de la force de travail.
Coût de la vie                     
En plus des ponctions directes sur les revenus c’est aussi le coût de la vie qui augmente.
La TVA atteint des records, 27% pour la Hongrie (18% pour les produits de base !) au coude à coude avec la Roumanie à 24%, le Portugal et la Grèce à 23%.
De nouvelles taxes apparaissent quand d’autres augmentent. Mais comme les taxes font peur on leur donne une connotation positive, on voit donc poindre et augmenter les taxes « morales » sur les produits « nuisibles » : tabac, alcool, essence, transports, énergie… En Hongrie comme dans la plupart des pays, on trouve une « taxe hamburger » sur les produits trop gras, trop salés, les sodas, les jeux de hasard, les appels téléphoniques, une taxe qui sera bientôt élargie à la bière et au café, ça aussi c’est mal.
En Espagne c’est carton plein pour les bonnes taxes, le gouvernement augmente donc la TVA sur les évènements culturels, ils ne peuvent pas dire que ce soit mauvais pour la santé alors ils nous disent que c’est du luxe !
Les bonnes taxes sont aussi celles qui ont l’air de taxer les riches. Une taxe sur les entreprises à Chypre de + 2.5% mais qui sera forcément répercutée sur les salaires. En Hongrie, on stigmatise le capitalisme financier, la « taxe Tobin » s’applique à absolument toutes les transactions financières (virement, retrait…) et ce pour les riches comme pour les pauvres, c’est ça l’égalité pour tous ! D’ailleurs le taux d’imposition sur le revenu est fixé à 16% que ce soit pour les patrons de multinationale ou pour les smicars comme ça pas de jaloux…
Privatisation et fonction publique
La tendance reste aux liquidations des biens publics, et aux licenciements massifs.
Ce qui est le plus inquiétant dans la majorité des pays ce sont les mesures prises contre le secteur de la santé. Au Portugal, son budget est réduit drastiquement et le coût des consultations augmente au point d’impliquer une augmentation de la mortalité de 10% pour le mois de février comparé à l’année précédente.
C’est la même chose un peu partout, en Italie le budget de la santé est amputé de 5 à 8 milliards d’euros avec une suppression massive de lits d’hôpitaux voire de cliniques entières tout comme en Hongrie. En Espagne, Rajoy entend faire des coupes hallucinantes atteignant les 15 milliards d’euros, c’est 5 milliards de plus qu’annoncé précédemment.
Les grèves se multiplient dans tous les pays dans tous les secteurs, le chômage atteint des sommets, le prolétariat est assaillit de tous côtés, c’est la nouvelle grande dépression.

dimanche 13 avril 2014

le cauchemar de l'école européenne

Il y a 14 ans, le Conseil européen a pris le pouvoir sur notre éducation nationale. Son objectif : rendre la masse employable.


Connaissez-vous le protocole de Lisbonne ? Non ? Vous avez tort : c'est, depuis quatorze ans, le programme qui réglemente l'école de la République.
Mais, dites-vous, il n'y a plus guère d'école.
Ben, oui. Ni, d'ailleurs, de République. Il m'est arrivé, par pur esprit polémique bien entendu, de dire que la rue de Grenelle, où se trouve le ministère de l'Éducation, commence et finit à Bercy, tant la politique scolaire a été conditionnée, ces dernières années, par les oukases du ministère des Finances. Approximation ! La rue de Grenelle commence et finit à Bruxelles, grâce à la "stratégie de Lisbonne". Géographie curieuse ! Mais comme on n'enseigne plus trop la toponymie... 
C'était en mars 2000. Les objectifs définis par le Conseil européen à cette date ont été réaffirmés à maintes reprises, en 2001 à Göteborg, puis à chaque "point d'étape" : dès 2003, en France, le "rapport Garrigue" déplorait une insuffisante mise en conformité (entendez-vous combien ce mot est proche de "conformisme" ?), et l'année suivante Wim Kok, l'ancien Premier ministre néerlandais, trouvait que les choses n'allaient pas assez vite : "Il y a beaucoup à faire pour éviter que Lisbonne ne devienne un synonyme d'objectifs manqués et de promesses non tenues", disait-il alors. Il fallait accélérer - c'est la stratégie européenne chaque fois que l'on va dans le mur. Chatel puis Peillon s'en sont chargés.

