"La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l'exactitude de l'information. Si le citoyen n'est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire." Jean-François Revel - Extrait d'un Entretien avec Pierre Assouline - Novembre 1988

jeudi 30 avril 2015

Washington espionnait Bruxelles et Paris grâce à Berlin ?

Le scandale ne cesse de s’amplifier en Allemagne.
Au centre de la tempête : le service d’espionnage fédéral, le BND. Depuis quelques jours, les révélations se multiplient sur la très étroite collaboration de celui-ci avec ses homologues américains. La question qui hante désormais la classe politico-médiatique est de savoir jusqu’à quel degré la chancellerie – et la chancelière allemande elle-même – était au courant de ces agissements, et de leur portée. Tout indique que celle-ci pouvait difficilement être tenue dans l’ignorance des basses œuvres des « services ».

Il est établi qu’au début des années 2000, les autorités américaines avaient passé un accord avec le BND : l’exploitation du très puissant et très sophistiqué centre d’écoute situé à Bad Ailing (Bavière) a été transférée de la NSA au BND en 2004 (Washington avait établi ce centre d’espionnage en 1947, dans le contexte de la guerre froide). En échange, les services allemands s’engageaient à fournir toutes les informations – des millions de données issues des écoutes diverses – à leurs collègues d’outre-Atlantique.

Les citoyens et les entreprises de RFA n’ont nullement été épargnés, en infraction totale avec la loi allemande. Parmi les données qui intéressaient particulièrement Washington : les secrets du consortium franco-allemand Airbus, de même que de la société Eurocopter.

Or le quotidien Bild révélait il y a quelques jours que le BND avait bel et bien tenu au courant la chancellerie des ces pratiques illégales. Illégales et paradoxales : car des informations portant sur des intérêts jugés essentiels pour le pays ont bien été demandées et obtenues par Washington.

C’est ce qu’a établi une commission d’enquête parlementaire, créée à la suite du scandale Snowden : l’ex-prestataire de la NSA – aujourd’hui traqué par la justice américaine, et réfugié en Russie pour échapper à la vengeance de Washington – avait multiplié les révélations, y compris celle concernant l’écoute par les services américains du… propre portable d’Angela Merkel.

Celle-ci se retrouve donc dans une situation pour le moins délicate, puisqu’elle est susceptible d’avoir couvert des activités mettant en cause les intérêts de son propre pays, au profit de l’allié atlantique.

Cerise sur le gâteau, l’édition datée de ce jour (30 avril) du quotidien Süddeutsche Zeitung apporte de nouvelles informations : le BND aurait également espionné l’Elysée, le ministère français des Affaires étrangères, de même que la Commission européenne…

On peine à imaginer ce qui serait advenu si l’on avait appris que ce n’était pas Washington, mais Moscou, qui organisait la fuite et la récupération des petits et grands secrets de Bruxelles ou Paris. Ce n’est même plus de « sanctions » qu’il aurait été question, mais de représailles… Qui sait si l’on n’eût pas frôlé une troisième guerre mondiale.

Par chance, toutes ces petites perfidies sont restées entre amis…


jeudi 23 avril 2015

Des dirigeants du PPE : contre la Russie, armons-nous et partons !

Le groupe parlementaire du Parti populaire européen (PPE, droite), s’est réuni le 21 avril, avec notamment à son ordre du jour les rapports avec la Russie. La séance était présidée par un eurodéputé estonien, Tunne Kelam, ce qui était déjà une manière de donner le ton. Le site spécialisé Euractiv s’est fait l’écho de cette rencontre.

M. Kelam a d’emblée affirmé sa conviction : la Russie est désormais l’adversaire de l’UE, et a bien l’intention de s’en prendre aux Pays baltes. Son collègue roumain Cristian Dan Preda a enchéri : selon lui, le président russe poursuivra sa marche à travers l’Ukraine et ne manquera pas d’annexer la Transnistrie (Priednestrovie, région russophone de Moldavie qui a proclamé son indépendance).

Mais cet avenir botté prédit par les honorables europarlementaires n’était qu’un hors d’œuvre. Spécialiste des relations internationales, l’Allemand Roland Freudenstein s’est chargé de pimenter l’ambiance. Ancien chercheur auprès du gouvernement fédéral, puis auprès des institutions communautaires, M. Freudenstein est désormais directeur de recherches au Centre d’études européennes, à Bruxelles, qui dépend du PPE. Fort de son expertise, il a d’emblée asséné que l’objectif de Vladimir Poutine était de détruire l’UE et l’OTAN, au moins moralement et politiquement. Pour l’anéantissement militaire, le chercheur n’a pas encore de certitude.

Il a logiquement enchaîné en s’interrogeant : « sommes-nous prêts à entrer en guerre ? », et regretté que cette question n’ait jusqu’à présent pas été sérieusement examinée. « Nous devons montrer clairement que oui, nous sommes prêts à entrer en guerre pour sauvegarder les principes existentiels à l’avenir de l’Europe », a-t-il clamé devant l’auditoire, dont une partie était tout de même un peu médusée. Il a cependant concédé que cette perspective était difficile à aborder publiquement.

Tentant sans doute de détendre quelque peu l’atmosphère, l’orateur a alors mimé l’ambassadeur russe auprès de l’UE pour moquer la diplomatie de Moscou, et n’a pas manqué de mettre ainsi les rieurs de son côté. Redevenant sérieux, il a cité un de ses ouvrages, publié par le Centre de recherche Martens (lié au PPE), intitulé La Renaissance de l’Occident – un titre déjà évocateur. Bref, sa conviction est faite, et il n’hésite pas à la proclamer : le conflit entre Vladimir Poutine et l’Occident ne se terminera que quand le dirigeant russe « quittera le Kremlin, de quelque manière que ce soit ».

De quelque manière que ce soit – autrement dit, pas forcément à la fin de son mandat. L’analyse devrait être rappelée aux dirigeants européens qui feignent régulièrement de s’indigner quand le Kremlin les soupçonne de rêver ou d’encourager une « révolution de couleur » à Moscou. Sur le modèle, par exemple, du Maïdan ukrainien.

