"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

samedi 29 mars 2014

Les nouveaux maîtres de l’Ukraine

Le nouveau gouvernement ukrainien est composé pour un tiers de nazis (dont nous avons déjà présenté le trombinoscope à nos lecteurs) et pour deux tiers de représentants des grands capitalistes du pays. Même s’il existe de fortes tensions en son sein, ce gouvernement est en train de mettre rapidement en œuvre une politique clairement fasciste, dont l’Oriental Review décrit ici les principaux aspects. On ne peut que s’inquiéter de l’indifférence, voire de la complicité, de l’Union européenne et des États-Unis face à cette vague brune.

 | MOSCOU (RUSSIE)  
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Le 1er janvier 2014, 15 000 nazis manifestent au flambeau à Kiev, en souvenir de Stepan Bandera.

Le ton paternaliste et conciliant des dirigeants occidentaux envers les nouvelles autorités de l’Ukraine est aux antipodes des valeurs humanitaires et démocratiques qu’ils exhortent les autres pays du monde à respecter. Une fâcheuse impression de déjà vu gagne immanquablement l’observateur qui se penche sans a priori sur la situation de cet État né dans le sillage de la dissolution de l’Union soviétique, et sur la politique mise en œuvre dans la région par l’Occident. Les déclarations fusent des deux côtés de l’Atlantique pour soutenir le « gouvernement légitime de l’Ukraine » resté sous le contrôle de la clique de nationalistes extrémistes radicaux qui l’a porté au pouvoir et ne représente pourtant qu’une toute petite minorité de la population ukrainienne. À vrai dire, ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine n’est guère différent de ce qui s’est passé dans l’Allemagne des années 1930 avec l’ascension du chancelier Hitler au pouvoir. Ce sont les mêmes stratagèmes politiques qui sont utilisés. Ce sont les mêmes contraintes qui sont mises en œuvre. L’étude minutieuse des développements en cours et des manœuvres politiques qui les accompagnent permettra peut-être d’éclairer, du même coup, d’un jour nouveau, ce que nous savons des origines du nazisme dans l’Allemagne du vingtième siècle.

Leur idéologie

Les groupes néonazis ukrainiens ont joué un rôle majeur dans l’organisation du coup d’État perpétré à Kiev en février dernier. Le groupe qui fait parler de lui le plus souvent est celui que dirige Dmitri Yarosh : « le Secteur droit » (Pravy Sector). Yarosh est soutenu par les groupes paramilitaires fascisants qui se sont constitués en « forces d’autodéfense de Maidan » . Ces olibrius ne se privent pas d’exhiber leurs emblèmes néonazis (la croix celtique et une version revisitée de la croix gammée). Ils se posent en continuateurs des formations de la Ligue des nationalistes ukrainiens de Stepan Bandera, de l’Armée des insurgés ukrainiens et la Division galicienne des SS, auxquelles ils vouent outrageusement un culte sacré.
Le parti Svoboda est la vitrine politique du mouvement néonazi ukrainien. Il s’est vu octroyer presque la moitié des portefeuilles qui ont été attribués par le « gouvernement provisoire » à Kiev. Son chef, Oleg Tyahnibok, est l’un des trois piliers de la triade entrée dans l’histoire comme « l’état-major de l’Euromaidan ». Lors de la dernière élection, ce parti a recueilli plus de deux millions et demi de suffrages. Les résultats obtenus dans la partie occidentale de l’Ukraine montrent qu’ils disposent déjà dans cette région d’une assise électorale significative. Si on en croit leur programme, les partisans de Tyahnibok projettent d’ajouter aux passeports ukrainiens une rubrique obligatoire précisant l’appartenance « nationale » de façon à faciliter l’identification des juifs et des moscovites. Ils prévoient également l’extension à tous, à l’exception des malades mentaux, du droit de posséder des armes à feu, et l’ajout à la constitution d’une clause décrétant que le gouvernement en exercice se pose en continuateur de l’État ukrainien créé le 30 juin 1941, dont la proclamation officielle précisait que :
« Le nouveau pouvoir ukrainien travaillera en étroite collaboration avec le Parti national-socialiste des travailleurs allemands, qui s’applique à instaurer un ordre nouveau en Europe, et aide la nation ukrainienne à se débarrasser des moscovites qui occupent le pays. »
Un autre point du programme de Svoboda vaut d’être relevé : sa détermination à redonner à l’Ukraine son statut de puissance nucléaire, et à se doter d’un « arsenal de missiles nucléaires tactiques » .Peut-on imaginer un instant Dmiitri Yarosh dans les fonctions de président d’une nation ukrainienne indépendante, dotée de l’arme nucléaire ? …