Le modèle américain

C'est que la "stratégie de Lisbonne", qui est exclusivement à visée économique, a pensé pour nous l'Éducation. C'est là, et nulle part ailleurs, que les politiques scolaires européennes ont été pensées. C'est en application des décisions prises par une assemblée d'économistes européens, dont on sait à quel point ils sont à la botte des grands argentiers internationaux, que l'école française connaît, depuis quinze ans, cette admirable embellie dont profitent tant nos élèves, comme le rappelle Pisa à chaque évaluation...
Quelles sont les décisions prises à cette époque - et appliquées sans faille depuis par les divers ministres, qui font semblant d'avoir des initiatives, mais qui, courageusement, s'en sont remis à un quarteron de banquiers européens pour penser à leur place ? Il s'agissait de faire de l'Union européenne "l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde", sur le modèle (si !) du système américain, dont on avait alors l'impression qu'il était le plus performant au monde. Quelques illusions ont succombé depuis, au gré des crises (la stratégie de Lisbonne avait été élaborée durant une brève éclaircie économique), mais l'objectif demeure, selon le principe très technocratique selon lequel les choses vont mal parce qu'on n'a pas appliqué les décisions à fond. C'est l'argument des partisans du "collège unique", l'argument des inventeurs des Zep, l'argument de ceux qui aujourd'hui veulent réintégrer dans le flux général les élèves compliqués aujourd'hui pris en charge dans les Segpa. Toute apocalypse molle peut être effectivement remplacée par une apocalypse rapide.

Le libéralisme érigé en totem

Comment un objectif a priori économique a-t-il eu un tel poids sur les politiques scolaires ? C'est qu'il s'agissait d'augmenter "l'employabilité" et le niveau de qualification requis dans "l'économie de la connaissance" (on remarquera que, syntaxiquement, l'expression subordonne la connaissance à l'économie - le diable est dans les détails). Pour cela, l'Union européenne s'est imposée en "catalyseur" des diverses politiques - ou, si l'on préfère, en chef d'orchestre de ce que l'on continuait à faire semblant de décider dans les capitales européennes, mais qui était au final imposé par Bruxelles. Réaliser le retard que la plupart des pays européens avaient pris, par rapport aux États-Unis et à certains pays asiatiques, dans les investissements dans la recherche et l'université n'était pas en soi une mauvaise chose - en période de croissance. En période de crise, on a appliqué les conseils bon marché et on a négligé ceux qui risquaient d'écorner le portefeuille. Le libéralisme, qui pouvait être un moyen, est devenu un totem, alors même qu'il affichait ses limites - parlez-en aux Grecs, aux Espagnols, aux Italiens - et aux Français, qui viennent deux dimanches de suite de donner leur sentiment sur la question.
Les Français d'ailleurs ne s'y étaient pas trompés : ils avaient dit non par référendum à cette Europe qui n'était plus du tout les "États-Unis d'Europe" chers à Victor Hugo, mais un conglomérat d'appétits. Ceux qui, à l'UMP comme au PS, sont passés par-dessus la tête de la volonté populaire ne devront pas s'étonner d'en payer le prix en mai prochain.

Corvéables à merci

Faire passer l'école sous les fourches caudines de "l'employabilité" à tout prix (et si possible à bas prix) a eu des conséquences terribles. Le "socle de compétences" de base, c'est l'Europe - et l'on sait combien le "socle" a réduit comme peau de chagrin les exigences scolaires : miracle, des théories pédagogiques fumeuses sont venues au secours des ambitions politiques. La diffusion chez les élèves de "l'esprit d'entreprise", comme l'a encore récemment rappelé Geneviève Fioraso (qui elle aussi faisait semblant d'être ministre - aux Universités - pendant que les décisions étaient prises ailleurs), au détriment des savoirs fondamentaux et d'une culture humaniste réelle, c'est le protocole de Lisbonne. L'accroissement des coûts personnels des étudiants, pour les responsabiliser et les pousser vers des études "utiles", c'est encore le protocole : et aucun de ces grands argentiers, parce qu'ils n'y connaissent rien, n'a jamais pensé que les études que l'on commence parce qu'elles correspondent aux attentes des "marchés" peuvent cinq ans plus tard se retrouver complètement en porte-à-faux avec l'évolution de ces mêmes marchés. Et que seule une culture générale solide met à l'abri de ce genre d'aléa - cette culture que les cadres supérieurs trouvent dans les grandes écoles, que ce soit l'ENS, Polytechnique ou Oxford, pendant que vulgum pecus ou, si l'on préfère, le gros des élèves et des étudiants sera si peu et si mal éduqué qu'il restera taillable et corvéable à merci.
Je ne suis pas le seul à hurler - parce que la France n'est pas le seul pays laminé par cette politique éducative absurde et inefficace au nom même de l'efficacité. De vrais grands esprits s'y sont opposés de toutes leurs forces - avec parfois un sens de l'invective bien supérieur au mien. En 2009, Arturo Pérez-Reverte, qui est sans doute le plus grand romancier espagnol contemporain, avait poussé un cri de rage que la décence m'empêche de traduire, mais que les lecteurs hispanisants se régaleront à déchiffrer. Il faut le dire et le redire haut et fort : mettre l'école sous la dépendance des marchés n'est pas une bonne idée - les marchés fluctuent, les marchés naviguent à vue, alors que le temps scolaire est long, très long même -, et ce n'est pas même un service à rendre aux marchés. Il faut une formation sérieuse, sans concession aux modes, aux lubies ou aux lobbies, le "tout informatique", dont on sait qu'il n'apporte rien à l'école, sinon des déficits, comme l'apprentissage précoce de l'anglais en primaire, alors même que le Français n'est pas maîtrisé, voilà deux des effets directs de cette "économie de la connaissance" qui a engendré ce que j'appelais et appelle encore la "Fabrique du crétin".