Et comme pour dissiper tout malentendu d’interprétation, le vice-président du groupe PPE, Jacek Saryusz-Wolski, a pour sa part tranquillement rappelé : « si nous gagnons avec l’Ukraine, nous gagnerons un jour avec la Russie. Si nous échouons avec l’Ukraine, Poutine gagnera ».

L’aveu est de taille : le Polonais reconnaît le rôle de premier plan de l’UE dans le renversement de l’ex-président ukrainien, Viktor Ianoukovitch ; et lève le voile sur les visées ultimes que nourrissent certains ensuite.

Bref, a poursuivi l’influent eurodéputé, concernant la Russie, « le temps des négociations et de la persuasion est terminé ». On imagine presque entendre, en fond musical : « marchons, marchons… ». Ultime menace, plus diplomatique que militaire cette fois : « la partie sud de l’UE ne parviendra pas à obtenir l’engagement des pays de l’est de l’UE sur le sujet de l’immigration, qui est le thème du sommet extraordinaire, si elle continue à ne pas comprendre, ou à ignorer, les menaces existentielles auxquelles les pays de l’est font face ».

Traduction à l’attention de l’Italie ou de la Grèce : acceptez de vous armer et de nous suivre dans la confrontation avec la Russie, et on s’intéressera alors aux réfugiés qui échouent sur vos côtes.

Il est dommage que les dirigeants européens ne fassent que rarement preuve d’une telle franchise. Il est à noter que des personnalités importantes participaient à la réunion, comme l’influent président de la Commission des Affaires étrangères de l’europarlement, l’Allemand Elmar Brok.

Or le PPE est la formation qui regroupe ce que l’eurovocabulaire nomme le « centre-droit », c’est-à-dire notamment la CDU d’Angela Merkel ou l’UMP de Nicolas Sarkozy.

On attend avec intérêt les réactions de ces deux là.


mardi 21 avril 2015

Ukraine : trois journalistes tués en un jour, rien dans les médias !

Trois journalistes ont été tués en Ukraine en un jour !

Quatre assassinats politiques sur deux journées !

Où sont les activistes des droits de l'homme ?

Où sont les allocutions de Merkel, Obama, Cameron, etc ?

Où est le tumulte des médias occidentaux ? 

 

 

KIEV 15 Avril

Oleg Kalashnikov, l’ancien député parlementaire du Parti des Régions, a été tué a Kiev, comme le service de presse du Ministère de L’Interieur Ukrainien l’a confirmé ce mercredi.

Il avait appelé à de larges commémorations du 70ème anniversaire de la victoire dans la Grande Guerre Patriotique. Kalashnikov était connu pour ses positions anti-Maidan. Il organisait également des rassemblements contre les autorités en Ukraine.

 

KIEV 16 Avril

Un journaliste Ukrainien bien connu, Sergey Sukhobok, a été tué a Kiev. Sukhobok, un natif du Donbass, en Ukraine de L’Est, région en guerre, avait travaillé comme journaliste depuis 1998. Il était auparavant un analyste de l’hebdomadaire Delovoy Donbass (Finance Donbass). Il avait récemment travaillé en tant que journaliste freelance. L’Ukrainskiye Novosti (Nouvelles Ukrainiennes), révèle que Kalashnikov avait reçu des menaces de mort peu de temps avant d’être tué.

 

KIEV 16 Avril

Olga Moroz, la rédactrice en chef du journal local, a été tuée en Ukraine. Son corps a été trouve avec des traces d’une mort violente.

 

KIEV 16 Avril

Un journaliste renommée, Oles Buzina, a été tué ce jeudi a Kiev, la capitale du pays. Dans sa dernière interview accordé à Radio Vesti, il avait accusé les autorités nationales d’avoir abandonné de façon inconditionnelle les intérêts de L’Ukraine.

“Les formations politiques qui ont pris le pouvoir en Ukraine comme la conséquence d’un coup d’État ont choisi une voie strictement pro-Occidentale", avait affirmé Buzina.

’Naturellement, tous nos liens de coopération avec la Russie dans la construction navale, l’aviation et la construction industrielle, furent instantanément démantelés. Aujourd’hui le pays est en proie au chômage et beaucoup de gens n’ont plus d’argent. Toutes les promesses de Maidan se sont avérées être de la pure fiction. Cette partie de l’élite ukrainienne qui s’appelle pro-occidentale abandonne tout simplement les intérêts nationaux de L’Ukraine”.

Buzina, un journaliste reconnu, écrivain et présentateur TV, a été tué par balle près de sa maison a Kiev depuis une Ford Focus bleu foncé avec des plaques d’immatriculation étrangères. Il était l’auteur de deux ouvrages, incluant “Taras Shevchenko le Vampire” et “L’union de la Charrue et du Trident”. Buzina était le rédacteur en chef du journal Segodnya mais avait quitté son poste au mois de mars dernier en raison de la censure.


source : http://www.michelcollon.info/Ukraine-une-liberte-d-expression-a.html

LES ANALYSES DU PRÉSIDENT DE STRATFOR, L'UNE DES PRINCIPALES SOCIÉTÉS AMÉRICAINES PRIVÉES DE RENSEIGNEMENT ET D'ANALYSE GÉOPOLITIQUE,

...CONFIRMENT UNE NOUVELLE FOIS LE BIEN-FONDÉ DES ANALYSES ET L'URGENCE DU PROGRAMME DE L'UPR.

cette brève vidéo est extraite d'une conférence de George Friedman prononcée à Chicago le 4 février dernier, devant le Chicago Council on Global Affairs


Dans cet extrait de 11 minutes sous-titré en français, ce spécialiste américain du renseignement, réputé très proche de la CIA, livre une vision du monde qui conforte à 200% les analyses de l'UPR, pour ce qui concerne notamment l'empire euro-atlantiste piloté depuis Washington, la soumission des pays européens à cet empire, la volonté de Washington de "diviser pour régner", les manœuvres constantes de déstabilisation des dirigeants américains pour dominer la planète entière.