Leurs méthodes de combat et leur tactique

Comme les nazis le firent en Allemagne dans les années 1920 et 1930, les néonazis ukrainiens se sont emparés du pouvoir au lendemain d’émeutes accompagnées d’assassinats. Les insurgés ont dénoncé la riposte pourtant bien timorée des autorités comme « une abolition de la liberté et une entreprise terroriste perpétrées par la juiverie communiste ». Les tentatives de résistance au coup d’État, dans la société civile, ont été qualifiées d’ « intrigues ourdies par les agents de Moscou ». Les maîtres de chœur de la propagande putschiste, mettant à profit la « liberté d’expression » dont ils jouissaient, ont tenté d’apitoyer le monde entier avec leurs jérémiades sur « l’écrasement des manifestations pacifiques ». Et quand ces cris d’orfraie ont cessé d’avoir les effets escomptés, de « mystérieux tireurs embusqués » se sont mis à massacrer la population des faubourgs de Kiev. C’est exactement de cette façon qu’Adolf Hitler et ses comparses sont arrivés au pouvoir en Allemagne. Ceux qui hier brandissaient leurs armes en prenant d’assaut les bâtiments de l’administration, qui tabassaient les opposants politiques, qui torturaient en public les agents officiels des forces de l’ordre de l’État et les journalistes, sont aujourd’hui portés aux nues et traités en héros. La junte de Kiev et les spadassins à sa solde tentent de réprimer par la force la résistance populaire qui s’organise dans le Sud-Est du pays, comme ils ont tenté de le faire à Donnetzk, à l’Est, le 13 mars dernier.
Les cortèges imposants des fascistes ukrainiens défilant avec leurs torches sortent tout droit du bréviaire nazi, avec leurs slogans repris en rengaines comme « l’Ukraine avant tout, par dessus tout au monde », « Gloire à la nation, Mort à ses ennemis », etc… Le drapeau noir et rouge de Stepan Bandera qui a été hissé à Kiev en face du parlement (Rada), est une allusion non dissimulée au drapeau rouge et noir de l’Allemagne nazie.
L’exaltation mystificatrice de la « révolution nationale » est martelée dans les esprits des citoyens ukrainiens subjugués par les événements survenus sur la place de l’Indépendance à Kiev, et restés soumis, en état de sidération, tels des zombies. Cette bouffonnerie a atteint les sommets aux premières heures du 22 février 2014 avec le déclenchement du coup d’État avant même que n’ait séché l’encre des signatures de l’accord de sortie de crise accepté la veille par les dirigeants de l’opposition. Cet accord qui bénéficiait de la garantie de l’Union européenne, et qu’avaient contresigné les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et de la Pologne, était en réalité un coup ambitieux à double détente, une mesure dilatoire avant le déclenchement du coup d’État.

Leur mythologie

Le culte des « cent glorieux » de la place de l’Indépendance est la copie conforme du culte du Parti des Martyrs » de l’Allemagne nazie, à ceci près que ni même Adolf Hitler, ni ses comparses du putsch raté du 9 novembre 1923 n’avaient eu l’idée de louer les services de tireurs embusqués pour massacrer leurs propres partisans. Dans l’ombre des bannières qui proclament : « Ne trahissez pas les Cent Glorieux ! », un régime de fanatiques nationalistes est en train d’instaurer le contrôle absolu des moyens d’information, d’organiser la répression des opposants politiques, et de déclencher une psychose nationaliste à travers tout le pays. Les propagandistes néonazis proclament que toute remise en cause des méthodes totalitaires utilisées pour combattre les opposants sera considérée comme une trahison du « Parti des Martyrs ».
Le rêve d’édifier un État permettant d’unifier la nation allemande a toujours été la clé de voûte de la mythologie nazie. Pour le nouveau régime ukrainien, l’éradication de l’usage de la langue russe, dans tous les aspects de la vie courante, est une priorité impérieuse. Le désir infamant d’intégrer le pays dans l’Union européenne est érigé en devoir sacré par la mythologie du nouveau régime, comme si l’Europe était la planche de salut providentielle permettant d’échapper aux « hordes asiatiques barbares » de Moscou. Ironie cruelle, le mot « Maidan » est un mot d’origine asiatique, vestige de l’influence des hordes tartares et mongoles sur la culture russe-mineure.

Leur Église

Les thèses nationalistes extrémistes des homélies du « Patriarcat de Kiev » et de l’Église schismatique grecque-catholique uniate ont fourni aux militants de l’Euromaidan, et aux insurgés qui ont pris le pouvoir à Kiev, le socle de leur catéchisme. Or, l’Église Uniate a un lourd passé de collaboration avec les ligues nazies de Stepan Bandera. Les fonctions idéologiques et religieuses assignées au « Patriarcat de Kiev » par le nouveau régime sont en tous points similaires à celles attribuées jadis à l’Église évangélique allemande de Ludwig Müller par le troisième Reich. À l’instar des nazis qui se sont attelés, en leur temps, à la création d’une Église luthérienne nationale unifiée pour l’empire allemand, les nazis ukrainiens d’aujourd’hui défendent un programme où figure en bonne place la nécessité d’établir une Église nationale ukrainienne unifiée, distincte.

Les lois qu’ils proclament

Le premier haut-fait symbolique du nouveau régime ukrainien a été l’abolition de la loi sur les langues régionales, qui garantissait au plan local une relative protection des droits élémentaires des Ukrainiens de souche russe et des russophones, qui constituent la majorité du pays. Toutefois, celui qui se fait appeler « le président de l’Ukraine », Oleksandr Turchynov, a été vigoureusement encouragé à ne pas signer ce décret. Il a paru opportun, pour le régime, de suspendre pour un temps sa guerre linguistique contre les russophones. C’est désormais le néonazi russophobe Volodymyr Yavorivsky qui préside la commission chargée d’élaborer la nouvelle loi sur les langues de l’Ukraine, avec l’aide de la démente Irina Farion, la nouvelle titulaire du ministère de l’Éducation, qui menaçait encore tout récemment de déporter à l’Est les enfants qui persistent à vouloir conserver leur prénom russe. Selon l’un des membres de la commission, les auteurs de la nouvelle « loi » ambitionnaient de créer une « police linguistique » nationale. À cause des récriminations européennes, il a été décidé d’effacer provisoirement du texte de loi toute référence à la langue russe. (Le russe est la langue parlée la plus utilisée en Ukraine.)
Les premiers ballons d’essai de la clique au pouvoir à Kiev incluent également la coupure des chaînes de télévision russes opérant en Ukraine, et une politique de laisser-faire valant caution, à l’égard de la vague de destruction des monuments que les fascistes ukrainiens considèrent comme de fâcheux rappels des destins inséparables, à bien des égards, de l’Ukraine et de la Russie. Le parti Svoboda, qui est très largement représenté dans le « gouvernement provisoire », a déjà mis en avant la nécessité d’interdire l’utilisation de la langue russe sur la place publique. Il se propose de faire de la dérussification, qu’il place sur le même plan que la lutte pour l’éradication des activités criminelles, l’un des objectifs prioritaires de la nation. On a là un aperçu des premières expérimentations des équipages sur lesquels comptent les insurgés pour mettre au banc d’essai leur version revisitée des sinistres lois de Nuremberg.