L'enseignement doit être national

Seule une formation humaniste peut construire des jeunes assez cultivés et souples pour s'adapter et survivre en milieu hostile. Si le tigre aux dents de sabre a disparu, c'est qu'il était étroitement spécialisé. Et nous savons depuis Claude Allègre - c'est bien la seule chose intelligente qu'il ait proclamée - que le "mammouth", auquel il a comparé le système scolaire, fut lui aussi victime de disparition précoce. L'enseignement privé, qui monte en flèche, se repaît du cadavre de l'école - et il est plébiscité par des parents qui ont compris, bien mieux que les grands argentiers européens, que des connaissances solides, une discipline sans faille, une transmission des savoirs sont les vraies bases d'une formation heureuse.
Vincent Peillon se retrouve tête de liste aux européennes (dans le Sud-Est). Ma foi, aucune contradiction avec ses fonctions ministérielles : après avoir servi ses maîtres, qu'il le veuille ou non, il part à Bruxelles chercher sa récompense. Je n'ai aucun conseil à donner aux électeurs. Mais nous tous qui voulons une vraie rénovation de l'école, nous nous efforcerons d'être au moins cohérents. L'enseignement doit être national, conçu en fonction des spécificités de chaque pays : c'est encore le meilleur moyen de les mettre en synergie, parce que nous ne sommes riches que de nos différences complémentaires. La "convergence" des systèmes éducatifs, qui nous prive de toute décision dans l'éducation de nos enfants, est un mantra d'une illusion. Et tout le reste est littérature.
Jean-Paul Brighelli



samedi 5 avril 2014

BÊTES ET MÉCHANTS. HOLLANDE ET FABIUS, À LA FOIS TRAÎTRES À NOS INTÉRÊTS NATIONAUX ET ROULÉS DANS LA FARINE COMME DES JOBARDS


Tout le monde se rappelle comment François Hollande et Laurent Fabius, obéissant avec servilité aux ordres d'Obama et des lobbys américains, ont interdit aux entreprises françaises d'être présentes en Iran. Notamment à Peugeot PSA et à Renault, ce qui a entraîné de très graves problèmes pour PSA et pour certains de ses sous-traitants en France.

On a appris récemment comment la France s'était faite ainsi rouler dans la farine par General Motors sur ce dossier iranien.

Mais cette fois, l'humiliation est encore plus sévère pour les incapables qui dirigent la France : alors que le président Obama exigeait encore que la France interdise tout contact avec l'Iran lors de la visite de François Hollande aux États-Unis le 10 février dernier, et que le locataire de l'Élysée courbait l'échine piteusement, le gouvernement de Washington vient très officiellement - le 4 avril 2014 - d'autoriser Boeing à... reprendre ses ventes à l'Iran.

Y a-t-il besoin de commenter ?