Comme l'a dit Charles Sannat sur son blog "le contrarien", les Etats-Unis sont "un empire qui n’est pas sympathique, pas parce qu’il est méchant en soi, mais parce qu’il ne regarde que ses propres intérêts.
Or leurs intérêts et les nôtres, souvent similaires, peuvent aussi être divergents. Ces divergences et les conséquences de ces divergences font peser sur notre pays, la France, des risques considérables, que vous pouvez voir par exemple dans l’affaire des navires Mistral devant être vendus à la Russie, ou de façon plus générale des tensions avec la Russie qui n’est en aucun cas notre ennemi mais le rival des Américains.

Les conséquences de ces divergences sont également économiques avec la crise de l’euro, le système financier, boursier et monétaire avant tout dominé par l’Empire qui s’en sert comme d’une arme de soumission des peuples et des nations, non pas pour votre bien… mais pour son propre profit.

C’est exactement cela qu’explique George Friedman. Il n’y a pas à lui en vouloir pour la simple raison qu’il agit en tant qu’américain pour favoriser les intérêts américains, et maintenir la domination américaine.

Le problème n’est pas tant les Américains que nous-mêmes. À nous d’agir en tant que Français pour sauvegarder les intérêts français.

Il n’y a, dans mes propos, pas plus de racisme que d’anti-américanisme primaire, il n’y a que du bon sens et une idée aussi vieille que celle de Machiavel dans Le Prince… la raison d’État et l’idée que l’on se fait des intérêts supérieurs de notre nation et de l’Europe qui nous entoure". [ source : lecontrarien.com ]

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CONCLUSION
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C'est en visionnant cette conférence, donnée par l'un des meilleurs connaisseurs américains qui soient, que le public français peut réaliser que l'UPR est seule sur la scène politique française à regarder la menace en face, à l'expliquer aux Français et à proposer à nos compatriotes d'en tirer les conséquences.

Face à cet impérialisme tyrannique et criminel de Washington, que disent, qu'analysent, que proposent aux Français le FN, DLF, l'UMP, le MoDem, le PS, EELV, le PG, le PCF, le NPA ?

C'est bien simple : ils ne disent, ils n'analysent, ils ne proposent RIEN. Or, comme le dit l'adage, « QUI NE DIT MOT CONSENT ».

C'est pour cela que les Français doivent rejoindre en masse l'UPR. Nous devons nous rassembler au plus vite, au-delà du cliavge droite-centre-gauche,pour faire sortir la France de l'UE, de l'euro et de l'OTAN, afin d'échapper au piège mortel dans laquelle Washington nous a enfermés.

FA
20 avril 2015

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Qui est George Friedman ?

 Diplômé de l’Université de New York et titulaire d'un doctorat de l'Université Cornell, George Friedman est aujourd'hui le président de Stratfor, une société qu'il a fondée en 1996 et qui est maintenant l’un des chefs de file dans le domaine de « l'intelligence » globale, c'est-à-dire du renseignement et de l’action géopolitique. La rumeur publique affirme qu’il est très proche de la CIA et des services de renseignement et d’influence américains.

Stratfor publie un rapport quotidien de renseignement depuis sa fondation en 1996. Elle est devenue connue des médias lorsqu'elle a publié son "Kosovo Crisis Center" lors des frappes aériennes de l'OTAN en 1999 contre le Kosovo, ce qui lui a valu des articles dans le magazine Time, le Texas Monthly et d'autres publications de la presse écrite.

Dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001, Stratfor a commencé à publier gratuitement des breaking news (« dernières nouvelles »), tout comme des analyses qui prédisaient les actions de Al-Qaida et de l'administration de George W. Bush.

Le magazine Barron's a alors qualifié Stratfor de « CIA de l'ombre » tandis que George Friedman était constamment citéé par les grands médias, tels CNN, Bloomberg, Associated Press, Reuters, The New York Times et BBC, comme un expert dans le renseignement pour les questions stratégique et tactique.

Son dernier ouvrage s’intitule « La crise émergente en Europe ». Il est l'auteur d’un best-seller publié par le New York Times, intitulé « La prochaine décennie », qui tente de prévoir les grands événements et les défis qui mettront à l'épreuve l'Amérique et ses présidents au cours de la prochaine décennie. Son livre précédent, intitulé « Les 100 prochaines années », a également été un best-seller du New York Times et a été publié dans plus de 20 langues.

George Friedman est souvent sollicité pour présenter des conférences ou pour participer à des colloques spécifiques à l'industrie ou pour les grandes entreprises financières telles que JP Morgan, Citibank, Ernst & Young etc.

Il a participé comme formateur à des séances de formation du commandement des armées australiennes, de l'US Marine Corps, et de nombreuses autres organisations militaires et gouvernementales. Il est fréquemment invité dans des colloques internationaux, y compris en Turquie, Allemagne, Pologne, Azerbaïdjan, Australie, Nouvelle-Zélande, etc.

En bref, cet homme est une sorte d'analyste et de porte-parole officieux de la "communauté du renseignement" aux États-Unis, CIA en tête.


source : http://www.upr.fr/actualite/les-analyses-du-president-de-stratfor-confirment-une-nouvelle-fois-le-bien-fonde-des-analyses-de-l-upr

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Le "cordon sanitaire" composé des pays russophobes que les USA sont en train de mettre en place pour séparer la Russie et l'Allemagne et de ce fait isoler le Russie de l'Europe

 PNAC : http://www.informationclearinghouse.info/article1665.htm


lundi 20 avril 2015

Le mur meurtrier de la Méditerranée : L’assassinat institutionnel de masse de l’Union européenne

3419 migrants sont morts en 2014 en tentant de traverser la Méditerranée selon l’agence de Nations-Unies pour les réfugiés(1). Ce chiffre macabre fait de la Méditerranée la frontière la plus meurtrière, le nombre total de décès pour le monde entier étant de 4272. Sur une durée plus longue ce sont plus de 20 000 migrants qui ont perdu la vie depuis l’an 2000. La tendance est de surcroît à une hausse permanente, l’année 2014 ayant battu tous les records en laissant loin derrière le précédent pic qui était de 1500 décès en 2011. Les discours politiques et médiatiques construisent chaque nouveau drame comme des catastrophes imprévisibles sur lesquelles les gouvernements européens n’auraient aucune prise et aucune responsabilité. Le discours de la catastrophe cache un processus d’assassinat de masse de l’Union Européenne.