Leur exercice du pouvoir

Encore sous la menace des armes des « forces d’autodéfense du Maidan », le Conseil suprême de l’Ukraine (Rada : organe législatif monocaméral), dont le fonctionnement actuel viole les dispositions constitutionnelles, vient d’adopter une résolution portant création d’une « Garde nationale » forte de 60 000 combattants. Ces forces d’intervention auront pour mission de protéger « l’ordre public » (à l’image de l’Ordre nouveau établi autrefois par les Allemands dans les territoires occupés) et de mettre fin aux « désordres » contrevenant aux dispositions de l’État d’urgence. Elles prêteront leur concours à la défense des frontières (avec la Russie, évidemment) et participeront aux opérations militaires en cas de guerre. Les « groupes d’autodéfense de Maidan » et de Pravy Sector (le Secteur droit) en seront le fer de lance.
Tout comme les sections d’assaut allemandes, ces bataillons, originaires pour la plupart de Lvov (la partie occidentale du pays) seront, à l’image des Waffen SS, à la fois des unités combattantes et des forces de répression. En leur temps, les nazis s’étaient rapidement débarrassés des généraux de la Wehrmacht qui avaient osé s’opposer à la création et à l’armement d’une « armée du parti ». Usant du même stratagème, le « Premier ministre » en exercice, Arseny Yatsenyuk, n’a pas hésité à limoger trois ministres délégués à la Défense qui avaient osé s’opposer à son plan effarant d’armer les militants de Pravy Sector.
En Ukraine, le ministère des Affaires intérieures, l’Office ukrainien de la Sécurité, et les services du procureur seront bientôt rangés au rayon des souvenirs. Une seule mission, simple, basique, leur a été assignée : l’identification des sceptiques et des opposants à seule fin de les punir. Dans tout le pays, les citoyens vigilants sont incités à utiliser les lignes rouges anonymes mises à leur disposition à grands renforts de publicité, pour « balancer » tout individu suspecté de velléités séparatistes. Les téléphones sont sur écoute. Les courriers électroniques sont espionnés. Les manœuvres d’intimidation et les menaces de poursuites judiciaires ou de convocation dans les bureaux des services de sécurité sont de notoriété publique. Des agents sous couverture prennent ouvertement des clichés de tout individu aperçu à proximité d’un rassemblement anti-fasciste. Une commission d’ajustement des services de l’État a été mise en place pour organiser l’éviction des « éléments non fiables ». La promulgation d’une amnistie générale absolvant les « héros de Maidan » de tous les crimes et délits pour lesquels ils étaient poursuivis, —y compris les assassinats— a servi de prélude à l’ouverture d’une cascade de mises en examen d’une toute autre nature : des inculpations ont ainsi été prononcées à l’encontre de prévenus soupçonnés d’être des séparatistes, des fédéralistes, ou encore d’avoir participé à la « prise » des bâtiments administratifs dans le Sud-Est du pays, etc… On assiste à la mise en place fulgurante d’un système de surveillance et de répression généralisé, échappant à tout contrôle. Ce système , qui s’applique à renforcer tous les services de répression de l’État, n’est pas autre chose que la version ukrainienne contemporaine de la Gestapo allemande d’autrefois.
La répression des opposants au régime néonazi de Kiev prend de telles proportions que le pays pourrait bientôt connaître lui aussi sa nuit de cristal, à l’image de celle orchestrée en novembre 1938, à travers toute l’Allemagne, par les bataillons de choc nazis.
La Russie peut-elle rester impassible devant l’imminence de ce danger ? Ceux qui ont été convoqués, interrogés, et envoyés à la torture dans les geôles des services de sécurité ukrainiens se comptent déjà par dizaines. Dans quelque temps, ils seront des centaines, puis des milliers…
Pour autant, les complices des néonazis de Kiev qui siègent à Washington et à Bruxelles, ne témoignent pas le moindre signe de regret après l’échec du plan qu’ils ont ourdi pour obliger la Russie à abandonner l’Ukraine. lls croient tenir en laisse la bête néonazie qu’ils ont bercée, choyée et engraissée.
Traduction
Gérard Jeannesson

vendredi 28 mars 2014

« EUROPÉENS CONVAINCUS » contre « EUROSCEPTIQUES » : LE RETOUR DE LA SAINTE INQUISITION.


Galilée
Ce tableau du XIXe siècle représente de façon romantique Galilée (1564 – 1642) exposant les observations de Copernic prouvant que c’est la Terre qui tourne autour du soleil et non l’inverse.
Alors que les prévisions sur la pérennité de l’euro et la solidité financière de la Banque Centrale Européenne ne cessent de se détériorer, on assiste à une recrudescence, dans les médias, d’émissions ou d’articles alarmistes pour dénoncer le caractère prétendument irresponsable des « eurosceptiques ». Au même moment, des personnalités du monde politique ou économique réaffirment qu’elles sont plus que jamais des « Européens convaincus ».
Ces termes sont tellement rebattus et ressassés depuis tellement d’années que l’on n’y fait plus attention. Et pourtant l’on a tort. Car ils sont porteurs d’un sens profond, qui mérite que l’on s’y attarde un instant.