François Asselineau

vendredi 4 avril 2014

Après 15 ans à la BCE, Vincent BROUSSEAU est nommé Responsable National de l’UPR en charge de l’euro et des questions monétaires

vincent-brousseau
Né en 1961, je suis l’aîné d’une fratrie de quatre garçons. Notre famille était à l’époque catholique sans excès et de droite modérée.
On y était également en faveur de l’Europe, quoique sans zèle ; mon père, surtout, avait probablement quelques réticences, mais ne les exprimait pas. Au fil des années, les quatre fils glissèrent vers l’agnosticisme et vers des positions plus à gauche, mais toujours sans excès, cela se fit sans heurts.
Les débuts d’un « Européen convaincu »
Après le bac, je suis entré dans une classe préparatoire aux grandes écoles scientifiques et ai été reçu au concours de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud.
J’ai complété ma formation en soutenant un doctorat de 3ème cycle en mathématiques à l’Université de Paris IX-Dauphine en 1985, puis un doctorat d’économie à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) en 1990. Du coup, j’ai commencé à travailler à l´âge, pour l’époque un peu tardif, de 31 ans.
J’ai débuté comme « trader » dans une grande banque de la place parisienne, spécialisé dans de complexes produits de taux d’intérêt à haute teneur en mathématiques, puis je suis passé par un marché à terme aujourd’hui disparu, le MATIF (Marché à terme des instruments financiers). Et j’ai rejoint, en 1998, ce qui allait devenir la Banque Centrale Européenne, à Francfort.
Pourquoi ce choix professionnel ? Au moins pour deux raisons.
D’une part, parce que, lorsque je décidai d’aller travailler à la BCE, à l’âge de 37 ans, j’étais un « Européen convaincu ». J’avais voté Oui au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht. Je pensais que la « construction européenne » était un choix absolument nécessaire, et de toute façon inéluctable. Germanophone et amateur de la culture allemande, je suis donc parti m’installer en Allemagne avec beaucoup d’enthousiasme, en imaginant que la monnaie européenne préfigurait une véritable fusion de, entre autres pays, l’Allemagne et de la France, perspective grandiose qui me paraissait éminemment désirable.
D’autre part, parce que le travail d’économiste qui m’était proposé à la BCE était non seulement bien rémunéré, mais surtout me semblait professionnellement et historiquement passionnant. Le parcours que j’avais suivi jusqu’alors m’avait familiarisé avec le domaine de la finance le plus proche des préoccupations des banques centrales, celui des taux d’intérêts. En outre, l’union monétaire commençait juste, c’était neuf, c’était excitant, c’était conforme à mes convictions d’alors : cela paraissait un choix parfait.
C’est donc à la BCE que j’ai effectué l’essentiel de ma carrière. J’y suis en effet resté plus de quinze ans, depuis septembre 1998 jusqu’à ce que je décide d’en partir, ce qui a pris effet au 1er janvier 2014.
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Le siège de la BCE à Francfort où je viens de passer 15 années de ma vie.
Un économiste français dans le Saint des Saints de la BCE à Francfort
Si je n’ai jamais occupé de poste décisionnaire dans l’institution, j’ai néanmoins été fort bien informé des processus en cours. Durant la seconde moitié de mon temps à la BCE, j’ai été affecté à son département le plus prestigieux et le plus stratégique, celui qui s’occupe de la politique monétaire, et qui est considéré en interne comme le cœur même du système.
Nous n’y étions que deux Français.
Je me suis, de ce fait, trouvé aux premières loges pour observer la naissance et le développement de la crise, ainsi que les nombreuses questions qu’elle a fait naître en ce qui concerne les marchés monétaires, l’euro, le fonctionnement de l’euro, la pérennité de l’euro.
Pour la petite histoire, j’ai été celui qui, à la Direction économique, a été le premier à attirer l’attention sur le désormais célèbre problème des déséquilibres « Target ». J’ai aussi été l’un des premiers à signaler, en 2009, la manipulation des indices Libor/Euribor dans une publication (hors BCE) qui, sur le moment, passa inaperçue.
Quinze ans à Francfort m’ont fait découvrir l’effrayante impasse de la « construction européenne »