 

Les angles morts sur les causes structurelles

Le premier angle mort des discours politiques et médiatiques est celui des causes économiques poussant des dizaines de milliers d’Africains à risquer leurs vies dans des traversées qu’ils savent meurtrières. Depuis les indépendances politiques de la décennie 60, d’autres mécanismes que l’occupation militaire directe sont venus prendre le relais pour assurer la reproduction du « pacte colonial » c’est-à-dire la construction des économies africaines selon les besoins de l’Europe et non selon les besoins des peuples africains. Sans être exhaustif rappelons quelques-uns de ces mécanismes.

Les accords de coopération économique, financière et monétaire que les différents pays européens imposent aux pays africains impliquent une vente des matières premières à des coûts inférieurs à celui du marché mondial et interdisent la taxation des produits importés d’Europe. Prenons l’exemple du dernier accord signé entre l’Union Européenne et les 15 États de l’Afrique de l’Ouest dit « Accord de partenariat économique » (APE). Cet accord interdit la taxation des 11, 9 milliards d’euros de produits importés par l’Union Européenne en 2013. Il met ainsi l’agriculture vivrière locale en concurrence avec l’agriculture industrielle européenne poussant à la misère des centaines de milliers de paysans. Les conséquences coulent de source :

« Cet Accord renforcera une migration massive de populations privées d’avenir dans leur pays, dans une situation où la population d’Afrique de l’ouest fera plus que doubler d’ici 2050, atteignant 807 millions d’habitants (contre 526 millions pour l’UE à la même date), et dans un contexte de réchauffement climatique particulièrement accentué dans cette région.(2) »

Le caractère exploiteur de ces accords est tel que le professeur Chukwuma Charles Soludo, déclare le 19 mars 2012 que l’APE d’Afrique de l’Ouest constitue un (AO) "second esclavage(3). Mais l’APE n’est que la systématisation à grande échelle de logiques de mises en dépendance antérieures comme « l’aide liée » imposant le recours aux entreprises françaises en échange d’un financement de projets d’aménagement, les Plans d’Ajustement Structurel imposant des réformes libérales en échange d’un crédit ou d’un report de remboursement d’une dette, ou pire encore l’institution du Franc CFA qui permet le contrôle des politiques monétaires de la zone franc. Ces causes directes de la paupérisation africaine et de la pression migratoire sont tues par le discours politique et médiatique dominant. Elles démentent l’idée d’une catastrophe imprévisible sur laquelle l’homme n’aurait aucune prise.

Le discours médiatique de la catastrophe n’est qu’un processus de masquage des causes économiques structurelles.

Bien sûr de tels mécanismes ne sont possibles que par le recours direct ou indirect à la force allant de l’assassinat des opposants à ces politiques en passant par les coups d’Etats ou les guerres ouvertes. C’est la raison de la fréquence des interventions militaires européennes directes ou indirectes en Afrique. Si la France est la plus présente dans ces aventures guerrières en Afrique c’est sur la base d’une délégation européenne. Face à la montée des puissances émergentes, face à la concurrence économique états-unienne et chinoise, l’Europe mandate ainsi la France pour la défense des intérêts de l’ « Eurafrique » c’est-à-dire pour la consolidation d’un néocolonialisme socialisé à l’échelle de l’Union Européenne. Cette « Eurafrique » économique et militaire est un vieux projet de certaines fractions du capital financier européen. Elle a été freinée par les concurrences entre les différents pays européens qui tendent à être mises au second plan du fait de l’exacerbation de la concurrence liée à la mondialisation capitaliste. Voici comment Aimé Césaire alertait déjà en janvier 1954 sur l’Eurafrique en se trompant uniquement sur la nationalité du soldat :

« Je le répète : le colonialisme n’est point mort. Il excelle, pour se survivre, à renouveler ses formes ; après les temps brutaux de la politique de domination, on a vu les temps plus hypocrites, mais non moins néfastes, de la politique dite d’Association ou d’Union. Maintenant, nous assistons à la politique dite d’intégration, celle qui se donne pour but la constitution de l’Eurafrique. Mais de quelque masque que s’affuble le colonialisme, il reste nocif. Pour ne parler que de sa dernière trouvaille, l’Eurafrique, il est clair que ce serait la substitution au vieux colonialisme national d’un nouveau colonialisme plus virulent encore, un colonialisme international, dont le soldat allemand serait le gendarme vigilant(4). »

Ces guerres directes ou indirectes(5) sont la seconde cause de la pression migratoire. Ce n’est pas seulement pour survivre économiquement que des milliers d’africains risquent leurs vies en méditerranée mais pour fuir les guerres européennes et leurs conséquences en termes d’installation de régimes dictatoriaux ou pire encore le chaos comme en Lybie ou au Congo avec l’installation de « seigneurs de guerres » avec lesquels le commerce peut continuer. Le discours médiatique de la catastrophe masque également la responsabilité européenne vis-à-vis de cette cause des migrations contemporaines.




Frontex ou la création des conditions d’un assassinat de masse

 

Si les causes évoquées ci-dessus suffisent pour comprendre la hausse de la pression migratoire, elles ne suffisent pas à expliquer l’augmentation du nombre de décès au cours de la migration. Pour cela il faut orienter le regard vers les réponses de l’Union Européenne à cette pression migratoire. Ces réponses se concrétisent depuis 2005 par l’action de l’agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (FRONTEX). Le statut d’agence offre une autonomie importante qui a été encore renforcée le 10 octobre 2011 en l’autorisant à posséder désormais son propre matériel militaire. Les moyens financiers mis à disposition de FRONTEX sont en augmentation constante : 19 millions d’euros en 2006 et 88 millions d’euros en 2011(6).