CEUX QUI VEULENT SORTIR DE L’UE ET DE L’EURO UNILATÉRALEMENT ET AU PLUS VITE NE SONT PAS DES « SCEPTIQUES » MAIS DES « OPPOSANTS »

Lorsqu’il est appliqué à des citoyens qui, comme nous à l’UPR, militons pour une sortie unilatérale, au plus vite, et sans condition, de l’UE en vertu de l’article 50 du traité sur l’Union européenne, le terme « eurosceptique » est évidemment inapproprié. Il suggère un sentiment d’ambiguïté et d’irrésolution qui sont à l’exact opposé de la clarté d’esprit et de la détermination de tous ceux qui nous rejoignent.
Car cela fait plusieurs années, du moins à l’UPR, que nous savons parfaitement à quoi nous en tenir sur les tenants et aboutissants de la prétendue « construction européenne ». Depuis bientôt 4 ans, nous analysons et expliquons à tous les publics que cette « construction européenne » est une gigantesque opération géopolitique américaine de domestication et de colonisation de l’Europe, conçue comme telle dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et constamment promue depuis lors par tous les relais d’influence de Washington.
Pour le démontrer, nous avons toujours procédé de façon pédagogique, détaillée et quasiment scientifique, en nous appuyant sur des sources tellement irréfutables que personne n’a jamais pu apporter la moindre contradiction à nos analyses. La seule réponse que nous ont opposée les détenteurs de pouvoir, c’est d’essayer de nous faire taire.
Nous ne sommes donc pas le moins du monde « sceptiques » devant la colonisation et la domestication de la France par l’empire américain. Comment d’ailleurs pourrait-on en rester au stade contemplatif que suggère ce terme de « scepticisme » alors qu’il s’agit de la destruction programmée de l’indépendance de la France, de notre démocratie, de notre liberté et de notre niveau de vie ?
Nous ne sommes donc certes pas « sceptiques » ; nous sommes résolument contre. Et nous avons décidé d’agir en conséquence, en œuvrant pour notre libération et notre indépendance nationale.

LE TERME « EUROSCEPTIQUE » A NÉANMOINS LE MÉRITE DE RÉVÉLER QUE L’EUROPE EST UN DOGME

Ce terme « eurosceptique » présente cependant un avantage éminent : celui de révéler discrètement le soubassement dogmatique et irrationnel de la « construction européenne ».
Le mot « sceptique » a été forgé au XVIe siècle, par emprunt savant au grec « skeptikos », qui signifie « celui qui observe, qui examine ». Il a servi à désigner a posteriori la pensée du philosophe grec de l’antiquité Pyrrhon, que l’on peut schématiser comme étant une philosophie du doute systématique. Le champ d’application de ce mot s’est progressivement étendu, notamment sous l’influence du cartésianisme. A partir du milieu du XVIIIe siècle et des Encyclopédistes comme Diderot, le mot « scepticisme » a été utilisé de façon extensive pour désigner le refus d’admettre une chose sans examen critique. C’est pourquoi le « scepticisme » a été souvent invoqué pour opposer la raison des Lumières et l’esprit scientifique d’un côté, à la pensée magique et irrationnelle et aux dogmes de toute nature de l’autre côté.
Pour l’objet qui nous intéresse, je crois utile de faire remarquer ici que personne ne parle de « francosceptiques », de « germanosceptiques », de « lusosceptiques », », d’« hellénosceptiques », de « polonosceptiques », etc. Ces mots n’existent pas. Tout simplement parce que l’appartenance d’un Français au peuple français, celle d’un Allemand au peuple allemand, d’un Portugais au peuple portugais, d’un Grec au peuple grec, d’un Polonais au peuple polonais, etc. sont perçues par tout le monde comme étant autant d’évidences. Ce sont des faits avérés, qu’il ne vient à l’esprit de personne de mettre en doute.
En revanche, l’apparition et la diffusion spontanées du mot « euroscepticisme » prouve que l’appartenance au « peuple européen » ne va pas de soi. L’existence même du « peuple européen » est tout sauf une évidence.
Ce n’est d’ailleurs une évidence nulle part en Europe. Et c’est pourquoi le terme s’est répandu comme une traînée de poudre à travers tout le continent. On parle ainsi de « euroscepticism » en Angleterre, de « europaskepsis » en Allemagne, de « euroscepsis » aux Pays Bas, de « euroescepticismo » en Espagne, de « eurocepticismo » au Portugal, de « euroscetticismo » en Italie, de « euroskepticismus » en République tchèque, de « eurosceptycyzm » en Pologne, de « euroskepticism » en Suède, de « euroskeptisismi » en Finlande, de « e??????????????? » en Grèce, etc.
Cette unanimité du concept chez les 27 peuples a quelque chose de fascinant. Alors que ces 27 peuples ne sont jamais spontanément tous ensemble d’accord sur quoi que ce soit, l’unanimité s’est faite en revanche, spontanément pour une fois, à travers tout le continent et sans que quiconque n’intervienne, pour considérer que l’appartenance à un « peuple européen » relève bien du registre du Dogme puisqu’il suscite partout du « scepticisme ».

LE PONCIF « EUROPÉEN CONVAINCU » CONFIRME ÉGALEMENT QUE L’EUROPE EST UN DOGME DONT LE SOUBASSEMENT EST IRRATIONNEL

Du reste, tous ceux qui viennent nous donner des leçons de morale dans les médias en se présentant comme des « Européens convaincus » nous fournissent également la même preuve, de façon involontaire.
Car cette expression « Européen convaincu », poncif consacré par l’usage, qu’ils s’approprient machinalement, trahit bien le fait que l’appartenance à un « peuple européen » ne relève pas du registre du constat objectif mais de celui la « conviction », c’est-à-dire du Dogme.
Telle est d’ailleurs la raison pour laquelle on ne parle jamais de « Bulgare convaincu », de « Grec convaincu », de « Suédois convaincu », ou de « Portugais convaincu ». Qui n’éclaterait pas de rire en entendant semblable expression ?
Pas un seul de nos compatriotes ne prétend jamais être un « Français convaincu » parce que tout le monde sait que le fait d’être ou non Français est un fait objectif. En revanche, ceux qui se proclament des « Européens convaincus » le font parce qu’ils savent, inconsciemment, que le fait d’être « Européen » n’est pas un fait objectif mais une chimère et un vœu pieux.