Alors que j’étais européiste depuis le début, je fus surpris de constater, en 2005, que le résultat négatif du référendum français sur la Constitution européenne me faisait plutôt plaisir. Cette joie maligne – « Schadenfreude » en allemand –, que j’éprouvai presque à mon corps défendant, ne cadrait évidemment pas avec mes convictions affichées.
Cela devait m’amener à réaliser que les années que j’avais déjà passées en Allemagne et à la BCE avaient sourdement miné toutes mes naïvetés « d’Européen convaincu ».
Ce fut donc le début d’une remise en question fondamentale qui devait s’étaler sur plusieurs autres années. Plusieurs années au cours desquelles je réalisai chaque mois davantage l’effrayante impasse technique, sociologique et politique dans laquelle nous entraînaient l’euro et la « construction européenne ». Je vivais de plus en plus mal la contradiction entre ce que je pensais et les décisions prises par l’institution dont j’étais le salarié, et dont j’estimais que non seulement elles conduisaient l’Europe à la ruine, mais encore qu’elles menaient mon pays, insidieusement mais inéluctablement, à sa disparition en tant qu’État-nation.
Vers 2010, j’avais à peu près complètement tourné casaque, et j’étais prêt à rencontrer l’UPR. Ce qui se fit, comme pour beaucoup d’entre nous, au détour d’une page Internet.
L’Europe est un mythe extrêmement nocif et il y a urgence immédiate à en sortir
De cette longue expérience européenne et allemande – un peu trop longue, sans doute – je retiens plusieurs choses.
    • Premièrement, l’Europe est un mythe.
Plus j’ai connu les Allemands notamment, mais aussi toutes les nationalités qui cohabitent à la BCE, et plus j’ai compris qu’il n’existe pas, et qu’il ne peut pas exister de « peuple européen ». Les différences de tempéraments collectifs et de visions du monde ne sont pas seulement abyssales dans tous les domaines ; elles sont rédhibitoires.
Vue de l’intérieur, la BCE ressemble d’ailleurs beaucoup plus à une institution internationale qu’à quelque chose de spécifiquement européen : les différentes communautés nationales y vivent juxtaposées, n’ayant dans l’immense majorité des cas ni connaissance ni désir de connaissance les unes des autres, et n’ayant en commun que des références, des idées ou des productions culturelles anglo-saxonnes – ce qui produit un effet étrange, étant donné que ni l’Angleterre ni l’Amérique ne font partie de la zone euro.
    • Deuxièmement, l’Europe est un mythe nocif.
On peut rêver à ce que la France serait devenue si elle ne s’était pas, depuis des décennies, embarquée dans l’extravagante aventure de la « construction européenne ».
On peut surtout regretter les dégâts : appauvrissement de l’État, démantèlement de l’État, perte de la souveraineté législative, baisse perceptible des niveaux de vie et de protection sociale pour le plus grand nombre, inféodation militaire à une puissance étrangère – qui n’est pas même européenne… Tout ce qui a pu, à une époque ou à une autre, faire la fierté des Français est lentement raboté, réduit, supprimé, corrompu, altéré.
    • Troisièmement, l’indépendance et la souveraineté de la France sont en danger pressant.
Même pendant les années sombres de l’Occupation, le risque d’une disparition immédiate de la France en tant qu’État-nation n’a pas été aussi aigu. Si personne ne fait rien, il est tout à fait possible que l’histoire de notre pays s’achève là.
C’est, je crois, la conscience de ce danger qui rassemble à l’UPR des gens provenant d’horizons et de sensibilités extrêmement variés. La tâche prioritaire est de restaurer l’indépendance politique et la souveraineté du pays.
Cela passe, non pas par une « autre Europe », mais par une sortie pure et simple de l’UE, non pas par un retrait du commandement intégré de l’OTAN, mais par une sortie pure et simple de l’OTAN, non pas par une réforme de l’euro, mais par la restauration pure et simple d’une monnaie nationale. Et cela passe aussi par un nettoyage approfondi de notre législation qui a accumulé, au fil des décennies, pléthore de textes d’origine bruxelloise qui n’auraient jamais été voulus, souhaités ou approuvés par le peuple français.
Cette urgence absolue doit appeler tous les Français de bonne volonté à se rassembler et à cesser de se mentir. Il n’est sans doute pas trop tard, mais nous n’avons plus de marge. C’est maintenant qu’il faut agir.
Vincent BROUSSEAU
Note : Vincent Brousseau est tête de liste UPR Centre aux européennes européennes de mai 2014