Concrètement l’agence organise des patrouilles militaires afin de refouler les migrants vers des pays voisins d’une part et signe des accords avec des États tiers pour qu’ils fassent barrage en amont sur les candidats à la migration d’autre part. Pour mener à bien sa première mission, l’agence dispose de moyens militaires en constante augmentation mis à disposition par les États membres ou en possession propre : plus d’une quarantaine d’hélicoptères et d’avions, d’une centaine de bateaux et environ 400 unités d’équipement tels que des radars, des sondes, des caméras, etc(7). Nous sommes bien en présence d’une logique de guerre contre les migrants. De tels moyens militaires permettent à l’agence d’assurer en particulier des patrouilles fréquentes dans les eaux territoriales des États membres mais également dans les eaux internationales. La Ligue belge des droits de l’homme décrit à juste titre l’agence comme une « véritable armée au service de la politique migratoire d’une Europe forteresse, menant à armes inégales une guerre aux migrants qui n’ont rien de soldats(8) ». Cette logique de guerre conduit les candidats à la migration à des prises de risques de plus en plus importantes pour échapper à la surveillance des patrouilles de FRONTEX. La hausse du nombre de décès n’est pas le fait d’une catastrophe imprévisible mais le résultat de décisions prises en toute conscience des conséquences meurtrières.

La seconde mission de FRONTEX consistant en la signature d’accords avec les pays africains riverains de la méditerranée n’est rien d’autre qu’une externalisation du « sale boulot » pour reprendre une expression de la juriste Claire Rodier(9). Les conséquences de cette externalisation sont logiques :

« Cette externalisation qui consiste, pour les Etats européens, à sous-traiter la gestion de l’immigration irrégulière aux pays limitrophes (Maghreb, Europe de l’Est) a plusieurs avantages : d’une part, elle opère un transfert du « sale boulot » (déportations de masse, détentions arbitraires, tortures) dans des pays dont les standards sont moins élevés qu’en Europe, en permettant de s’affranchir des obligations que les lois européennes imposent en matière de respect des droits de l’homme ; d’autre part, elle participe du rapport de dépendance que l’UE entretient avec son voisinage proche. Car, aux pays concernés, on promet, en échange de leur collaboration, le financement d’actions de coopération ou des contreparties de nature politique ou diplomatique(10). »

Aux morts de la méditerranée, il convient donc d’ajouter les sévices, les brutalités et les morts de la sous-traitance. Ce rôle d’installation des conditions de l’assassinat institutionnel de masse est, bien entendu, absent des reportages que nos médias diffusent à chaque naufrage meurtrier. 




Le discours médiatiques sur les passeurs

Ayant occulté les causes structurelles de la hausse de la pression migratoire et les causes de sa traduction en décès dans la méditerranée, il ne reste au discours médiatiques qu’à ne se centrer que sur les passeurs. Ceux-ci seraient les seuls responsables de la situation et la lutte contre les réseaux de passeurs est présentée comme la solution. Le centrage des discours politiques et médiatiques sur les seuls passeurs contribue une nouvelle fois à occulter les véritables raisons des drames réguliers de la méditerranée.

Nous n’avons, bien entendu, aucune sympathie pour ces passeurs. Nous devons néanmoins rappeler que tant qu’il y a une demande de migrants, il y aura une offre de passages clandestins. C’est le propre des politiques qui ne veulent pas s’attaquer aux causes d’un problème social que de n’aborder que l’offre et d’occulter la demande. S’attaquer aux seuls dealers sans s‘interroger sur la demande de « paradis artificiels » d’un nombre grandissant de citoyens, adopter une politique prohibitionniste en matière d’alcool sans s’attaquer aux causes de l’alcoolisation, etc. Les exemples sont nombreux de ces politiques hypocrites prétendant agir sur les conséquences alors que les causes restent occultées.

Confrontés à une hausse des risques de contrôle, les passeurs sont incités à se débarrasser de leurs cargaisons encombrantes le plus tôt possible et par n’importe quel moyen. « De nouveaux éléments recueillis, mardi 16 septembre, par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont venus confirmer la thèse selon laquelle ce sont bien les passeurs qui ont volontairement embouti le bateau de centaines de migrants avant que celui-ci ne coule » souligne Elise Vincent dans l’édition du Monde du 16 septembre 2014. Si ces criminels doivent être poursuivis et jugés, il n’en demeure pas moins que de telles pratiques ne sont possibles que parce que la politique européenne en crée les conditions.

Ces mêmes orientations politiques créent une occasion de profit en or pour la mafia par l’exploitation de ceux qui ont pu échapper à la mort. Le journaliste de l’agence Reuter décrit comme suit cette nouvelle « poule aux œufs d’or » de la mafia à Lampedusa :

« Ici, à huit heures de bateau de la Sicile, la mafia fait déjà ses affaires en accueillant des migrants dans des centres exploités par des sociétés privées sur délégation de l’Etat. C’est toujours les mêmes qui gagnent les appels d’offre depuis des années. Un migrant rapporte en subvention une trentaine d’euros par jour. Avec ces dizaines de milliers de migrants, c’est un business en or, plus rentable même que le trafic de drogue, de l’aveu d’un gangster, piégé par des écoutes téléphoniques lors d’une enquête sur la corruption à Rome. Ce qui est vrai dans la capitale sera vrai partout en Italie. Une illustration de cette organisation, c’est le scenario, toujours le même, qui précède les secours. A bord des rafiots pourris partis de Libye, il n’y a rien à manger ou à boire, pas d’essence, mais un téléphone satellitaire pour appeler au secours. Un équipement bien trop coûteux pour les passeurs. A terre, les migrants fournissent une main d’œuvre à bon marché. Dans l’agriculture pour les hommes, dans la prostitution pour les femmes. Un véritable trafic d’esclaves, et les esclavagistes sont Africains et Italiens(11). »

Les travaux de recherche sur les discriminations considèrent qu’une des formes de celles-ci est la discrimination systémique c’est-à-dire étant la conséquence d’un système et non d’une décision volontaire de discriminer. Nous pouvons emprunter le même concept en ce qui concerne les morts de la méditerranée. Certes l’assassinat de ces migrants n’est pas direct. Il est en revanche le résultat inéluctable des politiques de l’Union Européenne tant dans sa politique africaine que dans sa politique migratoire, tant dans la hausse de la pression migratoire que dans sa traduction en décès à grande échelle.


source : http://www.michelcollon.info/Le-mur-meurtrier-de-la.html?hc_location=ufi





mercredi 15 avril 2015

La CGT, le syndicalisme et l’Europe (vidéo)

L’équipe de Ruptures-BRN s’est associée au site l’Agence Info Libre pour réaliser un reportage vidéo sur le thème « la CGT et l’Europe ». Elle a rencontré pour cela des militants et dirigeants CGT, dont les avis sont parfois différents, voire contradictoires. Nous avons également interrogé l’économiste Jacques Sapir.