CONCLUSION : ENTRE LE « CONVAINCU » CARDINAL BELLARMIN ET LE « SCEPTIQUE » GALILÉE, L’HISTOIRE A TRANCHÉ

En conclusion, nous ne devons jamais hésiter à expliquer le sens profond de ces termes à nos contradicteurs, pour les confondre et les mettre devant leurs responsabilités. Comme dans les arts martiaux, il faut utiliser les attaques sémantiques qui nous sont lancées par la propagande européiste en les retournant contre ceux-là mêmes qui nous les lancent. Comment ? En leur expliquant que le vocabulaire qu’ils utilisent, sans même y réfléchir, les trahit car il appartient au registre du Dogme et de l’Irrationnel.
S’ils se disent « Européens CONVAINCUS » et s’ils nous taxent d’être des « Euro SCEPTIQUES », c’est parce qu’ils n’ont, en définitive, pas d’autre argument qu’une « CONVICTION » à opposer à notre « OBSERVATION DES FAITS » (« skeptikos » en grec) sur « l’Europe » (en grec : « euro-skeptikos »).
Il faut alors faire remarquer aux européistes que les périodes où l’on oppose la « Conviction » à l’« Observation », et le Dogme aux Faits, sont toujours des périodes d’obscurantisme. Qu’elles ont toujours fini par être démenties par les événements ultérieurs, puis condamnées par l’Histoire.
C’est ce que firent par exemple le cardinal Bellarmin et la Sainte Inquisition lorsqu’ils imposèrent silence à Galilée lors de son premier procès en 1616, après que le carme Foscarini et l’Augustin Zunica eurent publié deux écrits cherchant à prouver le système cosmogonique de la Bible revue par Saint Thomas d’Aquin. Le pape Paul V et le cardinal Bellarmin obligèrent Galilée à ne plus enseigner les découvertes du Polonais Copernic qui prouvaient, OBSERVATION DES FAITS à l’appui, que la Terre tournait autour du soleil. Et donc que le Dogme de l’église, qui prétendait le contraire, était faux.
Même s’ils ne s’en rendent pas compte, les « Européens convaincus » de notre époque se placent en réalité dans cette tradition de l’Inquisition, qui préfère le Dogme aux Faits, et qui impose le silence à ceux qui ne sont pas d’accord. La Sainte Inquisition de notre époque s’appelle la Télévision, avec Martin Bouygues et José Manuel Barroso dans les rôles respectifs du Cardinal Bellarmin et du pape Paul V.
En diffusant des analyses et des propositions qui font toujours prévaloir les Faits sur le Dogme européiste, l’UPR s’inscrit quant à elle dans la lignée de Copernic, Galilée et Képler. Les « Européens convaincus » veulent nous faire taire parce qu’ils ne savent pas comment contredire les analyses irréfutables que nous présentons, tout comme l’Inquisition voulut faire taire Copernic et Galilée parce qu’elle n’avait pas d’argument à leur opposer. Mais nous préférons pour tout dire cette filiation à celle du pape Paul V et de son cardinal Bellarmin. Car nous savons à qui l’histoire, tôt ou tard, finit par donner raison.
François Asselineau
Galilée devant l'Inquisition
Tableau romantique représentant le procès de Galilée devant le Cardinal Bellarmin de la Sainte Inquisition.

jeudi 27 mars 2014

La France est-elle en guerre contre les Français ?




LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE

La France est-elle en guerre contre les Français ?


La loi de programmation militaire française étend les pouvoirs des Armées à la « la prévention de la criminalité ». Ce faisant, elle abroge, sur le modèle de ce qu’ont fait les États-Unis après le 11-Septembre, la distinction classique entre défense et sécurité intérieure, entre armée et police. Du coup, elle soumet les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère.

 | BRUXELLES (BELGIQUE)  
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Jean-Yves Le Drian (ministre de la Défense) et Manuel Valls (ministre de l’Intérieur)

L'espionnage massif de ses citoyens par les services secrets d’un pays est aujourd’hui devenu la norme. À la faveur de la « lutte contre le terrorisme », la notion de guerre s’est introduite dans le Code pénal de l’ensemble des pays occidentaux. La dernière loi française de programmation militaire, qui vient d’être promulguée le 19 décembre 2013 [1], s’inscrit dans cette tendance de fusion du droit pénal et du droit de la guerre. Elle illustre une évolution du droit occidental qui, tout en concentrant l’ensemble des pouvoirs aux mains de l’Exécutif, place l’exception à la place de la norme et pose l’anomie comme base de reconstruction d’un nouvel ordre de droit. Cette mutation enregistre la fin d’une organisation, propre à la forme nationale de l’État, basée sur l’articulation de deux systèmes relativement séparés, État de droit à l’intérieur du pays et violence pure à l’extérieur.

Une loi militaire comme « prévention de la criminalité »