jeudi 3 avril 2014

NOUVEAU GOUVERNEMENT : PLUS ÇA CHANGE ET PLUS C’EST LA MÊME CHOSE



Mettant un terme à l’insupportable suspense qui tenait les Français en haleine depuis lundi, la présidence de la République a fait connaitre la composition du nouveau gouvernement, qui révèle peu de changements.

Six ministres, comptant parmi les plus nocifs de l’ancien gouvernement, sont maintenus à leurs fonctions :

  • Reconduit aux affaires étrangères, Laurent Fabius va pouvoir continuer à rendre de plus en plus odieuse l'image de la France au reste du monde, en obéissant au doigt et à l'œil aux instructions de l'oligarchie euro-atlantiste, en apportant son soutien aux opposants islamistes du régime syrien, en soutenant les néo-nazis ukrainiens du parti Svoboda, et en torpillant les intérêts industriels français, en Iran, en Russie ou ailleurs. Sa tentative d’accaparer le commerce extérieur dans ses responsabilités ministérielles risquerait d’accroître encore son pouvoir de nuisance s'il lui était vraiment donné suite concrètement, ce qui provoquerait alors une guerre de tranchées mémorable entre le Quai d'Orsay et le Quai de Bercy ;

  • Reconduit à la Défense, Jean-Yves le Drian va pouvoir continuer à fricoter avec son homologue estonien qui, sans être désavoué par son gouvernement, commémore les Waffen SS chaque année et les érige en exemple pour la jeunesse estonienne. Pour faire bonne mesure, il va pouvoir lui envoyer d’autres avions Rafale pour menacer la Russie ;

  • Reconduite à la décentralisation, Marylise Lebranchu va pouvoir continuer à saper l'unité et l'indivisibilité de la République en mettant en œuvre, sous prétextes mensongers de modernité et de réduction des coûts, la politique de démembrement national promue intentionnellement par l'Union européenne et ses donneurs d'ordre ;

  • Reconduite à la culture, Aurélie Filipetti va pouvoir poursuivre le même travail de sape de l'unité nationale que sa collègue Lebranchu, en promouvant la trentaine de langues régionales déjà sélectionnées par le « Comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne » (CCPPLRPLI) ;

  • Christiane Taubira va pouvoir continuer à sévir à la Justice, et Marisol Touraine aux Affaires sociales.

Les deux nouvelles entrées au gouvernement relèvent du recyclage politique et affectif :

  • Le retour de Ségolène Royal au gouvernement fait penser au film chinois "Épouses et concubines" : par un romanesque retour de faveur, la mère des enfants de François Hollande triomphe enfin de sa rivale Valérie Trierweiler, qui l'avait évincée mais qui est elle-même tombée en disgrâce depuis lors. Renversante innovation, Ségolène Royal redevient ainsi ministre de l’Écologie, après 22 ans d’absence à ce poste, où elle avait surtout marqué les esprits en médiatisant à outrance la naissance à l’hôpital de son quatrième enfant ;

  • La nomination de François Rebsamen, ancien numéro deux du PS lorsque François Hollande en était le Premier secrétaire, est une marque d’amitié à un fidèle, qui n’avait jamais pu goûter aux honneurs et émoluments des fonctions ministérielles.

François Hollande, faute de pouvoir diriger la France, va pouvoir prendre un plaisir pervers à arbitrer entre les haines cuites et les rivalités recuites qui opposent déjà ouvertement les membres de son gouvernement.

Sitôt nommé, le nouveau ministre des finances Michel Sapin a fait savoir qu’il était hors de question pour lui de travailler avec le nouveau ministre de l'économie Arnaud Montebourg, pour lequel il semble éprouver une aversion féroce. Lequel Arnaud Montebourg a quant à lui indiqué qu’il ne laisserait pas Laurent Fabius lui chiper le Commerce extérieur.

Cette ambiance de fin de gouvernement est burlesque pour un gouvernement qui commence ; elle annonce des luttes pathétiques autour des os à ronger gouvernementaux. Probablement d'ailleurs n'est-on pas au bout de nos surprises et l'on attend, blasé, les résultats de la curée en cours pour s'arracher les postes de secrétaires d'État qui seront annoncés, dit-on, la semaine prochaine.

Ce nouveau gouvernement fournit néanmoins quelques réelles satisfactions, que l'on aurait tort de ne pas savourer en ces temps d'accablement général :

  • a) Le départ de Pierre Moscovici. Après avoir assisté impuissant au naufrage de l’économie française, l'ancien patron de Bercy a fait savoir que ce morne spectacle l'ennuyait et qu'il préférait piquer la place de Michel Barnier, actuel commissaire européen à Bruxelles, qui sera vacante après les élections européennes. Si le scénario se déroule comme il l'espère, Pierre Moscovici pourra bientôt bénéficier des quelques vingt-trois mille euros de rémunération brute mensuelle sans impôts attachée à ce poste, hors avantages matériels fastueux et allocations diverses ;

  • b) Le limogeage de Vincent Peillon. L'ancien ministre de l'éducation n’a pas survécu aux frondes multiples suscitées au sein du corps enseignant et chez les parents d’élèves par ses mesures fumeuses destinées à « refonder l’École » ;

  • c) Le renvoi de Nicole Bricq. L'ancienne ministre du commerce extérieur, qui représentait le chic à la française en portant chaussettes et godillots et qui jugeait « dégueulasses » les dîners d'État servis à l'Élysée, pourra désormais se délecter des repas du commun des mortels ;

  • d) L'éviction de Geneviève Fioraso, dont l'activité ministérielle essentielle aura consisté à accélérer la destruction de la langue française dans l’enseignement supérieur et la recherche ;

  • e) La disgrâce de Valérie Fourneyron, cette ministre des sports qui expliquait à la télévision à l'occasion des Jeux olympiques que la championne épéiste Laura Flessel était une judokate, et dont l'incompétence et les bourdes cumulées faisaient ricaner tout le monde sportif.