Après la grande journée de mobilisation contre l’austérité du 9 avril, une réflexion approfondie sur les relations entre la CGT – et plus largement le syndicalisme – et la construction européenne apparaît particulièrement urgente. D’où viennent ces politiques d’austérité ? Quelles sont les causes de la régression économique et sociale ? Qui demande la destruction des services publics ?

Il faut aussi examiner le rôle et les responsabilités de la Confédération européenne des syndicats (CES) dont le prochain congrès se tiendra en octobre à Paris.

Il est question de tout cela dans cette vidéo que nous vous invitons à regarder et à diffuser si vous jugez qu’elle peut contribuer utilement aux débats d’aujourd’hui et de demain.
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Sous la pression du media indépendant, la direction du syndicat avoue enfin que la casse des services publics, du contrat social et du droit du travail est l'objectif obsessionnel de l'union européenne !

mardi 14 avril 2015

Kiev institue une chasse aux sorcières légale via des lois dites « mémorielles »

Le parlement ukrainien a adopté la semaine dernière (9 avril) un paquet de quatre lois dites « mémorielles ». Même Le Monde, peu suspect d’antipathie excessive envers le gouvernement de Kiev, évoque (dans son édition datée du 12-13/04/15) des textes instaurant une « révolution mentale aussi profonde que périlleuse ».

Les députés de l’actuelle Rada ont été élus en octobre 2014, dans un climat d’intimidation voire de terreur vis-à-vis de tous ceux qui critiquent le régime issu du soulèvement de Maïdan (hiver 2013-2014).

La nouvelle législation sur la « mémoire » illustre et renforce cette tension. Elle proclame le rejet des « régimes totalitaires communiste et nazi en Ukraine ». Cette mise en équivalence relève de l’imposture souligne Jean-Marie Chauvier, spécialiste de l’ex-URSS. Car, outre son caractère odieux vis-à-vis des vingt-sept millions de victimes soviétiques (y compris ukrainiennes) de la barbarie nazie, le parallèle ne tient pas : « l’interdiction du nazisme ne change rien à ce qui était de rigueur de 1945 à 1991, pendant l’ère soviétique. (…) La plupart des héritiers du fascisme et du nazisme ukrainiens, contraints de reconnaître les méfaits de l’occupation nazie dont certains des leurs ont été victimes, ont fait plutôt référence à leurs propres idéologies fascistes ou nationalistes radicales des années trente ».

Le chercheur poursuit : « l’interdiction du communisme est la seule vraie nouveauté. Elle visera les symboles qui furent ceux non seulement d’une idéologie mais de la guerre antinazie dans laquelle une majorité d’Ukrainiens furent mobilisés (…) L’interdiction visera donc surtout, voire exclusivement, le Parti communiste d’Ukraine, qui serait très prochainement l’objet d’une interdiction formelle ».

Enfin, « une autre loi réhabilite officiellement les ‘résistances nationales’ (notamment l’armée de Stepan Bandera) issues de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), principal foyer du fascisme ukrainien et de sa collaboration avec l’occupant nazi. L’anniversaire de la naissance de l’armée bandériste, le 14 octobre, deviendra fête nationale et jour férié ».
Jean-Marie Chauvier note à cet égard que ce dernier projet de loi « a été porté par le député Youri Bogdan Choukhevitch, fils de Roman Choukhevitch qui commanda successivement un bataillon de la Werhmacht (1941), une unité de police punitive, la Schutzmannschaft 201 (1941-42), et l’Armée ukrainienne des insurgés, UPA (1942-1950) ». Autrement dit, conclut-il, « l’interdiction du communisme en Ukraine ira de pair avec la réhabilitation du fascisme national ».

Parmi les dispositions qui devraient entrer en vigueur figurent donc l’interdiction de toute négation du « caractère criminel du communisme et du nazisme », et de toute utilisation publique de leurs symboles. Par exemple, le fait d’entonner l’hymne soviétique sera passible de cinq ans d’emprisonnement. Les noms de ville ou de rue faisant référence à l’époque soviétique devront être modifiés. Les statues des dirigeants de l’URSS – de son fondateur, en particulier – seront déboulonnées.

A ce jour, on attend toujours les protestations de l’Union européenne, généralement prompte à brandir la Charte des droits fondamentaux urbi et orbi, et à dénoncer les atteintes aux libertés politiques – enfin, ça dépend où.

Il est vrai que les dirigeants européens sont pour l’heure gênés aux entournures. Car l’adoption de telles mesures législatives ne peut que diviser encore plus un pays déjà écartelé. Or, dans plusieurs capitales de l’UE, on s’inquiète en coulisses des obstacles accumulés par le gouvernement ukrainien quant à ses propres engagements figurant dans les accords dits de Minsk II, notamment la reconnaissance de l’autonomie politique de l’Est du pays. Une mauvaise foi ukrainienne qui pourrait bien faire le jeu de Moscou, s’agace-t-on discrètement à Bruxelles.

L’extrémisme des dirigeants ukrainiens va en outre rendre plus difficile de moquer ou de tourner en dérision les discours russes qui dénoncent les « fascistes » au pouvoir à Kiev.

D’autant que, cerise sur le gâteau, la parlement ukrainien a eu l’élégance d’adopter ces textes à l’approche du 9 mai, anniversaire de l’écrasement du IIIème Reich.

source : http://ruptures-presse.fr/ukraine-lois-memorielles-interdiction-communisme/

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l'article du Réseau Voltaire le 28 mars 2014


Les nouveaux maîtres de l’Ukraine

Le nouveau gouvernement ukrainien est composé pour un tiers de nazis (dont nous avons déjà présenté le trombinoscope à nos lecteurs) et pour deux tiers de représentants des grands capitalistes du pays. Même s’il existe de fortes tensions en son sein, ce gouvernement est en train de mettre rapidement en œuvre une politique clairement fasciste, dont l’Oriental Review décrit ici les principaux aspects. On ne peut que s’inquiéter de l’indifférence, voire de la complicité, de l’Union européenne et des États-Unis face à cette vague brune...


la suite >>  http://www.voltairenet.org/article182992.html?hc_location=ufi



vendredi 10 avril 2015

L’UMP victime du syndrome du larbin et de la soumission mentale aux États-Unis : Ses dirigeants décident de changer de nom et de l’appeler « Les Républicains »...