La loi de programmation militaire sert habituellement à encadrer les budgets des forces militaires de l’Hexagone. Cette année, elle sort du cadre de la défense pour englober « la lutte contre le crime ». Portant diverses dispositions, concernant à la fois la Défense et la Sécurité nationale, elle comprend un article 20 (l’ancien article 13) qui étend les pouvoirs de surveillance des autorités administratives françaises à « la prévention de la criminalité », fusionnant ainsi droit de la guerre et droit pénal en généralisant la tendance déjà imprimée par la lutte « antiterroriste » à l’ensemble du champ pénal. En visant génériquement la « prévention de la criminalité », ce régime s’appliquera à toutes les infractions. En soumettant les citoyens français à un régime de surveillance autrefois réservé à des agents d’une puissance étrangère, la loi ne sépare plus intérieur et extérieur de la nation et ne distingue plus infraction pénale et gestion de l’hostilité. Ce processus omniprésent n’est pas seulement identifiable à l’intérieur du pays, mais aussi au niveau des conflits internationaux. Les engagements de la France en Libye et en Syrie procèdent à une indifférenciation entre action de guerre et fonction de police. La guerre n’est plus engagée, afin de se défendre ou de procéder à une conquête, mais pour « punir un dictateur ».
Afin de procéder à cette fusion du pénal et du militaire, la loi de programmation évince le pouvoir judiciaire et concentre les pouvoirs aux mains de l’exécutif. Non seulement le troisième pouvoir est totalement contourné, mais le seul dispositif de contrôle a posteriori (Commission de contrôle des écoutes et interceptions) relevant de l’Exécutif ne pourra émettre qu’une « recommandation » au Premier ministre .
La collecte de données porte sur les numéros de téléphone, les adresses IP, ou les listes de contact de correspondants téléphoniques, ainsi que sur les données de géolocalisation en temps réel. Seulement dans ce dernier cas, l’autorisation préalable du Juge des libertés ou de la CNCIS, l’autorité de contrôle relevant du pouvoir Exécutif, reste nécessaire.
Ainsi, l’article 20 de loi donne à l’administration le droit de collecter, en temps réel, sans recours à un juge et même sans autorisation préalable de l’organe administratif de contrôle, des informations sur les utilisateurs de réseaux de communication. Des agents individuellement désignés, relevant des ministères de la Défense, de l’Intérieur, de l’Économie et du Budget, ainsi que des « chargés de mission », peuvent désormais accéder directement aux données. La loi étend également le droit de regard à toutes informations et aux documents stockés par l’hébergeur et plus seulement aux données techniques.
De plus, les administrations vont pouvoir exiger des données pour motifs très larges, notamment ceux prévus à l’article 241-2 du Code de la sécurité intérieure, c’est-à-dire concernant : « la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels du potentiel scientifique et économique de la France, ou la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées »
Ainsi, l’article 20, qui entrera en vigueur en janvier 2015, permet la capture en temps réel sur simple demande administrative, sur « sollicitation du réseau », des informations et documents traités dans ceux-ci et non plus seulement les données de connexion des utilisateurs . La collecte directe d’informations se fera, non seulement auprès des fournisseurs d’accès (FAI et opérateurs de télécommunication), mais aussi auprès de tous les hébergeurs et fournisseurs de services en ligne. Aucune disposition ne limite le volume des collectes. Celles-ci pourraient passer par l’installation directe de dispositifs de capture de signaux ou de données chez les opérateurs et les hébergeurs. L’inscription des termes « sollicitation du réseau » signifie que les autorités souhaitent donner un cadre juridique à une interconnexion directe. Cette loi rend également permanents des dispositifs qui n’étaient que temporaires. Si cette loi française peut être comparée aux dispositions du Patriot Act états-unien [2], on doit alors faire référence au Patriot Act Improvement and Reautorisation Act of 2005 [3], promulguée en 2006 et qui rend permanentes les mesures temporaires prises immédiatement après les attentats du 11 septembre 2001.

Une loi martiale numérique

Le pouvoir Exécutif a toujours soutenu que la nouvelle loi ne portait aucunement sur le contenu des messages interceptés, mais uniquement sur les données de connexion. Cette lecture a été démentie par la CNIL qui, à la suite de la promulgation de la loi de programmation militaire, a déploré l’adoption de certaines mesures d’accès aux données personnelles prévues par son article 20. Elle a tout d’abord à nouveau regretté de ne pas avoir été saisie sur cet article lors de l’examen du projet de loi. Elle déplore surtout que « la rédaction définitive du texte et que le recours à la notion très vague d’informations et documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, semble permettre aux services de renseignement d’avoir accès aux données de contenu, et non pas seulement aux données de connexion. »
L’article, entré en vigueur dès janvier 2014, confie au Premier ministre le soin de conduire l’action du Gouvernement en matière de sécurité de l’information, en s’appuyant sur les services de l’ANSSI (Autorité Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information). Il crée surtout un pouvoir de contre-attaque, aussi étendu que flou, qui autorise l’État à pirater des serveurs ennemis lorsque « le potentiel de guerre ou économique, la sécurité, ou la capacité de survie de la Nation » sont attaqués.
La loi ne définit pas ce qu’est une cybermenace et ne précise pas l’autorité compétente pour déterminer ce qui constitue une atteinte au « potentiel de guerre ou économique, la sécurité ou la capacité de survie de la Nation ». Avec une terminologie aussi large, cette législation pourrait, par exemple, s’attaquer à une manifestation organisée et diffusée a travers les réseaux sociaux.
Quant à l’article 22, il crée une obligation, pour les FAI, hébergeurs et autres opérateurs dont les infrastructures sont considérées d’importance vitale pour le pays, de mettre en place à leurs frais. des outils de « détection des événements susceptibles d’affecter la sécurité de leurs systèmes d’information ». Ces outils étant exploités par des tiers certifiés ou par les services de l’État lui-même, la loi autorise, dans les faits, le pouvoir Exécutif à installer des sondes qu’il contrôle directement ou indirectement.
L’article 23 renforce l’insécurité juridique pour les auteurs ou vendeurs de logiciels qui pourraient permettre l’interception de données. Jusqu’à présent, l’article 226-3 du Code pénal interdisait les appareils ou dispositifs « conçus pour » intercepter des correspondances privées ou des données informatiques. Maintenant, seront interdits les dispositifs « de nature à » réaliser de telles infractions. L’intention ne sera plus à rechercher, seul le résultat , même accidentel, pourra compter.
Quant à l’article 23 bis, il donne accès aux fichiers d’abonnés à l’ANSSI qui pourra obtenir les coordonnées de tout abonné, hébergeur ou éditeur de site internet « pour les besoins de la prévention des atteintes aux systèmes de traitement automatisé » ou si l’agence estime que son système informatique est ou peut seulement être sujet à des attaques. L’ANSSI pourrait par exemple se faire communiquer les identités de tous les internautes dont les ordinateurs sont vulnérables, et identifier des cibles pour exploiter ces failles pour les propres besoins de la défense nationale.
Grâce à cette loi, les Français sont soumis à des procédures qui relevaient autrefois de la mise sous surveillance d’agents d’une puissance ennemie. Cette dernière législation n’est cependant que la dernière péripétie d’un ensemble de mesures débutant avec la loi d’Orientation et de Programmation de la Sécurité Intérieure (LOPSI 1), définitivement adopté le 29 août 2002 [4]. Cette législation permet déjà l’accès à distance de la police aux données conservées par les opérateurs et les fournisseurs d’accès Internet. Quant à la LOPPSI 2 [5], définitivement adoptée le 8 février 2011, elle permet de filtrer progressivement le Net et de légalise l’introduction de mouchards (chevaux de Troie) au sein des ordinateurs privés.