On regrettera cependant la chute de Victorin Lurel, ancien ministre de l'Outre-mer, remercié comme un  malpropre probablement pour avoir témoigné de son admiration pour Hugo Chavez lors de ses obsèques.

Enfin, l’Union Populaire Républicaine (UPR) se réjouit du départ des membres de EELV du gouvernement et rappelle à ce propos qu’Emmanuelle Cosse, leur chef de file, milite ouvertement pour la destruction de la République française. Elle a, en effet, déclaré sur le plateau de France 2 en décembre 2013 : « Le problème, c’est celui de l’État nation […] Je pense que l’Europe sera d’autant plus intéressante pour tout le monde qu’on arrivera à une dissolution de l’État nation, quelque chose de beaucoup plus intégré. Les écologistes ont toujours été extrêmement clairs là-dessus, moi je crois beaucoup à une Europe fédérale, avec des institutions et un sentiment européen. Il faut aussi arrêter avec ce sentiment national. »

L’UPR souligne à cet égard qu’EELV est un parti dont le gouvernement doit prononcer la dissolution puisqu’il viole les articles 1er et 4ème de la Constitution. Ces derniers disposent en effet respectivement que « la France est une République indivisible » et que les partis politiques « doivent respecter les principes de la souveraineté nationale ».

En conclusion, l’UPR estime qu’il n’y a strictement rien à attendre de ce pseudo "nouveau gouvernement", si ce n'est qu'une aggravation du mal qui ronge la France. Dépouillés de l’essentiel de leurs pouvoirs par les traités européens, les similis gouvernements français sont devenus des foires d’empoigne indignes entre des personnalités médiocres, uniquement soucieuses de leur part de soupe, quitte à se rendre coupables du crime de haute trahison.


Entretien de François Asselineau à Londres

la vidéo >>> http://www.upr.fr/videos/av/entretien-francois-asselineau-londres


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UN SÉJOUR MÉMORABLE À LONDRES, À L'INVITATION DES FRANÇAIS EXPATRIÉS AU ROYAUME-UNI, MEMBRES DE L'UPR



Après avoir passé deux jours à Toulouse, je me suis rendu pendant la fin de semaine à Londres, à l'invitation de l'équipe de militants UPR du Royaume-Uni.

Ce n'était pas la première fois que je prononçais une conférence à l'étranger puisque je l'ai déjà fait en Belgique à trois reprises : à Bruxelles en décembre 2010, à Namur le 15 mai 2013 et de nouveau à Bruxelles (à l'Université Libre ULB) le 16 mai 2013.

Mais il s'agissait alors d'invitations qui m'avaient été faites par de très dynamiques sympathisants belges et qui me permettaient de m'adresser majoritairement à un public étranger quoi que francophone.

En revanche, la visite que j'ai effectuée à Londres a été la première organisée, dans un pays non francophone, par uns structure militante d'expatriés.

Nous comptons au Royaume-Uni une trentaine d'adhérents et sympathisants de l'UPR, pour la majorité d'entre eux des jeunes Français expatriés étant allés chercher du travail dans la capitale britannique ou ses environs. La plupart d'entre eux résident outre-Manche depuis déjà plusieurs années et quasiment tous ont découvert l'UPR grâce à Internet.

Mon séjour s'est déroulé sur moins de deux journées, sous un ciel londonien radieux et sans nuages, ce qui est chose bien rare.

  • Samedi 29 mars 2014 après-midi : Conférence "Où va l'Europe ?"



Une cinquantaine de personnes sont venues assister à la présentation de la conférence "Où va l'Europe ?".

Cela représente un beau succès pour notre équipe d'expatriés, et cela d'autant plus qu'il faisait, pour la première fois depuis longtemps, un superbe temps ensoleillé.

De l'avis unanime, cette longue conférence a apporté au public des éléments d'information complètement méconnus et a provoqué un grand élan d'intérêt pour le mouvement. Nous avons enregistré, sur-le-champ puis dans les 72 heures qui ont suivi, 3 nouvelles adhésions à l'UPR, ainsi que des renouvellements de cotisation.