… « Les Républicains » comme le parti de la famille Bush !

Dans un dossier publié sur notre site le 2 septembre 2011, j’avais analysé la signification des logos de plusieurs partis politiques français. J’avais en particulier souligné à quel point les couleurs du logo de l’UMP n’avaient rien à voir avec celles du drapeau français, et tout à voir en revanche avec des couleurs typiquement américaines. [Source : https://www.upr.fr/dossiers-de-fond/signification-logos-des-autres-partis-politiques]

J’avais notamment écrit ceci :

« Le logo de l’UMP est bel et bien un logo dont les couleurs et la tonalité sont typiquement celles d’un organisme états-unien.

Les dirigeants de l’UMP et de l’agence de communication ont-ils fait ce choix de couleurs de façon pleinement consciente, ou plus ou moins inconsciente ? Au fond, peu importe car c’est aussi grave dans une hypothèse que dans l’autre. Quelle que soit l’explication, cette décision de remplacer nos couleurs nationales, qui constituent l’identité même de la France depuis 1789, par des coloris qui plaisent aux Américains témoigne de la fascination pathologique et malsaine que les dirigeants de l’UMP éprouvent pour les États-Unis d’Amérique.

Leur servitude mentale se retrouve exactement dans la politique conduite par l’UMP depuis sa création : une politique ultra-atlantiste, donc ultra-européiste et ultra-libérale.
Pire encore, cette modification de nos couleurs nationales n’est pas franche du collier. Elle se fait en catimini. Le logo de l’UMP traduit ainsi la volonté de ses dirigeants de transformer la France en une copie des États-Unis par petites touches, sans que les Français ne comprennent bien ce qui se passe. Il s’agit d’une colonisation rampante et subliminale. »
[Source : https://www.upr.fr/dossiers-de-fond/signification-logos-des-autres-partis-politiques]

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’information qui a été divulguée par l’UMP ce 9 avril 2015 ne vient pas contredire mon analyse. Bien au contraire !

Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente de l’UMP, vient en effet d’annoncer que l’UMP sera rebaptisée « Les Républicains » et que de nouveaux statuts seront adoptés le 5 mai.
[Source : http://www.20minutes.fr/politique/1582231-20150408-ump-parti-va-officiellement-etre-renommer-republicains]

 

CONCLUSION


Lorsqu’il était à l’Élysée, Nicolas Sarkozy était caricaturé comme étant le larbin du président républicain George W. Bush, et cela jusque dans la presse anglo-saxonne (cf. photo).




Désormais, lui et ses congénères de l’UMP vont plus loin : non contents d’être les larbins des Républicains américains, ils éprouvent maintenant le besoin de singer jusqu’à leur nom….
La déchéance de ce qui fut jadis « le parti gaulliste » atteint ainsi son apothéose. Ses prétendus héritiers se vautrent de façon infâme dans la collaboration la plus servile avec l’Empire qui veut écraser la France.

Pour parachever cet effondrement politique et moral de la classe dirigeante française et son esprit de « collabo », il ne reste plus qu’une chose : que le PS change à son tour de nom pour s’appeler « Les Démocrates ».

François Asselineau

source : http://www.upr.fr/articles/lump-victime-du-syndrome-du-larbin-et-de-la-soumission-mentale-aux-etats-unis-ses-dirigeants-decident-de-changer-de-nom-et-de-lappeler-les-republicains


jeudi 9 avril 2015

Lettre adressée aux 577 députés français pour leur demander de déposer une motion de censure contre le gouvernement afin de sanctionner la politique de la France vis à vis de l’Ukraine

Nous publions ci-dessous la lettre que François Asselineau, président de l’UPR, a adressée aux 577 députés français, le 8 avril 2015, pour leur demander de déposer une motion de censure contre le gouvernement afin de sanctionner la politique de la France vis à vis de l’Ukraine.


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Motion de censure contre le gouvernement français pour son soutien politique et financier au gouvernement de Kiev, qui a pactisé officiellement avec le chef de la milice paramilitaire néo-nazie et antisémite « Pravyi Sektor »

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Le gouvernement de Kiev a nommé officiellement Dmitriy Yarosh le 6 avril 2015 au poste de conseiller du chef de l’état-major de l’armée ukrainienne. M. Yarosh est le chef du groupe néo-nazi paramilitaire « Pravyi Sektor » qui combat aux côtés de l’armée ukrainienne dans l’Est séparatiste pro-russe, et qui s’est rendu coupable d’innombrables exactions.

Selon un porte-parole de M. Yarosh, cité par le journal Le Monde, cette nomination va permettre à « Pravyi Sektor » de bénéficier des financements et des armements du ministère ukrainien de la Défense, tout en restant autonome.

J’attire votre attention sur le fait :
  • que M. Yarosh a fédéré plusieurs groupuscules d’extrême droite qui ont affronté en première ligne, cagoulés, cocktail molotov en main, les forces de l’ordre lors de « l’Euromaïdan » ;

  • que « Pravyi Sektor », qu’il a créée, se revendique de l’idéologie pro-nazie du collaborateur des années 1940, Stepan Bandera, et ne cache pas son admiration pour Adolf Hitler ;

  • que le journal israélien Haaretz a rapporté que « Pravyi Sektor » procède à des distributions de traductions de « Mein Kampf » et des « Protocoles des Sages de Sion » ;

  • que M. Yarosh a appelé publiquement au terrorisme, en exhortant les forces anti- russes à se livrer à des actes extrémistes et à répandre la terreur sur le territoire russe ;

  • qu’il fait, à ce titre, l’objet d’un mandat d’arrêt international auprès d’Interpol depuis le 25 juillet 2014.
Comme vous le savez, la France, du fait de son appartenance à l’Union européenne et à l’OTAN, et du fait des positions publiques de son gouvernement, soutient le gouvernement de Kiev.