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[3] H.R. 3199, Téléchargeable
[4] « Loi n° 2002-1094 du 29 août 2002 d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieureJournal officiel de la République française, Version consolidée au 01 mai 2012.
[5] La loi dite « LOPSI 2 », Loi d’Orientation et de Programmation pour la performance de la Sécurité Intérieure, fait suite à « LOPSI 1 » que Nicolas Sarkozy avait fait adopter en 2002 lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Cf.Journal officiel de la République française n°0062 du 15 mars 2011, page 4582.


samedi 22 mars 2014

Le gouvernement français doit cesser immédiatement tout contact et tout soutien aux responsables néo-nazis d’Europe de l’est


L’Union Populaire Républicaine (UPR) tient à faire part de sa vive émotion et de son extrême indignation devant la visite officielle que le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, vient de faire en Estonie, le 21 mars 2014, pour s'y entretenir avec le ministre estonien de la Défense, Urmas Reinsalu, et en y adoptant de surcroît une position d'accusé.
L'UPR rappelle en effet que le ministre estonien de la Défense rencontré par Jean-Yves Le Drian est non seulement membre d'un gouvernement qui fait régulièrement l’apologie des Waffen-SS nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, mais que cet individu a participé personnellement à des rassemblements de néo-nazis estoniens.
C'est d'ailleurs au cours de l'un de ces rassemblements, tenu dans l'ile de Sinimae le 15 juillet 2012, qu'Urmas Reinsalu a exprimé sa reconnaissance à « l’Union des combattants pour l’Estonie libre », qui regroupe les Estoniens ayant collaboré avec les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale et dont la plupart des membres sont des anciens combattants de la 20ème division de la Waffen SS.
D’après le ministre estonien, ce qu’il a appelé « le sacrifice » de ces anciens SS devrait servir d’exemple pour la génération actuelle des Estoniens qui sont prêts « à se défendre et à défendre leurs alliés ».
« L’exemple » ainsi donné concerne donc directement la France, puisque notre pays est théoriquement « alliée » de l’Estonie, qui est à la fois l’un des 28 États-membres de l’Union européenne et l’un des 18 États ayant adopté l’euro.
Toujours selon le ministre estonien de la Défense, « la contribution » des SS estoniens « revêt un caractère crucial » car ce sont eux qui ont sauvé « la dignité du peuple estonien grâce à leur courage et leur bravoure ».
Aussi extravagant que cela puisse paraître, c'est à un pareil individu que Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, a cru bon d'aller apporter le soutien militaire de la France ce 21 mars 2014. Le ministre néo-nazi estonien a exigé que la France ne livre pas à la Russie les 2 navires de guerre Mistral que le gouvernement de Moscou a acheté pour plus de 1 milliard d'euros et qui sont en cours d'achèvement dans les chantiers navals STX de Saint-Nazaire.
Pour mettre la pression sur le gouvernement français, le gouvernement estonien avait d'ailleurs organisé une manifestation devant l'ambassade de France en Estonie.
Le ministre français, qui a confirmé au passage implicitement que les deux navires seraient bien livrés à Moscou puisqu'il a été décidé d'achever leur construction, a éprouvé piteusement le besoin de se justifier, en annonçant qu'il a décidé la suspension de l'essentiel de la coopération militaire entre Paris et Moscou : il n'y aura plus d'escales de bateaux, plus d'échanges d'états-majors, et plus d'exercices en commun entre la France et la Russie.
L'UPR note avec effarement que ce soutien officiel, manifesté depuis Tallin, de Jean-Yves Le Drian, ministre français de la défense, aux néo-nazis estoniens, intervient quelques semaines après le soutien officiel, manifesté depuis Kiev, de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, à Oleg Tiagnibok, chef du parti néo-nazi Svoboda, par ailleurs sous le coup d'un mandat d'arrêt international.
  • Les messages et les idées véhiculés par l'Estonien Urmas Reinsalu et par l'Ukrainien Tiagnibok font horreur à tous les anciens résistants français et à leurs familles, à tous ceux qui ont eu à souffrir de la barbarie nazie, et à tous les citoyens épris de paix et de justice.
  • L'UPR dénonce de la façon la plus solennelle ces alliances scandaleuses qui résultent directement de notre soumission à l'OTAN et à l'Union européenne, et qui entraînent la France dans le déshonneur et dans la guerre.
  • L'UPR exige en conséquence que le gouvernement français cesse immédiatement tout contact et tout soutien aux responsables néo-nazis que ce soit en Ukraine, en Estonie ou ailleurs en Europe de l'Est.
  • Poursuivre ces contacts et ces soutiens au nom de la France serait une honte historique dont les dirigeants devraient tôt ou tard rendre compte devant le peuple français.
François ASSELINEAU




mercredi 19 mars 2014

L’UPR DEMANDE QUE LAURENT FABIUS SOIT DÉMIS DE SES FONCTIONS DE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES


OBJET :
L’UPR demande que Laurent Fabius soit démis de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères

TEXTE :

Depuis son entrée en fonction au Quai d’Orsay, Laurent Fabius a multiplié, à une cadence sans équivalent dans notre histoire contemporaine, les fautes diplomatiques de débutant et les erreurs de jugement les plus graves.