La soirée s'est achevée dans un restaurant familier des Français expatriés vivant à Londres : le "Bistrot de la Gare". Plus d'une vingtaine d'adhérents et de sympathisants se sont joints à moi pour ce dîner extrêmement chaleureux, qui m'a permis de m'entretenir avec chacune et chacun des convives jusqu'à une heure avancée de la nuit.

J'en ai retenu l'impression d'une jeune communauté d'expatriés soudés et pleins d'énergie, à la fois très ouverts sur le monde - et notamment le monde anglo-saxon bien sûr - mais également très attachés à la France. Sans doute même de plus en plus attachés à leur patrie au fur et à mesure qu'ils découvrent tous les aspects de la vie au Royaume-uni.

Ce patriotisme de bon aloi n'a rien à voir avec un quelconque nationalisme agressif et étriqué. Il conjugue ouverture et affection pour les cultures étrangères d'un côté, et souci de préserver et de porter haut la culture française et l'indépendance de la France de l'autre côté. Tout cela m'a véritablement fait chaud au cœur. Notre équipe de militants expatriés est ainsi à 100% UPR.



Photo prise dans le restaurant "Bistrot de la Gare" sur Pentonville Road. De gauche à droite : Fabien Marie, Hugo Valette, Malik Alibay, David Acunzo, François Asselineau, Laurent Herveic, Xavier Lestourneaud et Nicolas Seck



Photo prise devant le Bistrot de la Gare" sur Pentonville Road, l'un des restaurants londoniens fréquentés par les jeunes Français expatriés. De gauche à droite : Nicolas Seck, Rachel Marzouki, Charles Varenne (alias "Docteur No" pour les insiders), Hugo Valette, François Asselineau, Guillaume Glachant, Malik Alibay, Laurent Herveic et Xavier Lestourneaud.



  • Dimanche 31 mars 2014 : Entretien avec M. Lee  de la CIB (Campaign for an Independent Britain) (Campagne pour une Grande Bretagne Indépendante) et visite de deux hauts-lieux de la France Libre à Londres

Le dimanche 31 mars a été consacré :

  • d'une part à un dialogue d'environ 1 heure et quart que j'ai eu avec M. Lee, l'un des responsables de la Campaign for an Independent Britain, l'un des mouvements qui s'était réuni à Athènes avec l'UPR lors du Colloque organisé par l'EPAM. Ce débat a porté à la fois sur nos analyses respectives de l'UE et de l'OTAN, ainsi que sur des sujets d'actualité. Il a été enregistré et filmé par notre équipe de militants et sera prochainement mis en ligne.

  • d'autre part à une visite de deux hauts-lieux de la France Libre à Londres :  

  • 1°) la "French House" où a eu lieu mon débat avec M. Lee, et qui est l'immeuble où Charles de Gaulle, dit-on, aurait rédigé le brouillon de son fameux Appel le 18 juin 1940

  • 2°) l'immeuble de Carlton Gardens, prêté par le gouvernement britannique en 1940, où s'installèrent Charles de Gaulle et l'état-major de la France Libre jusqu'au Débarquement de 1944. 

Notre équipe militante londonienne a réalisé une vidéo de 24 minutes dans laquelle je présente ces deux hauts-lieux de la France Libre à Londres de 1940 à 1944, en en profitant pour rappeler quelques faits méconnus et quelques anecdotes émouvantes de cette page glorieuse de notre histoire nationale.

Cette vidéo vient d'être mise en ligne sur notre site :http://www.upr.fr/videos/av/entretien-francois-asselineau-londres



En conclusion, j'adresse publiquement un grand merci à Malik Alibay, notre Référent temporaire pour le Royaume-Uni que je nommerai officiellement Délégué pour les Français expatriés outre-Manche dans les tout prochains jours, lorsqu'il m'aura fait parvenir sa biographie à mettre en ligne.

Grâce à Malik et grâce à toute l'équipe de militants inventifs, courageux et enthousiastes dont j'ai rappelé les noms dans les photos ci-dessus, mon bref séjour à Londres est à marquer d'une pierre blanche.

Décidément, l'UPR est en train de soulever un formidable espoir chez tous les Français qui la découvrent, quel que soit leur lieu de résidence.

L'espoir et l'enthousiasme qu'insuffle l'UPR est de ceux qui soulèvent les montagnes et qui, j'en suis certain après mon passage londonien, finissent par changer le cours de l'Histoire.



François Asselineau