Je vous rappelle tout particulièrement :
  • que le président de la Commission européenne, M. Juncker, a annoncé le 8 janvier 2015, le déblocage de 1,8 milliards d’euros d’aide au gouvernement de Kiev ;

  • que cette aide n’est assortie d’aucune conditionnalité sur l’interdiction des mouvements néo-nazis dans les allées du pouvoir ukrainien ;

  • que l’aide apportée par la France, dans ce cadre dit « européen », peut être évaluée à quelque 300 millions d’euros, puisque notre pays contribue pour un sixième environ au budget de l’Union européenne. Notons au passage l’extravagance de cette dépense, compte tenu de la politique d’austérité tous azimuts qui nous est imposée par ailleurs ;

  • que les pays de l’OTAN, à la demande des États-Unis d’Amérique, envisagent sérieusement d’armer le gouvernement ukrainien.

Au nom de l’Union Populaire Républicaine, je vous demande Madame la Députée, Monsieur le Député, de déposer et de voter une motion de censure contre le gouvernement français pour son soutien politique et financier au gouvernement de Kiev qui a pactisé officiellement avec la milice paramilitaire criminelle, néo-nazie et antisémite «Pravyi Sektor ».

Je vous informe que l’Union Populaire Républicaine rendra publique la liste des députés qui lui auront répondu, ainsi que le contenu de leur réponse.

Elle rendra également publique la liste des députés qui auront gardé le silence et qui auront ainsi laissé le gouvernement français commettre une forfaiture qui entraîne la France dans des alliances scandaleuses, et qui l’expose à une escalade sans précédent vers un conflit avec la Russie, deuxième puissance nucléaire mondiale.

La publicité de votre réponse ou de votre non-réponse sera effectuée sur notre site Internet www.upr.fr, qui se classe désormais – selon Alexa Ranking – au 2e ou 3e rang des sites des partis politiques les plus consultés. Elle sera relayée sur nos pages Facebook, qui sont consultées quotidiennement par des dizaines de milliers d’internautes.

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie, Madame la Députée, Monsieur le Député, de trouver ici, au nom des 7 550 adhérents de l’Union Populaire Républicaine (UPR), l’expression collective de notre haute considération et de notre détermination à faire respecter les idéaux républicains et les grandes valeurs de la France.

signature-françois-asselineau


source : http://www.upr.fr/articles/lettre-aux-deputes-francais-motion-de-censure-contre-le-gouvernement-pour-son-soutien-politique-et-financier-au-gouvernement-de-kiev

mercredi 8 avril 2015

L’UPR appelle tous les députés à déposer une motion de censure contre le gouvernement français au sujet de son aide à l’Ukraine

 

Communiqué de presse

 

L’UPR APPELLE TOUS LES DÉPUTÉS À DÉPOSER IMMÉDIATEMENT UNE MOTION DE CENSURE CONTRE LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS QUI FINANCE -VIA SES VERSEMENTS À L’UE – LE GOUVERNEMENT UKRAINIEN QUI EMBAUCHE, ARME ET FINANCE LES MILICES NÉO-NAZIES.

 

Dmitriy Yarosh, 43 ans, chef de Pravy Sektor, groupe néo-nazi paramilitaire dont des membres combattent aux côtés de l’armée ukrainienne dans l’Est séparatiste pro-russe et ont commis d’innombrables exactions, a été nommé lundi 6 avril conseiller du chef de l’état-major de l’armée ukrainienne Viktor Moujenko (http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/06/ukraine-le-leader-ultranationaliste-dmytro-iaroch-nomme-au-ministere-de-la-defense_4610275_3214.html).
Selon le porte-parole de l’armée, Oleksii Mazepa, «Dmitriy Yarosh jouera le rôle de médiateur entre les bataillons de volontaires et l’état-major. Nous voulons être unis face à l’ennemi et notre objectif est la coopération et l’intégration des bataillons de volontaires au sein des forces armées. »
Un porte-parole de Dmitriy Yarosh a expliqué que sa milice paramilitaire néo-nazie Pravy Sektor resterait une structure « autonome » mais serait désormais « financée par le ministère de la défense » en précisant : « nos combattants seront désormais bien armés. Jusqu’à présent, c’était des volontaires qui nous fournissaient des équipements ».

L’UPR rappelle :
  •  que Dmitriy Yarosh a fédéré plusieurs groupuscules d’extrême droite qui ont affronté en première ligne, cagoulés, cocktail molotov en main, les forces de l’ordre lors de « l’Euromaïdan » ;
  • que l’organisation « Pravy Sektor » qu’il a créée se revendique de l’idéologie pro-nazie du collaborateur des années 40, Stepan Bandera, et ne cache pas son admiration pour Adolf Hitler ;
  • que Dmitriy Yarosh a appelé publiquement au terrorisme et à l’extrémisme, en exhortant les forces anti-russes à se livrer à des actes extrémistes et à répandre la terreur sur le territoire russe ;

L’UPR rappelle également :

  • que cette aide n’est assortie d’aucune conditionnalité sur l’interdiction des mouvements néo-nazis dans les allées du pouvoir ukrainien ;
  • que, la France contribuant pour environ 1/6e au budget de l’Union européenne, on peut affirmer que le gouvernement français a accepté de verser environ 300 millions d’euros au gouvernement de Kiev, qui vient lui-même de décider d’embaucher le terroriste Dmitriy Yarosh auprès du chef d’état-major des armées et de financer sa milice antisémite et néo-nazie.

Pour l’ensemble de ces faits proprement ahurissants, l’Union Populaire Républicaine (UPR) appelle solennellement tous les députés français à déposer immédiatement une motion de censure du gouvernement français et de censurer le gouvernement de Manuel Valls.

L’UPR rendra publique la liste des députés qui lui auront répondu, ainsi que le contenu de leur réponse.

L’UPR rendra également publique la liste des députés qui auront gardé le silence face à notre demande et qui auront ainsi laissé faire cette forfaiture qui entraîne la France dans des alliances scandaleuses et dans le risque d’une escalade sans précédent vers un conflit avec la Russie,  2e puissance nucléaire mondiale.