Sa politique, consistant à s’aligner systématiquement sur les positions dictées par les États-Unis dans tous les domaines, a pour effet de saboter comme à dessein tous les intérêts diplomatiques, moraux, économiques et industriels de la France.

Sous la direction de Laurent Fabius, la diplomatie française est devenue encore plus brouillonne, belliciste, arrogante, coupée de ses amitiés traditionnelles et méprisante vis-à-vis du droit international que sous celle de son prédécesseur, ce qui n’est pas peu dire. La pratique permanente du « deux poids, deux mesures » a rendu la voix de la France insupportable d’hypocrisie et, finalement, insignifiante.

Parmi les bévues les plus inadmissibles et les échecs les plus cinglants de Laurent Fabius, l’Union Populaire Républicaine (UPR) relève : 
  • L’impasse dans laquelle il a placé la France en faisant reconnaître diplomatiquement l’opposition syrienne, composée pour partie de groupes terroristes qui se déchirent aujourd'hui entre eux. Laurent Fabius avait, en outre, souhaité publiquement la mort d’un dirigeant étranger – en l’occurrence le Président syrien – en usant d'un langage de truand pour déclarer que « Bachar Al-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre » ;
  • L’application par la France des sanctions unilatérales américaines à l’égard de l’Iran, qui sont contraires aux règles de l’OMC, contournées par une série de pays dont les États-Unis eux-mêmes et Israël, donc inefficaces et dévastatrices pour les intérêts industriels français. L’ordre proféré par Barack Obama à Renault de quitter l’Iran n’a suscité aucune riposte du Quai d’Orsay mais au contraire une obéissance servile ;
  • Le blanc-seing donné à Washington et à l’Union européenne dans les négociations du « grand marché transatlantique », avec une complète indifférence pour les conséquences cataclysmiques que cet accord aurait sur ce qui reste de notre économie et de notre démocratie ;
  • La lâcheté absolue et l’absence de réponse appropriée face au scandale des écoutes de la NSA contre les administrations et les citoyens français ;
  • Les condoléances dithyrambiques, formulées à l'annonce du décès du général Giáp, vainqueur de l'armée française au Vietnam, sans un seul mot pour la mémoire des soldats morts pour la France ;
  • Le soutien de la France à un coup d’État en Ukraine, conduit au vu et au su de tous par les États-Unis d'Amérique et des milices d’extrême droite contre le pouvoir légal, en violation de l’article 2 de la Charte des Nations unies et de l’article 111 de la Constitution ukrainienne ;
  • À cette occasion, Laurent Fabius a osé rencontrer et soutenir, publiquement et au nom de la France, Oleh Tyahnybok, chef du parti néonazi « Svoboda », placé au cinquième rang des dix organisations les plus antisémites et les plus dangereuses du monde par le Centre Simon Wiesenthal en 2012 ;
  • Le refus de reconnaître les résultats, pourtant sans appel, du référendum en Crimée. Ce déni de la réalité, adopté pour obéir là encore au diktat de Washington, ne débouchera sur rien d'autre que sur une impasse risquant d'empoisonner les relations franco-russes pendant des années ;
  • Dernier fourvoiement en date, Laurent Fabius vient de menacer d’annuler la vente des navires « Mistral » à la Russie, en violation de la signature de la France, et cela sans le moindre égard pour les centaines d’emplois que cette annulation démente pourrait détruire sur les chantiers de la société STX à Saint-Nazaire.
Cette nouvelle attaque contre nos intérêts diplomatiques et industriels est l'attaque de trop. L’UPR demande au Président de la République de tirer les conséquences de l’incompétence, de l’amateurisme et de l’extrême nocivité de Laurent Fabius pour les intérêts de la France en le démettant au plus vite de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères.
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L’UPR DEMANDE AU GOUVERNEMENT FRANÇAIS DE RECONNAÎTRE LE RÉSULTAT DU RÉFÉRENDUM DE CRIMÉE



OBJET :

L’UPR demande au gouvernement français d’assumer les conséquences de sa politique irresponsable en Ukraine, en reconnaissant le résultat du référendum de Crimée

TEXTE :

Les habitants de la Crimée ont plébiscité le rattachement de leur territoire à la Fédération de Russie, avec un taux de participation de 82,7% et un vote favorable de 96,6%, lors du référendum organisé le 16 mars 2014. Ce résultat n’est guère surprenant compte tenu de la réalité sociologique, historique et stratégique de la Crimée.

Les forces euro-atlantistes sont responsables de la rupture du principe de neutralité qui permettait à l’Ukraine, depuis l’éclatement de l’URSS, d’être un pays stable et uni. En essayant de faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN et l’Union européenne au moyen d’un coup d’État, les États-Unis et leurs vassaux – dont la France – ont directement menacé les intérêts vitaux de la Russie, qui a réagi en conséquence.

L’UPR demande donc au gouvernement français d’assumer les conséquences de ses actes irresponsables, en reconnaissant le résultat logique du référendum survenu le 16 mars 2014 en Crimée. En outre, l’UPR demande au Président de la République et à son ministre des Affaires étrangères d’adopter une attitude digne et sobre, en cessant de proférer fébrilement des menaces dérisoires à l’endroit de la Russie, qui les reçoit d’ailleurs avec mépris.

L’UPR rappelle au gouvernement français qu’il doit œuvrer à la stabilité du continent européen et non à l’excitation des forces centrifuges qui affaiblissent les États et menacent la paix.